Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Origine
Biographie ou Histoire
Le poste du vice-consulat de France à Johannesburg a été créé en 1896 puis a été remplacé par un consulat général officiellement à partir de 1906, mais il faudra attendre encore quelques années avant que ce changement soit effectif. Dès l'ouverture de ce poste, de nombreux Français se sont adressés à la chancellerie. Ce vice-consulat était chargé de protéger les intérêts des Français à Johannesburg, ville nouvelle née de l'exploitation des mines d'or du Witwatersrand à la fin du XIXème siècle. Il est placé sous la tutelle du consulat de France à Prétoria, dont la création remonte à 1883, soit peu avant la création d'un poste consulaire à Johannesburg. Il existe en outre dans la région du Transvaal une agence consulaire à Kimberley.
Les successions de régimes politiques en Afrique du sud et notamment dans la région du Transvaal entre les années 1880 et le début du XXème siècle explique l'évolution originale de ce poste. Prétoria, capitale de la République sud-africaine, accueille alors les différentes représentations consulaires et diplomatiques. Mais Johannesburg prend peu à peu de l'importance, notamment au niveau économique, et ne tarde pas à accueillir dès les années 1890 les représentations consulaires et diplomatiques de nombreux pays européens ainsi que des États-Unis. Certaines remplacent les postes de Prétoria, d'autres, comme pour la France, sont soumis au consulat général installé dans cette même ville. Voici comment s'explique la création du vice-consulat de France à Johannesburg. Après la guerre des Boers, il est notamment question à plusieurs reprises de transférer le consulat général de Prétoria, capitale administrative, à Johannesburg, grand centre économique de ce qui deviendra l'Union sud-africaine en 1910.
Toutefois, une solution de compromis est adoptée par la transformation des deux postes de Prétoria et Johannesburg en un « consulat général de France à Prétoria et Johannesburg » en 1906. Le travail du consul s'organise alors entre ces deux villes, séparées par trois heures de chemin de fer. Puis en 1917, la circonscription consulaire dépendant de Johannesburg et Prétoria est étendue à toute l'Afrique australe. Ce qui provoque une nouvelle réorganisation des postes consulaires français en Afrique du sud ; en 1921, le consulat général devient « consulat général de France en Afrique du Sud », sis à Johannesburg et au Cap. La résidence habituelle du consul se trouve à Johannesburg, mais il se déplace au Cap pendant les sessions parlementaires. Le 18 mai 1934, est publiée dans la Government Gazette l'accréditation de M. de SIMONIN, consul général de France en Afrique du Sud depuis 1933, en tant que chargé d'affaires du gouvernement français auprès du ministère des Affaires extérieures de l'Union sud-africaine.
L'installation d'une légation de France à Prétoria en 1936 rend à Johannesburg son statut premier, celui de vice-consulat. Le poste se consacre alors à des activités de chancellerie, dont les registres d'enregistrement de la correspondance sont la seule trace que nous ayons. Ce vice-consulat durera jusqu'à 1942, date à laquelle une délégation de la France Libre deviendra la représentation officielle du gouvernement français après la fermeture des postes diplomatiques et consulaires restés fidèles au gouvernement de Vichy.
Le consulat général de France à Johannesburg est l'un des plus importants postes consulaires français en Afrique du Sud.
Histoire de la conservation
Les archives du poste conservées au Centre des Archives diplomatiques de Nantes ont fait l'objet de plusieurs rapatriements.
Modalités d'entrées
Versements administratifs.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Archives définitives.
Accroissements
Fonds ouvert.
Conditions d'accès
Les documents sont soumis aux délais de communicabilité des archives publiques prévus par le Code du patrimoine.
Conditions d'utilisation
La reproduction est libre pour les documents communicables dans les conditions prévues par le règlement de la salle de lecture.
Mots clés lieux
Mots clés matières
Mots clés producteurs
Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Origine
Modalités d'entrées
Fonds reconstitué à partir de plusieurs séries rapatriées à différentes dates au CADN.
Présentation du contenu
Les archives anciennes du poste de Johannesburg représentent environ 7 mètres linéaires et couvrent une période qui s'étale de 1896 à 1942, les archives du consulat général représentant la plus grande partie de ce fonds. Les deux petites parties concernant le vice-consulat de Johannesburg (1896-1906 et 1936-1942) sont relativement moindres en volume. Elles sont principalement constituées de registres. Toutefois, d'après les archives d'autres postes ou de l'administration centrale, il semble que ce fonds ne reflète que partiellement l'activité du vice-consulat de Johannesburg. Toute la collection de la correspondance chronologique a disparu, or elle existe aux archives du Quai d'Orsay. Il en est de même pour tous les documents concernant l'organisation et le fonctionnement du poste.
Voyons d'abord la première partie, correspondant au vice-consulat de Johannesburg (1887-1906). Cette partie est constituée majoritairement par des dossiers sur la guerre des Boers qui complètent ceux du consulat de France à Pretoria. Ces documents sont d'ailleurs tirés de l'ancienne série A du fonds de Pretoria, versée au Centre des Archives Diplomatiques de Nantes en 1989. Outre les dossiers sur la guerre des Boers, le fonds comporte aussi des éléments relatifs aux mines d'or. Ce fonds comporte pour tout témoignage des activités de la chancellerie un dossier nominatif et des registres d'enregistrement de la correspondance, d'immatriculation et des actes de dépôt. Il faut noter aussi la présence de documents concernant des sujets russes : les consuls de France à Johannesburg et Pretoria ont, en effet, été chargés de la protection des sujets russes, grecs et portugais. L'importance de ces colonies, notamment des Russes au Transvaal, a entraîné une augmentation relativement importante de la charge de travail de la chancellerie.
