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Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
Avant la première guerre mondiale, Lucien Vogel est surtout connu dans le monde de l'édition de presse pour avoir lancé les premiers magazines dédiés à la mode féminine comme La gazette du bon ton et Le jardin des modes.[1]
Dès novembre 1917, il est en contact avec la Résidence générale en tant que collaborateur de la maison d'édition Emile Levy. Celui-ci exprime le souhait de l'envoi de Lucien Vogel au Maroc « pour y réunir les documents nécessaires à la publication d'un ouvrage sur l'art marocain »[2].
On peut relier cette commande aux suites immédiates de la 1ère exposition consacrée aux arts marocains, laquelle s'est déroulée au pavillon de Marsan à Paris, en pleine guerre, de mai à octobre 1917[3]. Selon le rapport d'activité du protectorat, la manifestation est un succès pour la promotion du Maroc puisqu'à cette occasion, « tous les grands périodiques ont publié des numéros spéciaux sur l'art marocain : L'Art et les artistes, France-Maroc, la gazette des Beaux-Arts, etc[4] ».
C'est en tant que militaire qu'il arrive ensuite au Maroc, en 1918, comme engagé volontaire « spécial » pour la durée de la guerre.[5] Il y restera un certain temps après sa démobilisation, le 11 mars 1919 puisqu'il s'installe à Marrakech domicilié à l'adresse Riad zeitoun kadim. Il sera rejoint par son épouse Cosette de Brunhoff, et leur fille Marie-Claude.
Durant cette période, il aurait été incorporé au service des « Beaux-arts, monuments historiques et des antiquités », récemment créé à l'initiative du résident général Lyautey (arrêté du 26 novembre 1912). C'est probablement à ce titre, qu'il réalise les clichés d'architecture qui composent la majeure partie du fonds.
[1] Voir S. Kurkdjian, L'édition de presse suivant Lucien Vogel : l'inventivité dans la diversité. Revue de la Bibliothèque nationale de France, n° 49, 2015.
[2] - Minute de la correspondance du cabinet civil de la Résidence générale n° 2732 du 13 novembre 1917 (1MA/2/3). L'Office du Protectorat à Paris chargé de la promotion des intérêts coloniaux au Maroc, est un intermédiaire essentiel entre la résidence et les organes de presse et éditeurs parisiens.
[3] Joseph de la Nézière, adjoint au chef du service des Beaux-Arts est chargé de l'organisation de cette manifestation (1MA/2/2, minutier de la correspondance, lettre n°97 adressée aux chefs de régions, 12 avril 1917).
[4] Rapport mensuel d'ensemble du Protectorat, -section des arts indigènes- décembre 1917, [CADN Per 16]
[5] Après plusieurs reports d'incorporation, par exemption du conseil de réforme en 1914 puis 1917, il est engagé le 28 septembre 1918 au 6ème régiment d'Infanterie coloniale du Maroc, à Marrakech, comme « secrétaire ». (Archives de Paris, registre matricule, 1906, 3ème bureau, n° 5001. [D4R1-1374])
Histoire de la conservation
Ces photographies ne représentent évidemment qu'un reliquat de ce que l'on imagine avoir été la production de Lucien Vogel, lors de son séjour au Maroc. Elles ont été conservées à la résidence générale puis se sont retrouvées dans le fonds iconographique de l'ambassade de France, au milieu d'un ensemble composite de "photos anciennes », détenu par le service de presse et d'information, jusqu'à la décision de leur rapatriement au début des années 1990.
Modalités d'entrées
Versement administratif de l'Ambassade de France au Maroc.
Présentation du contenu
Le fonds a d'abord été identifié grâce aux étiquettes apposées sur les boites contenant les plaques de verre : « Clichés L. Vogel-Maroc, 1917-1919 ». Par ordre d'importance, la collection se compose de photographies de l'architecture marocaine, de quelques scènes de rue et enfin, d'une curieuse série de portraits féminins. La boîte ayant contenu cette dernière série portait une étiquette avec la mention « types et costumes féminins ».
