Jean Malval est né à Dijon le 7 octobre 1901 dans une famille de six enfants, d'un père officier
originaire des Ardennes et d'une mère issue d'une famille d'ébénistes dijonnais. Ayant perdu sa mère
à l'âge de huit ans, il est envoyé dans la ferme familiale, à Perthes dans les Ardennes, avant de
poursuivre sa scolarité à Auxonne, Autun, Dijon et diverses villes de garnison où séjourne son père.
Il suit passionnément les évènements de la guerre de 1914 où sont engagés ses aînés et réalise un
cahier de dessins aquarellés intitulé « Ma guerre ». Il entre à l'Ecole Militaire de Santé navale et
coloniale de Bordeaux, puis complète sa formation médicale à Marseille avant d'être envoyé au Tchad
en 1925. Après deux mois de voyage, il atteint Mao, chef-lieu du Kanem où il séjourne à peine un an
avant d'être muté à Abéché au Ouaddaï. Il parcourt plus de 10.000 km en trois ans, pour des tournées
médicales en brousse à dos de chameau ou à cheval pour atteindre les villages les plus éloignés. Il
dessine déjà beaucoup et prend des notes (« Ma pratique médicale au Tchad », 1993).
En 1929, rentré en France en permission, il accepte le poste de médecin d'Infanterie coloniale à
Shanghai où il arrive le 15 février 1930. Affecté au 104ème bataillon Indochinois de marche d'Extrême-
Orient, il est aussi amené à effectuer des remplacements au pied levé comme professeur de médecine à
l'université Aurore et exerce les fonctions de chef de service à la maternité de l'Hôpital Sainte Marie
de Shanghai. Il y soignera les blessés civils de la guerre sino-japonaise de 1937, à la suite des
bombardements sur les faubourgs de Shanghai. L'Aurore ayant été transformée en garnison japonaise
en 1941, Jean Malval doit donner ses consultations en ville où il a ouvert un cabinet médical. En 1934,
après un bref intermède en France où il épouse Jehanne Vicher à Grenoble, il est rappelé en service
hors cadre pour assister les pères jésuites de l'Aurore en contribuant à la formation de jeunes médecins
chinois.
Jean Malval a été promu médecin-commandant en 1935 puis médecin lieutenant-colonel en 1943. Il a
reçu la Légion d'Honneur (1938) ainsi que l'Etoile Noire du Bénin et la Médaille des Epidémies.
Jean Malval ne sera rapatrié avec sa femme et ses deux fils qu'en 1946, après quelques mois de
résidence forcée au Cap Saint-Jacques en Indochine, et à Saïgon, où la guerre continue contre le Viet-
Minh. Il y reprend du service comme médecin militaire avant d'embarquer pour la France sur le
Pasteur.
Il termine sa carrière à la Direction du Service de Santé de la 1ère région de Paris. Après avoir encore
exercé quelque temps comme médecin de campagne à La Roche-Vineuse en Mâconnais jusqu'en
1961, il se retire à Dijon où Il participe aux séances de l'Académie de Dijon dont il devient Vice-
Président. Il décède à l'hôpital militaire de Dijon en août 1973.
Passionné de dessin depuis l'enfance, il est l'auteur de nombreuses aquarelles et croquis sur le vif
pendant toute sa carrière en Afrique et en Chine, et en Bourgogne jusqu'à la fin de sa vie.

Dons en 2002, 2010 et 2018.

Des reproductions de dessins et du volume de souvenirs du séjour en Chine de Jean Malval ont été
offerts par son fils, Louis Malval, à l'issue de l'exposition « Shanghai, Paris de l'Orient » organisée
par le musée Albert-Kahn de Boulogne et le ministère des Affaires étrangères en février-avril 2002. En
juin 2010, Louis Malval a fait don d'un manuscrit illustré sur le Tchad et d'un ensemble de documents
originaux résultant des activités professionnelles du docteur Malval à Shanghai (cours de médecine à
l'université l'Aurore, articles, photographies et affiche sur l'épidémie de choléra de 1938) ou
représentatifs de son talent de dessinateur (83 aquarelles sur les petits métiers des rues de Shanghai).
Sans rapport direct avec la diplomatie, ces documents sont révélateurs de l'action de la France en
Chine et donnent une image originale du Shanghai traditionnel, en marge de l'actualité des années
1930-1940.

Un lot supplémentaire d'aquarelles, de photographies  et de documentation, non coté, a été remis en 2018. Voir le récolement

En cas d'utilisation des documents, les chercheurs ont l'obligation de citer leur source, en particulier lors de la publication de leurs travaux. Un exemplaire de l'ouvrage sera adressé comme justificatif au donateur.

Toute demande de publication doit être soumise à l'autorisation des donateurs.

répertoire numérique détaillé par Christiane et Louis Malval, Isabelle Nathan, La Courneuve, août 2010, 4 p.  Voir l'inventaire

GLAISE Anne-Frédérique, L'évolution sanitaire et médicale de la concession française de Shanghai entre 1850 et 1950, Thèse de doctorat soutenue en 2005 à Université Lumière Lyon 2.