Voir également la série des Acquisitions extraordinaires (dans le chapitre "Entrées par voie extraordinaire"), cotes 1AE31, 1AE44, 1AE46.

Se reporter à l'introduction générale du fonds de l'ambassade.

La série 7 constitue un ensemble artificiel qui, bien que probablement versé en même temps que les dossiers de la même période qui forment aujourd'hui les séries B, D et 8, fut isolé aux Archives à une date inconnue, par regroupement des seuls registres, pour des raisons de commodité. Contrairement à d'autres ensembles, constitués dès l'origine (Première Guerre mondiale, guerre civile, archives de l'attaché commercial), ce regroupement factice n'apparaît jamais en tant que tel au sein des archives de l'ambassade, comme en attestent les inventaires réalisés sur place aux XIXe et XXe s, qui énumèrent généralement les registres et les dossiers. Cependant, du fait du volume considérable du fonds de l'ambassade de France à Madrid, on a choisi en 2014 de le conserver tel quel pour le reclassement.

Elle a fait l'objet d'un récolement partiel au début des années 2000 (registres de correspondance jusqu'en 1918 numérotés de 1 à 239, 120 registres non numérotés à la suite) dans la perspective d'une fusion avec les registres de correspondance de la série C, qui commencent en 1919. En raison du caractère provisoire et inabouti de ce travail, il n'a pas été établi de table de concordance lors du reclassement de 2014.

Avant son versement, le fonds de l'ambassade eut à souffrir des aléas d'un incendie survenu en 1885, puis de déménagements et de remises en ordre successives. Les états rédigés par le poste à la fin du XIXe s. et au début du XXe font état de dossiers entassés en vrac dans le grenier de l'hôtel et attendant leur reclassement. Cela dit, il semble que la collection de registres, tout au moins ceux de correspondance qui forment l'actuelle série 7, fit l'objet d'une attention plus particulière ; ainsi en 1892 elle se trouvait dans les bureaux du secrétariat. Les états ultérieurs donnent l'image d'une masse d'archives qui continue à croître, de sorte que dossiers et registres se trouvent au fil du temps éparpillés dans des placards à tous les étages de l'ambassade. Une archiviste paléographe est affectée quelques mois sur place en 1950 afin de remettre de l'ordre dans le fonds et de rédiger un plan de classement pour les dossiers du XXe s. Ployant toujours sous la masse, le poste demande à rapatrier son fonds ancien en 1964, mais se voit opposer un refus de la Direction des Archives, qui manque elle aussi cruellement d'espace, dans l'attente de la création d'une annexe dont le projet commence à voir le jour. Ce n'est finalement qu'en 1980, suite à une autre mission d'archives diligentée sur place, que le premier versement depuis 1864 est finalement réalisé (CADN, archives de la Direction des Archives, dossier Madrid ambassade, 13ACN/251).

Les documents de la série 7 faisaient probablement partie de l'important versement effectué au Centre des Archives diplomatiques de Nantes le 11 août 1980 (qui comprenait en tout 1094 cartons et 379 registres allant du XIXe s. à 1939). Ce versement incluait probablement aussi les actuelles séries B, D et 8.

De même que les séries B, D et 8 versées en même temps qu'elle, la série 7 fait immédiatement suite à la série A, versée en 1864, qui concerne la période 1701-1813.

Les inventaires anciens des archives du poste, établis sur place en 1835, 1861 et 1892 (CADN, archives de la Direction des Archives, dossier Madrid ambassade, 13ACN/251) mettent en évidence quelques lacunes dans le fonds actuel (second registre des dépôts en chancellerie, troisième registre des archives, nombreux registres d'enregistrement du courrier), si tant est que ces documents n'aient pas été classés dans une autre série (sommaires de la correspondance de MM. de La Garde, de Talaru et de Beaurepaire, classés en série B). Lorsqu'ils ont été repérés, ces éléments ont été signalés en notes infrapaginales.

