Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Importance matérielle
Origine
Histoire de la conservation
Les archives du poste ont été conservées au Palais de France à Péra, siège historique de l'ambassade dès avant le XVIIIe s., jusqu'à leur rapatriement en 1958.
Un premier inventaire du fonds ancien (jusqu'en 1830), en deux fascicules complétés par une notice historique, est établi sur place en 1898 par Abel Rigault, de la direction des Archives (exemplaires en 166PO/E/961). Pendant la Première Guerre mondiale, les « archives secrètes de l'ambassade » (archives sensibles probablement récentes) sont expédiées en 17 caisses à Odessa.
Suite au transfert de la capitale à Ankara (Angora) en 1923, où l'ambassade s'installe d'abord dans une location provisoire à partir de 1925, puis en 1937 dans un immeuble construit sur un terrain offert par le gouvernement turc, seules les archives récentes sont transférées (à l'exception de quelques dossiers anciens et vice versa) ; le fonds ancien reste à Péra, qui abrite toujours le consulat général à Istanbul. En 1939, les archives anciennes sont emmurées dans un abri du Palais de France. Elles s'y trouvent encore en janvier 1945, tandis que le délégué du Gouvernement provisoire de la République française en Turquie, Jacques Tarbé de Saint-Hardouin, fait mettre en ordre et inventorier un volume assez considérable de dossiers datant d'avant et après 1900 qui, auparavant rangés dans les étages, ont été déplacés et mis sens dessus dessous pendant la guerre à l'occasion de travaux commandés par Gaston Bergery, ambassadeur nommé par Vichy.
En 1947, le fonds ancien (jusqu'en 1914) est doté d'un nouvel inventaire, réalisé par M. Mantran, de l'institut français de Damas. Le fonds est ainsi réparti :
- Section I : correspondance politique (1528-1913)
- Section II : correspondance avec les consulats dans l'Empire ottoman (1750-1914)
- Section III : dossiers de la tranche chronologique 1810-1914 organisés selon leur propre plan de classement
- Section IV : registres d'enregistrement de la correspondance avec le Département
- Section V : correspondance avec la Sublime Porte
Entre 1950 et 1955, l'ambassade confie à la direction des Archives plusieurs volumes de correspondance politique reliée, pour la reconstitution des fonds de centrale détruits pendant la guerre.
En mission d'archives à Istanbul en mai 1955, M. Duparc (son collègue Roger Glachant effectue en même temps une mission à Ankara) dresse un état des lieux de la situation. Le fonds ancien de Constantinople est alors le plus volumineux fonds diplomatique français conservé à l'étranger (jusqu'en 1914, 2200 articles, 300 m.l.), mais ses conditions de conservation sont préoccupantes. Transportées dans trois pièces du rez-de-chaussée du Palais de France en 1952, les archives sont entassées parfois à même le sol, dans des cartons et liasses éventrés, et souffrent de l'humidité. Si le rapatriement est acté à l'issue de la mission (on envisage alors de rapatrier les dossiers antérieurs à 1848 et de transférer le reste à Ankara), c'est l'ambassadeur Henry Spitzmuller qui le concrétise en 1957 en prévoyant de tirer parti de la prochaine escale à Istanbul du croiseur Jeanne d'Arc. Les 281 caisses, contenant les archives des origines à 1914, partent pour la France en mai 1958.
A Paris, la direction des Archives parvient à loger les précieux dossiers dans ses magasins du Quai d'Orsay, où la série A (1528-1792, 244 articles) fait l'objet d'un premier inventaire publié en 1975. Quelques compléments allant du XVIIIe s. à 1919 sont rapatriés d'Ankara et d'Istanbul en 1979, 1982 et 1985 et réintégrés dans les séries existantes.
Le fonds (1528-1914, 2132 cartons et registres) est transféré à Nantes en mars 1987. Quelques autres compléments sont rapatriés au cours des années suivantes.
Modalités d'entrées
1931 : rapatriement des capitulations de 1740, intégrées aux Traités (une copie est réalisée en 1991 et cotée 166PO/A/260) ; peut-être aussi des « papiers Ruffin » (dossiers 166PO/B/15-29 de la gestion Ruffin 1798-1802 ?)