Bien que l'origine des clichés représentant le patrimoine marocain (mosquées ou medersa, portes et fortifications de villes) soit vraisemblablement liée à l'activité du service des Beaux-arts, on note l'absence totale de tampon de ce service sur les tirages papier. Parmi les annotations figurant au verso des tirages, une identification succinte -à la mine de plomb ou à l'encre- du monument concerné ainsi que le système de classement propre au photographe, basé sur une ou deux lettres désignant l'édifice ou la ville (A pour Attarine, C pour Cherratine, MK pour Meknès, etc.) suivi d'un numéro de prise de vue. S'y ajoute de temps à autre une brève instruction pour effectuer un recadrage, privilégier un angle de vue ou un détail d'ornementation.
Certains clichés de monuments ont été utilisés intégralement ou partiellement, dans au moins deux projets éditoriaux importants : celui de Joseph de la Nézière intitulé Les monuments mauresques du Maroc qui est un ouvrage illustré de planches héliogravées hors-texte paru en 1921 et celui de Jean Gallotti, Le jardin et la maison arabe au Maroc, édité en 1926, tous deux aux éditions Albert Lévy. Dans la préface de son livre, Jean Gallotti revient sur la genèse du projet et en attribue la paternité éditoriale, à L. Vogel : " C'est en 1918 que Lucien Vogel m'a demandé d'écrire ce livre. J'ai me dit-il, un grand nombre d'excellents clichés ; d'autre part j'ai demandé à Laprade, architecte du nouveau palais de la Résidence générale, de me réserver un choix dans les charmants dessins dont ses carnets sont pleins : l'illustration ainsi est déjà assurée ".
Les photographies réutilisées comme illustrations dans la composition de ces deux ouvrages sont signalées, dans le répertoire, en note de bas de page avec renvoi au numéro de la planche lorsque cette reprise est manifeste.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Conservation intégrale. Les documents ont été conditionnés selon leur support matériel.
Accroissements
Le fonds est clos.
Mode de classement
Les documents sont classés selon la thématique représentée, indépendamment du support. Après identification des monuments ou sites représentés, le choix d'un classement géographique par ville s'est imposé puis par type d'édifice (mosquées, medersa, palais ou maisons particulières, portes et fortifications, sites et jardins).
L'analyse archivistique a consisté en une identification du lieu et du monument suivie d'une description la plus précise possible du sujet représenté. La légende au verso de la photo a été reportée en italique ainsi que la codification choisie par le photographe (lettre/chiffre).
Le cas échéant, une annotation dans le corps du répertoire permet de mettre en relation, le tirage et la plaque de verre correspondante.
Conditions d'utilisation
La reproduction est soumise au droit de la propriété intellectuelle en vigueur.
Langue des unités documentaires
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Le fonds se compose de plaques de verre et tirages papier. Il est en cours de numérisation.Les plaques de verre comme les tirages argentiques sont dans un bon état général. En 2019, les plaques de verre ont fait l'objet d'un nettoyage et d'un reconditionnement dans des boîtes adaptées aux nécessités de la conservation.
Autre instrument de recherche
Répertoire méthodique rédigé par Blandine Morin, chargée d'études documentaires principale, Nantes, 2022.
Voir l'inventaire
Documents en relation
Maison de la photographie de Marrakech
-Fonds Lucien Vogel : collection de tirages argentiques (inventaire non disponible).
Bibliothèque historique de la ville de Paris
- [Intérieur d'un palais marocain] : Photographie, [légende par] Henri Catherine [Annotateur], [ca 1920], [S.l.] : [éditeur inconnu], tirage 23,8 x 18. Cote Ph1066.[1]
Ministère des Affaires étrangères - Centre des Archives diplomatiques de Nantes
-Fonds iconographique Maroc, 20MA/21 (série K), 1929-1939.
Cette série comporte de nombreuses photos d'architecture et d'urbanisme. On y retrouve notamment une vue de la résidence du général commandant de région Dar Tazi (cote K370) et de la medersa El-Attarine après restauration de celle-ci en 1930 selon un angle de prise de vue quasi identique à l'un des clichés Vogel (cote K345).
