Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Origine
Biographie ou Histoire
Le vice-consulat de France à Hodeïda, au Yémen alors sous domination ottomane, fut créé en juillet 1880, à l'instigation de plusieurs négociants implantés sur la côte occidentale du Yémen pour y faire le commerce du café. Il relevait alors du consulat général de France à Beyrouth.
Lorsque son premier titulaire, Alexandre Luciana, fut appelé à un autre poste en 1886, le vice-consulat resta vacant, bien que son remplaçant eût été désigné. L'intensification des activités commerciales dans la région en raison du percement du canal de Suez, la volonté de faire contrepoids à l'influence anglaise, qui, à partir d'Aden, cherchait à s'insinuer dans tout le pays, et l'importance de la question sanitaire dans la mer Rouge exigeaient toutefois le rétablissement d'un agent dans le port du Yémen. Nommé agent consulaire le 11 juillet 1897, le négociant grec Anastase Liviérato fut titulaire du poste jusqu'en 1912, mais ne résidant pas au Yémen, il en confia la gérance à des employés de sa maison de commerce. La nécessité d'établir au Yémen un agent de carrière s'imposa à partir de 1909 lorsque les travaux du port de Djébanah et la construction du chemin de fer Sanaa-Hodeïda furent confiés à une société française. Mais il fallut attendre le 30 avril 1912 pour qu'un vice-consulat fût à nouveau établi à Hodeïda. La guerre et la rupture des relations diplomatiques entre l'Empire ottoman et la République française mirent fin à son existence.
Histoire de la conservation
Les papiers de la première période (gestion Luciana), envoyés à Port-Saïd en 1892 en raison de la vacance du poste, ne furent restitués au vice-consul de France à Hodeïda qu'en 1913. Lorsque ce dernier quitta son poste en 1914, il emporta les archives et les déposa à Suez d'où elles furent expédiées à Port-Saïd en 1917. Transférées ensuite au Caire, elles ont été rapatriées au CADN en 1982 avec un certain nombre de fonds provenant des postes français en Egypte.
Présentation du contenu
Ce fonds apporte un témoignage intéressant sur l'histoire du Yémen au moment où il commençait à s'ouvrir aux influences étrangères : l'administration ottomane, l'état d'esprit de la population arabe ainsi que les luttes d'influence entre les grandes puissances européennes font l'objet de comptes rendus et d'analyses pertinents. Quant à la présence française dans la région, elle apparaît aussi bien dans les dossiers d'affaires commerciales, judiciaires ou culturelles que dans les documents de chancellerie. On notera en particulier le dossier consacré à la construction du chemin de fer Hodeïda-Sanaa par une société française (1909-1914).
Il faut noter que l'article 24 contient quelques épaves des archives de l'agence consulaire de France à Zeïla (1864-1865). Zeïla, située sur la côte somalienne, était à cette époque-là sous domination turque et dépendait du pacha du Yémen, installé à Hodeïda. Il a donc semblé logique de rapprocher ces archives, qu'on ne pouvait garder isolées, de celles du vice-consulat de France à Hodeïda même si l'existence de ce dernier poste est postérieure. Les quelques documents ici conservés sont relatifs au réglement de l'affaire Lambert, consul de France à Aden assassiné en 1859.
Autre instrument de recherche
Répertoire numérique des archives rapatriées du vice-consulat, agence consulaire puis vice-consulat de France à Hodeïda (1880-1914) et des archives rapatriées du vice-consulat de France à Zeïla (1864-1865), Anne-Sophie Cras, CADN, mars 2000, 15 p., dactyl.
Existence et lieu de conservation de copies
Le fonds a été entièrement microfilmé en 2004 sous la cote 2 Mi 3144-2 Mi 3160. Une duplication de ces microfilms est consultable au Centre français d'archéologie et de sciences sociales de Sanaa (Yémen).
Bibliographie
Patrice Chevalier a utilisé les archives consulaires d'Hodeida dans le cadre d'un mémoire de Master 2 intitulé : Impérialismes en mer Rouge : le poids des ingérences sur la scène yéménite, sous la direction de Jean-Michel Mouton et François Burgat, Université Lyon II, septembre 2005.
Mots clés matières
Mots clés producteurs
Cote/Cotes extrêmes
Cote/Cotes extrêmes
Date
Présentation du contenu
Statistiques commerciales (1904-1911).
Maisons de commerce : Raphaël Arditi (1903-1910) ; Bardey, Buffard et Cie (1900-1904) ; A. Besse (1902-1912) ; Cowasjee Dinshaw and Bros (1909) ; Cremaschi (1899, 1902) ; Max Klein (1910) ; Livierato frères (1898-1911) ; César Tian puis Riès (1898-1912).
Construction du chemin de fer Hodeïda-Sanaa (1909-1912).
Mission catholique française ; cimetière chrétien (1899-1903).
Affaires sanitaires (1898-1905, 1911)
Colonie française ([1902]-1912).
Protégés grecs [s.d.-1911].
Existence et lieu de conservation de copies
Les reproductions numériques attachées à cette description proviennent de la numérisation de bobines de microfilms (2MI/3153) précédemment réalisées par les archivistes.
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