Mai 1958: rapatriement à Paris de l'ensemble du fonds ancien (1528-1914), soit plus de 2000 articles
1979, 1982 et 1985 : rapatriements complémentaires d'archives anciennes (d'Istanbul et d'Ankara)
Mars 1987 : transfert à Nantes de l'ensemble du fonds
1991 : rapatriement de documents en turc du XVIIIe s. (cotés 166PO/A/260 bis, ensuite 261)
1996 : rapatriement complémentaire de dossiers (alors intégrés en série E)
Documents en relation
Les papiers des agents français à Constantinople pour les XVIe et XVIIe s. sont conservés, pour la plupart, à la Bibliothèque nationale de France. Ils ont été édités en partie par Ernest Charrrière, Négociations de la France dans le Levant..., Paris, Imprimerie Nationale, 1848-1860, 4 vol. [CADN, 4°219).
Fonds complémentaires au CADN :
- 167PO/A - Chancellerie consulaire de l'ambassade, consulat puis consulat général à Constintinople / Istanbul (1599-1973)
- 36PO/1 - Haut-commissariat de la République française à Constantinople puis ambassade de France en Turquie (en résidence à Constantinople puis à Ankara) (1919-1952)
- 168PO/1 - Haut-Commissariat de la République française à Constantinople. Papiers Picard, conseiller technique pour les travaux publics (1918-1923)
Mots clés lieux
Mots clés matières
Mots clés producteurs
Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Histoire de la conservation
La première partie de la série A, collection chronologique de correspondance, a été reliée sur ordre du comte de Saint-Priest, ambassadeur de France à Constantinople de 1768 à 1784.
Accroissements
De nombreuses modifications sont survenues dans la série A après la publication de l'inventaire de 1975 (244 articles), parmi lesquelles :
- ajout des articles 244 (modifié) à 261 (260 bis devenu 261) entre 1988 et 1991 suite à la mission Pouillon-Bergès de 1985 ;
- ajout des articles 262 à 267 (anciennement cotés 848 à 852 et 854 dans la série E) en juin 2002.
Autre instrument de recherche
- Inventaire par Marie-Thérèse Denis, conservateur, in Turcica, tome VII, 1975, p. 250-263.
Cet inventaire, qui ne concerne que les articles 1 à 244, modifiés et augmentés par la suite, est périmé mais demeure utile pour son introduction historique sur la "Collection Saint-Priest" (p. 250-252) et pour la liste des représentants français en Turquie aux XVIIe et XVIIIe s. (p. 253).
- Répertoire numérique (complet pour les articles 1 à 267), CADN, 2002, mise à jour déc. 2022, dactyl.
Voir l'instrument de recherche de 2022
Suite à l'intégration de la description de la totalité de la série A dans le logiciel Mnesys, cet instrument de recherche n'est plus tenu à jour à partir de 2024 : les corrections et précisions sont désormais saisies directement dans le logiciel Mnesys.
Cote/Cotes extrêmes
Date
Biographie ou Histoire
Brève chronologie du Palais de France à Péra :
Un terrain en contrebas de la Grande rue de Pera est acquis par la France sous l'ambassade de Savary de Brèves, entre 1589 et 1606 ; Brèves y fait construire un premier bâtiment, reconstruit par son successeur, Gournay de Marcheville, avant 1632. Des améliorations sont apportées à l'aménagement intérieur par le marquis de Nointel entre 1670 et 1679.
C'est cet édifice dont Pierre Vigné de Vigny effectue les relevés en 1721-1722 (plans, coupes, élévations, vue cavalière). Le marquis de Bonnac, en poste de 1716 à 1723, souhaite en effet faire reconstruire sa résidence et la Cour lui envoie en 1721 cet élève et collaborateur de Robert de Cotte. P. Vigné de Vigny réalise un relevé puis un projet, sur place, entre fin 1721 et fin 1722. Le second projet, après correction par R. de Cotte en 1723, n'est pas retenu, sans doute parce que trop onéreux, et les choses en restent là.
