Né le 28 mars 1852, décédé en 1922.
Auguste Gérard était ancien élève de l'École normale supérieure, professeur de philosophie et il appartint pendant 10 ans à l'Université. Il collabora à la Revue philosophique de Ribot ; on lui doit des travaux sur le poète anglais Coleridge, sur l'Allemagne. C'est encouragé par Thiers et Gambetta qu'il entra dans la carrière diplomatique. Il semble avoir connu assez bien Gambetta, puisque Gabriel Hanotaux, après la publication d'une étude sur cet homme politique, écrit à Gérard : "il m'importait surtout de savoir ce que vous pensiez de Gambetta. Vous êtes à peu près le seul témoin dont l'opinion m'importe" (lettre du 2 août 1909, volume 13, f° 34v°).
Lorsqu'au mois de mars 1880, Gérard était entré au bureau de la presse du ministère des Affaires étrangères, quelques journaux ne manquèrent pas de rappeler ses anciennes fonctions de lecteur auprès de l'impératrice Augusta à qui il avait été présenté en 1876. L'affaire n'eut naturellement pas de suite.

Principales étapes de sa carrière (dates de nomination) :
- Secrétaire à la légation de France à Washington puis premier secrétaire à Madrid en janvier 1881.
- Secrétaire à Berne le 15 juin 1883.
- Conseiller à Rome en 1885.
- Ministre au Brésil le 16 décembre 1890.
- Ministre à Pékin en 1894.
- Ministre à Bruxelles en 1898.
- Ambassadeur à Tokyo le 22 octobre 1906.
Pendant ce deuxième séjour en Extrême-Orient, il revint en Chine en mission en 1909 pour les obsèques de l'Empereur.
Il fut admis à faire valoir ses droits à la retraite le 16 août 1913.

Don du neveu d'Auguste Gérard en juillet 1955.

Les douze volumes de correspondance officielle qui constituent la partie la plus importante de ses papiers se rapportent exclusivement aux postes de Pékin et de Tokyo. Il les avait gardés sans aucun doute en songeant à ses ouvrages à venir sur ses missions en Chine et au Japon.
Il faut mentionner à part cela, le volume 13 de lettres particulières et privées. Quelques-unes évoquent son poste de Bruxelles, plusieurs sont de Gabriel Hanotaux qui se confie à Gérard avec beaucoup d'amitié.
Les trois derniers volumes sont constitués par le journal tenu à Tokyo à partir de 1906 et par des notes sur la Chine et autres sujets. Il est possible qu'il y ait intérêt à en déchiffrer l'écriture grêle en pattes de mouche. Suite de faits et impressions notés au jour le jour, ces documents ne font pas double emploi avec les deux volumes publiés par Gérard.

Librement communicables.

Répertoire numérique détaillé, Paris, s.d., 4 p.  Voir l'instrument de recherche

Publications d'Auguste Gérard :

• Ma mission en Chine, 1893-1897, Paris, Plon, 1912, portr., cartes, 347 p.
• L'effort japonais, Paris, Bloud et Gay, 1916, 32 p.
• La triple entente et la guerre, Paris, Lévy, 1917, XI-360 p.
• Nos alliés d'Extrême-Orient, Paris, Payot, 1918, 252 p,
• Ma mission au Japon, 1907-1914 avec un épilogue de 1914 à 1919, Paris, Plon et Nourrit, 1919, portr., III-412 p.
• L'Extrême-Orient et la paix, Paris, Payot, 1919, 222 p.
• À la mémoire de ma mère, Paris, Plon et Nourrit, 1924, 265 p.
• La vie d'un diplomate sous la IIIe République, mémoires d'Auguste Gérard, publiées par Pierre Arnault, préface de Gabriel Hanotaux, Paris, Plon, 1928, X-568 p.

Publications sur Auguste Gérard :

• Notice biographique dans Dictionnaire du corps diplomatique et consulaire français en Chine, 1840-1911 par Nicole Bensacq-Tixier, Paris, Les Indes savantes, 2003, pp.260-266.