Les registres de correspondance du poste ont été peu utilisés jusqu'à présent en raison de l'existence d'une série parallèle, chronologiquement à peu près complète, dans la série B du fonds de l'ambassade. Une rapide comparaison entre les deux fournit les éléments suivants :

- La correspondance politique classée en série B (articles 1-6) constitue semble-t-il un doublon avec la série 7. La série B contient peu de correspondance arrivée ; en revanche pour la correspondance départ elle regroupe les minutes originales non reliées. Celles-ci étaient recopiées en fin d'année, et ce sont les copies qui faisaient l'objet d'une reliure pour constituer les volumes de l'actuelle série 7. En attestent les indications présentes sur les liasses de minutes originales ficelées, par exemple : « Minutes politiques de l'année 1845. Ont été recopiées », « Minutes politiques de l'ambassade au ministère, année 1845, 120-158. Enregistrées, recopiées », « Minutes politiques de l'ambassade au ministère, année 1846, du n°120 à 258. L'année 1846 a été recopiée et reliée », « Minutes de la correspondance politique [départ) numérotées de l'année 1869 ».

- La correspondance commerciale classée en série B (articles 19-34) constitue quant à elle un complément des volumes de la série 7. La correspondance arrivée de la série B commence en réalité en 1839, c'est-à-dire qu'elle prend la suite des volumes de la série 7 ; pour les années antérieures, elle y est soit manquante (année 1837 par exemple), soit adressée non pas au chargé d'affaires à Madrid (comme en série 7) mais au consulat général à Madrid (jusqu'en 1829). En revanche pour la correspondance départ la collection complète se trouve dans les minutes originales de la série B (correspondance du chargé d'affaire et correspondance du consulat général pour 1807-1909), le seul volume conservé en série 7 n'étant qu'une transcription pour 1828-1832.

En gros, il semblerait donc que pendant une période assez longue, l'ambassade ait tenu une collection de correspondance arrivée, sous forme reliée, aujourd'hui en série 7 ; et deux collections de correspondance départ, sous forme de minutes originales non reliées et de copies ou de transcriptions reliées. En tout état de cause et dans une perspective de recherche exhaustive, il est recommandé de consulter les collections conservées dans les deux séries, B et 7.

Notons enfin qu'on a classé à la fin de la série (article 363) une petite liasse d'inventaires anciens du poste (1835-[ca 1950)) qu'on a retrouvée dans le dossier de service du poste (CADN, archives de la Direction des Archives, dossier Madrid ambassade, 13ACN/251) mais qui avait été manifestement extraite du fonds Madrid à une date inconnue. Preuve en est qu'elle contient le second exemplaire de l'inventaire de 1835 et les brouillons préalables à sa mise au net ainsi que la correspondance du poste échangée avec la Direction des Archives.

Conservation intégrale.

La série 7 est close.

La série 7 étant composée presque exclusivement de registres, ceux-ci ont été répartis en séries thématiques (Correspondance, Colonie française, Fonctionnement du poste), à l'intérieur desquelles ils ont été classés chronologiquement.

Les documents sont soumis aux délais de communicabilité des archives publiques.

La reproduction est libre pour les documents communicables sous réserve du respect du règlement de la salle de lecture.

On soulignera le bon état général des registres de la série 7, en particulier les registres de correspondance de la première moitié du XIXe s., remarquables par la qualité, l'esthétique et la fraîcheur de leur reliure. Les différents coloris de cuir et de papier et les fers utilisés montrent, au fil de la série, le choix initial de différencier la correspondance arrivée (reliée en vert) et départ (reliée en cognac) et mettent en évidence les différents trains de reliure (on sait par ailleurs que la correspondance de la période 1814-1832 était déjà reliée au moment de la rédaction de l'inventaire du poste de 1835 dû au comte de Rayneval).

Les volumes de correspondance de la seconde moitié du XIXe s. et du début du XXe s. sont en revanche beaucoup plus fragiles du fait de leur forte épaisseur, le rangement vertical prolongé ayant fini par entraîner la séparation du corps d'ouvrage et de la couverture.

Les registres de passeports, enfin, sont quant à eux particulièrement difficiles à manipuler en raison de leur taille et de leur poids et leur reliure est très abîmée.

L'ensemble de la série a fait l'objet d'un dépoussiérage en 2014.

Archives rapatriées de l'ambassade de France à Madrid, 1814-1918, [ca 1950), 396PO/7, répertoire numérique détaillé par Bérangère Fourquaux, CADN, 2015.

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Se reporter au répertoire dactylographié.

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