Ancien élève de l'école française de Rome, bon connaisseur des milieux ecclésiastiques, Louis Canet s'occupe des questions religieuses en Alsace-Lorraine auprès d'Alexandre Millerand, nommé commissaire général en 1919.  Devenu ministre des Affaires étrangères, Millerand crée pour lui en 1920 le poste de conseiller pour les affaires religieuses, où il restera 26 ans. Maître des requêtes (1929) puis conseiller d'État (1940), il est nommé conseiller d'État honoraire en 1953 et meurt en 1958.

Nous renvoyons le chercheur à l'introduction du fonds par Bruno Neveu, consultable dans l'inventaire en PDF.

Les papiers Louis Canet ont été remis au Quai d'Orsay par son frère, Étienne, en 1958 et 1961.

Les papiers Louis Canet sont d'un intérêt primordial pour qui travaille sur les relations entre la France et le Saint-Siège, de la rupture de 1905 au rétablissement des relations après 1920, mais leur intérêt est beaucoup plus vaste: on y trouve des documents sur des sujets aussi divers que l'affaire Gerlach, prélat bavarois infiltré auprès de Benoît XV, les accords de Latran, qui régularisent le statut de l'Église catholique en Italie, ou encore l'application des lois antisémites par le régime de Vichy.

Pour une présentation beaucoup plus complète, nous renvoyons à l'introduction faite par Bruno Neveu, reproduite dans l'inventaire en PDF.

Une intervention ultérieure a modifié à la marge, pour quelques dossiers, l'ordre initial créé par Bruno Neveu, ainsi que la cotation. La reprise de l'inventaire terminée en 2025 n'a pas apporté de nouvelle modification dans l'organisation du fonds ; elle permet de mettre à disposition l'ancien inventaire qui n'était disponible qu'en salle de lecture, en ayant vérifié la cotation et mis à jour des informations.

Communication libre selon le Code du patrimoine.

La communication est libre pour les documents communicables dans les conditions prévues par le règlement de la salle de lecture.

Répertoire numérique par Bruno Neveu (1967), resaisi et mis à jour par Albane Cari et Clément Noual (janvier 2025), 38 p. Voir l'instrument de recherche.

Le répertoire numérique par Catherine Oudin, conservateur du patrimoine, pour les articles 194PAAP/1 à 194PAAP/64 (Paris, s.d., 6 p.), qui synthétisait l'inventaire de Bruno Neveu, a été remplacé par l'instrument de recherche actuel.

En 1945, Louis Canet dépose une requête à la direction des Archives du ministère des Affaires étrangères, pour faire rechercher 250 cartons de ses archives emportés par les Allemands alors qu'ils étaient conservés, partie à Langeais, partie au château de La Châtaigneraie.

Archives diplomatiques, site de La Courneuve :

Correspondance politique et commerciale (CPCOM) :

• série C-Administrative, cultes (27CPCOM/482 à 521) ;
• série Z-Europe, Saint-Siège (112CPCOM).

Série des Papiers d'Agents ou Archives Privées :

• Papiers Jean Doulcet (240PAAP).

Archives diplomatiques, site de Nantes :

• Ambassade de France à Rome Saint-Siège (576PO).

Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine :

• Cultes, F19 7927-8010 : dossiers relatifs aux congrégations et établissements congréganistes précédemment autorisés, supprimés ou en application de la loi du 1er juillet 1901 ou de la loi du 7 juillet 1904 ; F19 8051 et 8052 : contrôle des congrégations, demandes d'autorisation, 1901-1940.
• Papiers Léon Noël, 1901-1975 (433AP), particulièrement riches sur les congrégations, la reprise des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, les diocésaines, ainsi qu'une correspondance de 69 lettres avec Louis Canet entre 1922 et 1928 (433AP/3/EXTRAIT).
• 19800035/153/19512 : dossier dans l'ordre de la Légion d'honneur de Louis Canet.

Le chercheur consultera aussi avec profit les archives du Conseil d'État.

Jean BAILLOU (dir.), Les Affaires étrangères et le corps diplomatique français, t. II, 1870-1980, Paris, éditions du Centre national de la recherche scientifique, 1984, p. 390.

Robert GRAHAM, « L'ultimo gallicano del Quai d'Orsay : la nostalgia di Louis Canet », dans La Civilta Cattolica, 1991, no 1, p. 13-22.

Laurent JOLY, « Louis Canet, le Conseil d'État et la législation antisémite de Vichy (1940-1944) », dans Les Cahiers du judaïsme, 2008, no 23, p. 80-101.

Bruno NEVEU, « Louis Canet et le service du conseiller technique pour les Affaires religieuses au Ministère des Affaires étrangères » dans Revue d'histoire diplomatique, Paris, Pedone, 1968, p. 134-180.

Luc PERRIN, « Autour d'un portrait de Louis Canet. Le second parrain de la faculté de théologie catholique de Strasbourg », dans Revue des sciences religieuses, 2017, vol. 91, no 1, p. 3-11 [consultable en ligne : https://doi.org/10.4000/rsr.3635].

Émile POULAT, Les diocésaines. République française, Église catholique : loi de 1905 et associations cultuelles, le dossier d'un litige et de sa solution (1903-2003), Paris, La Documentation française, 2007, 577 p.

Olivier SIBRE, « Louis Canet et les "protectorats religieux" de la France : mise en perspective historique de l'expertise du conseiller technique aux affaires religieuses », dans (dir. de Gilles FERRAGU et Florian MICHEL), Diplomatie et religion, Paris, Publications de la Sorbonne, 2016, p. 81-96.

J. TULARD, J. IMBERT, R. DRAGO et F. MONNIER (dir.), Dictionnaire biographique des membres du Conseil d'État, Paris, Fayard, 2004, p. 429.

Jean VAVASSEUR-DESPERRIERS, « La France et le Saint-Siège dans les années vingt », dans Achille Ratti, pape Pie XI. Actes du colloque de Rome (15-18 mars 1989) organisé par l'École française de Rome en collaboration avec l'Université de Lille III - Greco no 2 du CNRS, l'Università degli studi di Milano, l'Università degli studi di Roma-« La Sapienza », la Biblioteca Ambrosiana, Rome, Publications de l'École française de Rome, 1996, p. 775-795.

Quelques publications de Louis Canet

(voir également la présentation de Bruno Neveu)

Nicolas FONTAINE [Louis CANET], Saint-Siège, « Action française » et « Catholiques intégraux » : histoire critique suivie, entre autres documents, d'un mémoire sur le « Sodalitium Pianum » et de la « Lettre du Gouverneur Smith », Paris, Gamber, 1928, Collection des réformes politiques et sociales, 209 p. [consultable en ligne dans Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3339634s].

Œuvres de Laberthonnière, Paris, Vrin, 1935-1955.

Robert FAWTIER et Louis CANET, La double expérience de Catherine Benincasa (Sainte Catherine de Sienne), Paris, Gallimard, 1948, in-8o, 368 p.