La deuxième partie, comportant les archives du consulat général de France à Pretoria et Johannesburg, puis Johannesburg et Le Cap, est l'une des plus volumineuse et provient de l'un des plus importants postes consulaires français en Afrique australe au début du XXème siècle. En témoignent la correspondance échangée avec le ministère des Affaires étrangères, les relations avec les autres colonies françaises, les nombreux dossiers ayant trait aux relations commerciales entre la France et l'Afrique du sud, les dossiers concernant Madagascar, et les moyens de développer les relations commerciales entre la Grande Ile et l'Union sud-africaine, ainsi que d'autres documents relevant des activités traditionnelles d'un poste consulaire.
Le consulat a été marqué par la permanence des titulaires de poste, en fonction pour plusieurs années au moins. Le personnel qui s'est succédé à Johannesburg a souvent été installé dans d'autres postes en Afrique australe, ce qui leur permet d'avoir une très bonne connaissance des affaires politiques de cette région, ainsi que des enjeux qui existent avec la création de relations diplomatiques, prélude aux échanges commerciaux.
Toutefois, ce fonds présente certaines lacunes : ainsi la collection de la correspondance chronologique avec le Département n'est pas complète, il n'existe aucune trace de la correspondance des années 1913-1924. La comptabilité du poste se limite à un dossier.
Mais l'ensemble du fonds permet de bien appréhender le rôle du consulat de Johannesburg, chargé de développer les échanges commerciaux entre les deux pays, ainsi que de promouvoir la culture et l'influence française, malmenées il est vrai en Afrique australe par une prépondérance britannique de longue date.
Les archives du vice-consulat de France à Johannesburg pour la période 1936-1942 sont uniquement constituées de registres de chancellerie. Il a été impossible de déterminer où était le reste du fonds.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Les éliminations ont porté sur les documents suivants : doubles, notes rendues inutilisables avec le temps.
Mode de classement
Les fonds des postes de Pretoria et Johannesburg ont été reconstitués à partir de plusieurs séries rapatriées à différentes dates au Centre des Archives Diplomatiques de Nantes. La plus importante est la série A du fonds de Pretoria, constituée de 170 cartons, 71 registres et 16 classeurs couvrant la période 1895-1970. D'autres documents ont été extraits de Johannesburg série B, composée de 44 articles allant de 1897 à 1969. Le classement des archives par poste au CADN a entraîné un fractionnement de ces séries. On trouvera en annexe de cet inventaire une table de concordance des cotes entre les anciens inventaires et les nouveaux.
Le travail qui a été effectué a permis de reconstituer les fonds anciens des postes de Johannesburg et Pretoria. Le plan de classement adopté pour ce fonds a été inspiré par le plan de classement type élaboré par la Direction des Archives du ministère des Affaires étrangères pour les archives des postes consulaires. Les dossiers concernant un même thème dans le carton ont été regroupés, quand cela était possible, dans des chemises jaunes rigides, sur laquelle a été porté l'intitulé de la série ou sous-série qu'elle contient, afin de séparer physiquement les différentes parties du plan de classement.
Il faut noter que les différents fonds qui ont été reconstitués, à savoir les fonds du consulat de France à Pretoria, du consulat général de France à Johannesburg et de la légation de France à Pretoria, sont étroitement liés entre eux. Des registres de chancellerie et de correspondance ont été ouverts sous le vice-consulat de Johannesburg et clos sous le consulat général ; d'autres commencent sous le consulat général de Johannesburg et ont été clos après la Seconde guerre mondiale. Pour les registres qui sont à cheval sur deux périodes ou sur deux fonds, il a été convenu de les placer dans le fonds qui voit se terminer ces documents et d'indiquer dans le fonds où le document a commencé la cote du document par une note. Un autre problème est survenu lors du classement des archives du consulat général de France à Johannesburg et de la légation de France à Pretoria. Lors du passage du consulat à la légation, malgré le déménagement du poste de Johannesburg à Pretoria, les archives n'ont pas été versées, ce qui peut s'expliquer par le fait que M. de SIMONIN, qui était consul général depuis 1933, a été chargé de la légation de France à Pretoria. Il n'a donc pas eu à remettre les archives du poste à son successeur. Ainsi plusieurs dossiers commencés sous le consulat se poursuivaient sous la légation, parfois sans grand rapport. Ce fut le cas pour un dossier intitulé « navigation aérienne » qui regroupait en réalité des affaires fort disparates. Il s'est donc avéré nécessaire de reconstituer ces dossiers, en essayant de nuire le moins possible au principe du respect des fonds. Le producteur des archives avait certes changé théoriquement, le consulat avait été remplacé par la légation, mais le personnel en poste était le même, et les affaires étaient de même nature.
Autre instrument de recherche
Répertoire numérique détaillé des archives rapatriées du consulat général de France et vice-consulat de France à Johannesburg, 1896-1942, CADN, mars 2004, 73 p., dactyl.
Voir instrument de recherche.
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