CONSTANTINOPLE (ambassade)

Déplier tous les niveaux

Cote/Cotes extrêmes

166PO (Cote de commande)

Date

XVIe siècle-1918

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de Nantes

Importance matérielle

2000 articles environ

Origine

Ambassade de France à Constantinople

Histoire de la conservation

Les archives du poste ont été conservées au Palais de France à Péra, siège historique de l'ambassade dès avant le XVIIIe s., jusqu'à leur rapatriement en 1958.

Un premier inventaire du fonds ancien (jusqu'en 1830), en deux fascicules complétés par une notice historique, est établi sur place en 1898 par Abel Rigault, de la direction des Archives (exemplaires en 166PO/E/961). Pendant la Première Guerre mondiale, les « archives secrètes de l'ambassade » (archives sensibles probablement récentes) sont expédiées en 17 caisses à Odessa.

Suite au transfert de la capitale à Ankara (Angora) en 1923, où l'ambassade s'installe d'abord dans une location provisoire à partir de 1925, puis en 1937 dans un immeuble construit sur un terrain offert par le gouvernement turc, seules les archives récentes sont transférées (à l'exception de quelques dossiers anciens et vice versa) ; le fonds ancien reste à Péra, qui abrite toujours le consulat général à Istanbul. En 1939, les archives anciennes sont emmurées dans un abri du Palais de France. Elles s'y trouvent encore en janvier 1945, tandis que le délégué du Gouvernement provisoire de la République française en Turquie, Jacques Tarbé de Saint-Hardouin, fait mettre en ordre et inventorier un volume assez considérable de dossiers datant d'avant et après 1900 qui, auparavant rangés dans les étages, ont été déplacés et mis sens dessus dessous pendant la guerre à l'occasion de travaux commandés par Gaston Bergery, ambassadeur nommé par Vichy.

En 1947, le fonds ancien (jusqu'en 1914) est doté d'un nouvel inventaire, réalisé par M. Mantran, de l'institut français de Damas. Le fonds est ainsi réparti :
- Section I : correspondance politique (1528-1913)
- Section II : correspondance avec les consulats dans l'Empire ottoman (1750-1914)
- Section III : dossiers de la tranche chronologique 1810-1914 organisés selon leur propre plan de classement
- Section IV : registres d'enregistrement de la correspondance avec le Département
- Section V : correspondance avec la Sublime Porte

Entre 1950 et 1955, l'ambassade confie à la direction des Archives plusieurs volumes de correspondance politique reliée, pour la reconstitution des fonds de centrale détruits pendant la guerre.
En mission d'archives à Istanbul en mai 1955, M. Duparc (son collègue Roger Glachant effectue en même temps une mission à Ankara) dresse un état des lieux de la situation. Le fonds ancien de Constantinople est alors le plus volumineux fonds diplomatique français conservé à l'étranger (jusqu'en 1914, 2200 articles, 300 m.l.), mais ses conditions de conservation sont préoccupantes. Transportées dans trois pièces du rez-de-chaussée du Palais de France en 1952, les archives sont entassées parfois à même le sol, dans des cartons et liasses éventrés, et souffrent de l'humidité. Si le rapatriement est acté à l'issue de la mission (on envisage alors de rapatrier les dossiers antérieurs à 1848 et de transférer le reste à Ankara), c'est l'ambassadeur Henry Spitzmuller qui le concrétise en 1957 en prévoyant de tirer parti de la prochaine escale à Istanbul du croiseur Jeanne d'Arc. Les 281 caisses, contenant les archives des origines à 1914, partent pour la France en mai 1958.

A Paris, la direction des Archives parvient à loger les précieux dossiers dans ses magasins du Quai d'Orsay, où la série A (1528-1792, 244 articles) fait l'objet d'un premier inventaire publié en 1975. Quelques compléments allant du XVIIIe s. à 1919 sont rapatriés d'Ankara et d'Istanbul en 1979, 1982 et 1985 et réintégrés dans les séries existantes.
Le fonds (1528-1914, 2132 cartons et registres) est transféré à Nantes en mars 1987. Quelques autres compléments sont rapatriés au cours des années suivantes.

Modalités d'entrées

1931 : rapatriement des capitulations de 1740, intégrées aux Traités (une copie est réalisée en 1991 et cotée 166PO/A/260) ; peut-être aussi des « papiers Ruffin » (dossiers 166PO/B/15-29 de la gestion Ruffin 1798-1802 ?)
Mai 1958: rapatriement à Paris de l'ensemble du fonds ancien (1528-1914), soit plus de 2000 articles
1979, 1982 et 1985 : rapatriements complémentaires d'archives anciennes (d'Istanbul et d'Ankara)
Mars 1987 : transfert à Nantes de l'ensemble du fonds
1991 : rapatriement de documents en turc du XVIIIe s. (cotés 166PO/A/260 bis, ensuite 261)
1996 : rapatriement complémentaire de dossiers (alors intégrés en série E)

Documents en relation

Les papiers des agents français à Constantinople pour les XVIe et XVIIe s. sont conservés, pour la plupart, à la Bibliothèque nationale de France. Ils ont été édités en partie par Ernest Charrrière, Négociations de la France dans le Levant..., Paris, Imprimerie Nationale, 1848-1860, 4 vol. [CADN, 4°219).

Fonds complémentaires au CADN :

- 167PO/A - Chancellerie consulaire de l'ambassade, consulat puis consulat général à Constintinople / Istanbul (1599-1973)

- 36PO/1 - Haut-commissariat de la République française à Constantinople puis ambassade de France en Turquie (en résidence à Constantinople puis à Ankara) (1919-1952)

- 168PO/1 - Haut-Commissariat de la République française à Constantinople. Papiers Picard, conseiller technique pour les travaux publics (1918-1923)

Cote/Cotes extrêmes

166PO/C/1-376 (Cote de commande)

Date

1830-1913

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de Nantes

Importance matérielle

376 articles, soit 38,14 ml

Caractéristiques physiques

265 cartons, 49 volumes

Autre instrument de recherche

Répertoire numérique des archives rapatriées de lambassade de France à Constantinople, série C, 1830-1913, CADN, mars 1995, 36 p., dactyl.
Voir l'instrument de recherche

Cote/Cotes extrêmes

166PO/C/1-210 (Cote de commande)

Janvier-mars 1899.

Cote/Cotes extrêmes

166PO/C/167 (Cote de commande)

Date

1899

Existence et lieu de conservation de copies

Les reproductions numériques attachées à cette description proviennent de la numérisation de bobines de microfilms (2MI/2395) précédemment réalisées par les archivistes.