Né à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) le 26 décembre 1836.
Nommé attaché d'ambassade le 25 mai 1855. Chargé de mission diplomatique en Italie le 18 février 1860. Envoyé au Brésil comme secrétaire de la légation le 17 novembre 1862. Secrétaire d'ambassade de 3ème classe le 19 février 1863. Il devint à Athènes, où il fut nommé le 3 novembre 1864, le collaborateur du comte de Gobineau, ambassadeur. Après avoir rempli des fonctions de secrétaire à Tanger, à compter du 4 décembre 1866, à Münich, à compter du 21 janvier 1868, il exerça à trois reprises les fonctions de chargé d'affaires pendant son séjour à Rome (Saint-Siège) en 1871 et 1872.

Il occupa dans la seconde partie de sa carrière, les postes suivants :

• Consul général à Bucarest le 15 juillet 1874.
• Agent et consul général en Egypte le 25 juin 1876.
• Ministre résident à Belgrade le 18 décembre 1878.
• Ministre à Athènes du 5 août au 20 octobre 1880.
• Mis en disponibilité le 10 juillet 1882.
• Ambassadeur à Madrid le 30 octobre 1882.

À nouveau en disponibilité jusqu'à la date de sa retraite du 4 mai 1889.

Des Michels était le neveu du général d'empire du même nom. Le titre de baron lui fut conféré le 21 juillet 1866, l'année où il épousa la fille du comte Las Cases. Il se range parmi les diplomates qui, appartenant à une famille de serviteurs de l'Empire, connurent parfois, avec la troisième République, des revers de carrière. Il a publié des souvernirs où l'on trouve des détails sur les missions qui lui furent confiées à ses débuts, avant sa titularisation, grâce à la protection de Waleswki  (attaché à Londres, secrétaire copiste au congrès de Paris en 1856, chargé de missions à Rome, Naples, Weimar et enfin Milan et Venise comme membre de la commission d'arbitrage, constituée au moment de la rédaction du traité de Villafranca entre la Suisse et l'Italie. Ces années d'apprentissage diplomatique lui avaient permis en outre de rencontrer Cavour, de devenir l'ami de Liszt, comme il était celui de Gounod depuis l'enfance, de connaître Wagner et l'écrivain italien Massimo d'Aseglio, gendre de Manzoni.
Paulette Enjalran.

Les papiers possédés par le ministère des Affaires étrangères furent remis, en 1913, à C. Piccioni, ministre plénipotentiaire, directeur du service des archives, au moment de la levée des scellés apposés au château des Melays à Neuvy près Moulins (Allier), domicile du baron Des Michels.

On trouve dans ces 20 volumes les minutes de la correspondance officielle ainsi que la correspondance particulière échangées dans les postes successifs occupés par ce diplomate.
Indiquons qu'il joua au Caire un rôle important au moment de l'établissement du condominium franco-britannique (décret khédival du 18 novembre 1876) et de la commission d'enquête (1878). Les lettres particulières relatives à l'Egypte ont été consultées par M. Parson, chercheur canadien préparant une thèse de l'université de Cambridge sur les rapports de l'Egypte et de la France (1878-1886), qui a souligné leur intérêt.
Jules Alexis Des Michels s'efforça pendant son séjour à Madrid de s'opposer aux efforts de Bismarck pour entraîner l'Espagne dans une alliance avec l'Allemagne.
On trouve dans le fonds quelques lettres de caractère privé (notamment d'Albert Billot, de Jules Ferry avec qui il semble avoir entretenu de bonnes relations).
On a jugé utile de placer en tête du classement, la série des lettres particulières classées par postes, puisque c'est la partie du fonds qui apportera le plus d'éléments nouveaux au chercheur.
Il y aura intérêt toutefois à comparer les volumes des minutes des dépêches aux originaux de correspondance politique pour s'assurer que certaines dépêches confidentielles ont bien été classées aux archives.
Paulette Enjalran.

Librement communicables.

Répertoire numérique, Paris, s.d., 2 p.  Voir l'instrument de recherche

• Souvenirs de carrière, 1855-1886 par le baron Des Michels, ancien ambassadeur, Paris : Plon, Nourrit et Cie, 1901, II + 336 p.