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Date
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Importance matérielle
Origine
Biographie ou Histoire
La création d'une agence consulaire française à Suez date des années 1840. L'importance que prit la ville dans les années 1860, notamment avec la construction du canal (1859-1869), entraîna la création d'un consulat en 1864. Mais son existence fut éphémère et il fut supprimé dès le 1er janvier 1873 pour être remplacé par une agence rétribuée, rattachée à partir du 31 mars 1873 au consulat de France à Port-Saïd. La ville avait en effet connu un certain déclin après l'inauguration du canal.
Deux circonstances, au début du XXe siècle, ouvrirent pour elle une nouvelle période de prospérité : la première est liée à la découverte de gisements de pétrole en Chine et en Indonésie et à la construction, à l'embouchure du canal, en 1898, par la compagnie anglaise Shell, de deux bassins de stockage destinés au ravitaillement des navires ; la seconde est la création, en 1905, de Port-Soudan, au terminus de la ligne de chemin de fer reliant le Nil à la mer Rouge, le développement du port soudanais créant un mouvement commercial qui, dans une forte proportion, aboutissait à Suez. Le premier conflit mondial amplifia cette activité et, avant la fin de l'année 1920, un consulat fut rétabli. Sa circonscription comprenait le canal au sud d'Ismaïlia, Port-Tewfik et Kosseir.
Des raisons budgétaires entraînèrent, en 1934, sa transformation en chancellerie détachée dépendant du consulat de France à Port-Saïd. Fermée le 10 juin 1941, elle rouvrit en 1945. Mais la rupture des relations diplomatiques avec l'Égypte, provoquée par la nationalisation du canal et l'intervention israélienne, britannique et française, mit fin à son existence en 1956.
Histoire de la conservation
Quelques années plus tard, les archives du consulat furent envoyées dans la capitale égyptienne. En 1982, une mission d'archives les découvrit, avec celles des anciens postes de Port-Saïd et d'Ismaïlia, entreposées dans les caves du consulat de France au Caire, et les fit rapatrier à Paris puis à Nantes. Quelques registres et dossiers retrouvés par la suite vinrent s'ajouter en 1990.
Présentation du contenu
Le fonds a été ordonné en deux tranches chronologiques, la première de 1848 à 1919 et la seconde de 1920 à 1950, en suivant le plan de classement des dossiers adopté à l'époque par le poste (cotes en chiffres romains).
Au sein de la première partie, la correspondance se détache par son ancienneté, sa continuité de 1848 à 1919 et sa richesse : le développement maritime et commercial de la place de Suez, l'histoire du canal, la rivalité franco-anglaise en Égypte, la question du pèlerinage et l'évolution politique des pays riverains de la mer Rouge y font l'objet de développements passionnants. Il faut également signaler les dossiers sur les oeuvres françaises, au nombre desquels l'hôpital et le cimetière fondés en 1867, dont l'exploitation intéressera les recherches consacrées aux questions sanitaires, démographiques, intercommunautaires et urbaines dans la zone du canal, sans parler de la richesse qu'offrent de telles sources pour les recherches généalogiques.
En comparaison, la deuxième partie, plus maigre et lacunaire (absence d'une partie des registres et dossiers de chancellerie ; disparition presque intégrale des papiers du dernier consul, Albert Roux (1945-1956), en raison, vraisemblablement, de la rupture des relations diplomatiques entre la France et l'Égypte en 1956), paraît d'un intérêt plus limité.
Langue des unités documentaires
Autre instrument de recherche
Répertoire numérique des archives de l'agence consulaire,consulat puis chancellerie détachée de France à Suez (1848-1950), 79 articles (5,30 ml), dressé par Anne-Sophie Cras, janvier 2009, 14 p., dactyl.
Mots clés matières
Mots clés producteurs
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