Après la signature de l'armistice le 8 mai 1945, les territoires allemands et autrichiens ont été placés sous une tutelle économique et administrative. L'accord de Londres du 9 juillet 1945 qui fixe les limites des zones d'occupation en Autriche a attribué à la France les deux Länder du Tyrol et du Vorarlberg. La province du Tyrol rattachée à la zone française d'occupation ne comprend ni le district de Lienz (Tyrol de l'Est), ni le Tyrol du Sud. Elle est composée des Bezirke de Landeck, Imst, Kitzbühel, Kufstein, Schwaz et Reutte. La province du Vorarlberg comprend les Bezirke de Bregenz, Feldkirch et Bludenz.

Dès le lendemain de l'accord de Londres, Pierre Voizard est nommé administrateur général, adjoint au Commandant en chef, pour le Gouvernement militaire de la zone d'occupation française en Autriche. En résidence à Innsbruck, ce dernier est assisté par un Cabinet et par un certain nombre de sections. L'organisation territoriale de l'administration comprend trois échelons : central à Innsbruck, provincial et de district (Bezirk).

Nommé Conseiller politique auprès du Général Commandant en Chef français en Autriche en juin 1945, Louis de Monicault occupe les fonctions de Représentant politique de la République française en Autriche à compter du 16 novembre 1945. Le 27 septembre 1946, de Monicault est nommé envoyé extraordinaire auprès du Gouvernement autrichien.

Le Commandement en chef français en Autriche (CCFA) est par la suite remplacé par un Haut-commissariat. Le Général de Corps d'Armée Béthouart, anciennement Premier Commandant en chef français en Autriche, devient Haut-commissaire de la République française en Autriche (HCRFA). Il est assisté par un conseiller politique qui l'épaule lors des négociations avec les autres puissances occupantes, un général adjoint qui est membre du Comité exécutif interalliée, et un administrateur général pour le Gouvernement militaire de la Zone française d'occupation.

Conformément à un accord convenu entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République fédérale d'Autriche, la légation de France à Vienne est élevée officiellement au range d'Ambassade le 1er décembre 1951. Une partie des services du Haut-Commissariat de la République française en Autriche a ensuite été rattachée à l'Ambassade.

Si l'administration française des territoires occupés a été constamment réorganisée, les dossiers n'en ont pas moins été suivis, quels que soient les services chargés de traiter les affaires.

Un accord sur le contrôle en Autriche redonne en 1946 un peu de son indépendance au Gouvernement autrichien, mais il faudra attente l'automne 1955 et la mise en vigueur du Traité d'Etat autrichien pour la fin de l'occupation et le rétablissement d'une Autriche indépendante et démocratique.

Ces dossiers du HCRFA ont été retrouvés lors d'une mission archives effectuée par Sandrine Einhorn-Heiser en 1996 à l'Ambassade de France à Vienne et au Palais de Clam-Gallas, là où ils étaient entreposés. Contrairement aux autres archives de l'Ambassade qui ont été rapatriées à Nantes, les archives du HCRFA qui concernent la période de l'occupation française en Autriche et à Vienne ont été rapatriées au bureau des archives de l'occupation française en Allemagne et en Autriche à Colmar en décembre 1996, avant leur transfert définitif sur le site de La Courneuve en mai 2010.

L'inventaire de ces archives rédigé en juillet 1996 par Mme Einhorn-Heiser comprenait plusieurs parties, dont une série complémentaire et documentaire qui a par la suite été recotée.

Versement administratif de 1996

Il s'agit d'une sous-série complémentaire et documentaire aux autres dossiers du HRCFA rapatriés de l'Ambassade de France à Vienne. Elle est composée, entre autres, de registres de courriers, de rapports d'activité des provinces occupées et de comptes rendus de séances du Comité exécutif, du Conseil allié et de diverses conférences.

La sous-série est communicable selon les dispositions de l'article L213-1 et L213-2 du Code du Patrimoine sur le régime de communication des archives publiques.

Tous les articles communicables peuvent être reproduits pour usage personnel. Pour les utilisations publiques ou commerciales, il convient de s'enquérir des conditions auprès des Archives diplomatiques.

Répertoire numérique détaillé rédigé par Sandrine Einhorn-Eiser en juillet 1996 et saisi par Marie Dagman en septembre 2010, mis à jour en 2019. Voir l'instrument de recherche.