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Date
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Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
Le traité d'alliance et de commerce du 6 février 1778 entre la France et les États-Unis marque le point de départ de la mise en place du réseau diplomatique et consulaire français an Amérique du Nord. À sa tête, la légation et le consulat général s'installent à Philadelphie dès 1779 ; déplacés à New York entre 1784 et 1787, ils reviennent à Philadelphie, avant de se séparer pendant la mission du général Turreau entre 1804 et 1810, pour rejoindre, pour la légation, la capitale fédérale Washington fondée en 1791, et pour le consulat général, New York.
Le premier réseau consulaire date de la guerre d'indépendance et regroupe, outre Philadelphie, les consulats de Boston, Baltimore et Charleston. La paix revenue en 1783, le réseau se renforce et s'étend ; jusqu'en 1792 il comprend Boston, New York, Philadelphie, Baltimore (dégradé en vice-consulat la même année), Charleston, et cinq vice-consulats : Portsmouth, Newport (Rhode Island), Richmond, Wilmington et Savannah. Rattaché à Charleston, Wilmington a pour ressort la Caroline du Nord. Entre 1792 et 1800, le réseau se rétracte puis se désintègre du fait de la dégradation accélérée des rapports entre la France et les États-Unis, avant de se redensifier sous l'Empire. Pendant la mission du général Turreau, et afin d'éviter les confusions avec les trois Consuls qui dirigent la république, le titre de consul est remplacé par celui de « commissaire des relations commerciales » (titre qui se décline en « commissaire général », « commissaire » et « vice-commissaire » ou « sous-commissaire », et que l'on retrouve dans la plupart des correspondances de ce fonds). En 1813, les postes français aux États-Unis sont au nombre de treize : le consulat général, désormais installé à New York, dirige
- cinq consulats : Boston, Baltimore, Charleston, La Nouvelle-Orléans et Natchez,
- six vice-consulats : Portsmouth, Newport, Philadelphie, Norfolk, Wilmington et Savannah,
- et une agence commerciale à Alexandria
Entre 1793 et 1815, la circonscription consulaire de Charleston couvre la Caroline du Nord, la Caroline du Sud et la Géorgie.
Les éléments sur l'histoire du réseau sont repris de l'ouvrage de BELISSA, Marc, BEGAUD, Stéphane, VISSER, Joseph, Aux origines d'une alliance improbable, le réseau consulaire français aux États-Unis, 1776-1815, Presses universitaires européennes, Bruxelles, 2005, p. 36 et suivantes.
Histoire de la conservation
Si on ignore l'histoire précise du fonds de Wilmington, on peut néanmoins supposer qu'il fut transféré à Charleston à la fermeture du vice-consulat (on sait par ailleurs que les archives de Savannah, perdues aujourd'hui, avaient été provisoirement déposées à Charleston en 1831 (CADN, archives de la direction des Archives, dossier Charleston, 13ACN/227)). Lorsqu'il ferme à son tour (en 1890 probablement), Charleston dépose ses archives à New York. Dans les dernières années du XIXe siècle, le consulat général à New York est ainsi dépositaire d'archives anciennes de Charleston, Philadelphie, Washington, Baltimore, Norfolk et Richmond, et de la colonie de Saint-Domingue ; il en organise le rapatriement progressif auprès de la direction des Archives en 1896-1897 (CADN, archives de la direction des Archives, dossier New York consulat général, 13ACN/260). Après quelques années passées dans les locaux du Quai d'Orsay, les archives des postes, comme d'autres séries des Affaires étrangères, sont transférées aux Archives nationales en 1931-1932 ; elles y restent jusqu'à leur transfert en 1977 au « dépôt des archives rapatriées des postes diplomatiques et consulaires » ouvert à Nantes en 1966.
Modalités d'entrées
Rapatriement probable à la Direction des Archives en 1895-1896 avec les archives de Charleston ; transfert à Nantes (depuis les Archives nationales) en février 1977. S'ils se trouvaient bien dans le fonds Charleston, les documents de Wilmington en ont peut-être été retirés à l'occasion de son reclassement en 2005.
Présentation du contenu
Ce modeste fonds, inventorié en 2016 mais identifié dès auparavant, n'apportera probablement pas d'élément majeur au tableau du réseau diplomatique et consulaire français aux États-Unis en ses débuts, bien connu depuis les nombreuses études qui lui ont été consacrées depuis le début des années 2000, ni à celui des relations entre la France et l'Amérique. Il constitue cependant l'un des seuls fonds conservés des tout premiers vice-consulats créés aux États-Unis.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Les documents conservés ne constituent qu'une épave du fonds originel du vice-consulat, qui ne dut cependant jamais être très volumineux.
L'inventaire des papiers du vice-consulat établi à la fin de l'exercice de Petry, premier vice-consul à Wilmington, en décembre 1787 donne un aperçu de sa composition au terme de quatre ans d'exercice : pour le service consulaire, de la correspondance de Petry avec le consulat général, le consul à Charleston, le ministère de la Marine, les autorités locales et des particuliers. Pour la chancellerie, 17 minutes d'actes de chancellerie (la première datant du 2 septembre 1784), un « registre mortuaire », un registre d'enregistrement des ordonnances du roi et des décisions du ministre, des dossiers d'affaires particulières, de successions, enfin des présentations de congés et rapports des capitaines de passage.
Accroissements
Fonds clos.
Mode de classement
Classement chronologique, de la correspondance d'une part, des autres papiers d'autre part.
Conditions d'accès
Les documents sont soumis aux délais de communicabilité des archives publiques.
Conditions d'utilisation
La reproduction est libre pour les documents communicables sous réserve du respect du règlement de la salle de lecture.
Langue des unités documentaires
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Documents en relativement bon état à l'exception de quelques pièces à restaurer en 2017.
Autre instrument de recherche
Répertoire rédigé par Bérangère Fourquaux, conservateur du patrimoine (novembre 2016).
Documents en relation
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Bibliographie
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Mots clés lieux
Mots clés matières
Mots clés producteurs
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