En septembre 1767, un incendie de Péra touche gravement le palais. L'ambassadeur Saint-Priest le fait reconstruire au même emplacement entre 1774 et 1777 (architecte : baron François de Tott ?). Choiseul-Gouffier y effectue ensuite des réparations et transformations. Abandonné sous la Révolution, le palais est occupé un temps par les Anglais, tandis que l'ambassadeur de France s'installe à partir de 1802 dans l'ancien Palais de Venise. Des travaux importants sont confiés à l'architecte J.-N. Huyot en 1818. Enfin, un incendie détruit entièrement le palais le 2 août 1831.
Il est reconstruit en 1839-1847, en pierre de taille et en contrebas de son emplacement initial (il s'agit du bâtiment actuel).
Présentation du contenu
Voir infra les inventaires analytiques de 1989 (plans) et 2023.
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Foliotation de l'ensemble de l'article :
- pagination d'origine du mémoire de Vigné de Vigny de mars 1722 (ff. 4-18)
- compostage (numéros imprimés au tampon) réalisé sans doute aux Archives (Paris) après le rapatriement de 1958, en même temps que l'estampillage. Deux compostages successifs, dont l'un a été gratté et est encore partiellement visible. Les deux sont périmés.
- foliotage manuscrit au crayon réalisé sans doute au CADN dans les années 1990 ou au début des années 2000. C'est à ce foliotage que renvoie la description actuelle des pièces. Notons que ce foliotage n'est pas cohérent puisque les plans collés se sont vu attribuer tantôt un, tantôt plusieurs numéros.
- foliotage des quelques pages blanches réalisé à l'occasion de la restauration de la liasse en 2023 (numéros intercalaires : bis etc.)
L'article, en très mauvais état du fait d'une utilisation intensive, a subi plusieurs interventions :
- restauration ancienne (renfort au pli) au verso du f. 20
- restauration de fortune de plusieurs plans au ruban adhésif
- restauration, réalisée avant 2014, des ff. 19 et 32 (avec doublage en plein au verso)
- restauration de l'ensemble (liasse et plans, sauf les ff. 19 et 32) en 2023 (renforts, comblages, retrait des adhésifs, mise à plat des plans)
Autre instrument de recherche
Inventaire des plans contenus à l'article 252, établi par Christophe Thomet en octobre 1989.
Inventaire analytique de l'article 166PO/A/252, établi en novembre 2023.
Documents en relation
Centre des Archives diplomatiques de La Courneuve :
Fonds de la comptabilité ancienne (1681-1955). 448QO/300-312 : Constantinople. Palais de Péra et de Therapia (1695-1936).
Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie :
Cabinet Robert de Cotte / Pierre Vigné de Vigny, architecte (1690-1772). Différents plans relatifs à l'ambassade de Constantinople [ca 1722].
Disponibles en ligne : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb402618057
Ces plans se rapportent au premier projet de P. Vigné de Vigny, réalisé sur place entre fin 1721 et décembre 1722 (dont d'autres exemplaires et variantes se trouvent dans l'article 166PO/1/252), et à son second projet, réalisé en France après les corrections de Robert de Cotte en 1723 et totalement absent du fonds de l'ambassade (le second projet comporte également un "Mémoire en forme de devis pour la construction du Palais de l'ambassadeur de France scitué au fauxbourg de Pera à Constantinople", différent du mémoire initial de 1722).
Bibliographie
Christophe Thomet, La France au Levant pendant l'ambassade du marquis de Bonnac (1716-1724), thèse de l'Ecole des chartes, 1991, non publ., p. 213.
Voir également les ouvrages de Pierre Pinon sur l'habitat dans l'Empire ottoman, notamment deux articles qui développent le cas du Palais de France à Péra, avant et après 1831 :
Pierre Pinon, "Résidences de France dans l'Empire ottoman : notes sur l'architecture domestique", dans Daniel Panzac (dir.), Les villes de l'Empire ottoman : Activités et sociétés, t. II, CNRS éditions, 1994, p. 46-84. [CADN, Br 1215]
Pierre Pinon, "Notes sur les résidences de France en Turquie durant la première moitié du XIXe siècle", dans Jean-Louis Bacque-Grammont, Hâmit Batu (dir.), L'Empire ottoman, la république de Turquie et la France, Istanbul, Isis, 1986, p. 151-168. [CADN, Br 1537]
Jean-Michel Casa, Le Palais de France à Istanbul, Paris, Editions internationales du patrimoine, 2012, p. 30-43. [CADN, Usuels DIP]
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