Ministère de la Culture
-Plusieurs fonds de photographes professionnels ou amateurs sur la période de l'entre-deux guerres présents au Maroc sont conservés à la médiathèque du Patrimoine et présentés dans la base « Mémoire ».
https://mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr/photographies
[1] Ce tirage porte la référence VM 67 et appartient visiblement à la même série que les clichés du palais de la Bahia annotés VM 66 et 68 dans ce répertoire.
Bibliographie
-GALLOTTI, Jean. Le jardin et la maison arabes au Maroc, Paris, Editions Albert Lévy, 1926. Réédition Actes sud/Centre Jacques Berque, 2008.
-KURKDJIAN, Sophie. Lucien Vogel et Michel de Brunhoff : parcours croisés de deux éditeurs de presse illustrée au 20e siècle. Paris institut universitaire Varenne, 2015. [CADN, BIO]
-KURKDJIAN, Sophie « L'édition de presse selon Lucien Vogel : l'inventivité dans la diversité » dans Revue de la Bibliothèque nationale de France, n° 49, 2015. https://www.cairn.info/revue-de-la-bibliotheque-nationale-de-france-2015-1-page-60.htm
-LA NEZIERE, Joseph (de). Les monuments mauresques du Maroc. Paris, Editions Albert Lévy, Librairie centrale des Beaux-Arts, [1921]. In-folio, XVI-23 p., 52 fig., 100 planches en héliogravure. [CADN, 4°1084]
-RICARD, Paul. Guide de Fès, renseignements pratiques, aperçu historique, principaux monuments, excursions urbaines et suburbaines. Fès, imprimerie municipale, 1916. En ligne sur le site https://ouedaggai.wordpress.com
-« Le Maroc artistique », n° spécial de la revue « L'art et les artistes », textes d'Hubert Lyautey, Raymond Koechlin, Alfred de Tarde, A.R. de Lens et J. de La Nézière, Paris, Editions artistiques de l'art et les artistes, 1917.
-TERRASSE, Henri et HAINAUT, Jean. Les arts décoratifs au Maroc. Paris, Henri Laurens éditeur, 1925. [CADN, 8°4730]
-THELIOL, Mylène. Le Service des beaux-arts, antiquités et monuments historiques, clef de voûte de la politique patrimoniale française au Maroc sous la résidence de Lyautey (1912-1925). In : Outre-mers, tome 98, n°370-371, 1er semestre 2011. Le contact colonial dans l'empire français : XIXe-XXe siècles, sous la direction de Maria Romo-Navarrete et Sarah Mohamed-Gaillard, pp. 185-193 [CADN, Per 99]
Protectorat de la République française au Maroc. Historique de la Direction générale de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Antiquités (1912-1930) publié à l'occasion de l'exposition coloniale internationale de Paris. Rabat, Ecole du livre, s.d. [CADN 8° 2136]
Mots clés matières
Mots clés auteurs
Mots clés producteurs
Mots clés typologiques
Présentation du contenu
Présentation du contenu
Palais :
Fès, Dar Tazi, cour intérieure avec vasque et tonnelle (plaque de verre).
Fès, Palais Dar Adiyel, galerie à l'étage avec balustrades en bois et vue de l'ouverture sur une chambre.
Légende : Dar Adhiel, à refaire.
Fès, Palais Dar Adiyel, élévation arcatures de la cour intérieure.
Légende : Dar Adhiel, à refaire.
Rues et jardins :
Fès, Bab Ftouh, route accédant aux remparts, porte fortifiée, cimetière.
Fès, rue avec l'horloge près de la medersa Bou Inania (timbres de bronze disposés sur la façade d'un bâtiment).
Fès, fontaine Nejjarine (plaque de verre).
Fès, quartier Boujeloud, pavillon en bordure de cours d'eau.
Légende : V.M.14 Boujeloud.
Fès, quartier Boujeloud, jardin avec vasque au centre, le jardin de Bou jeloud
Légende : V.M.13, Boujeloud.
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