Cote/Cotes extrêmes
Date
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Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
Paléologue occupa fort peu de postes d'importance moyenne. Pendant de longues années, il demeure hors des cadres, "condamné par son grade à ne faire que de la copie" jusqu'au jour où l'attention de Delcassé, ayant été appelé sur lui, il fut nommé, d'emblée, sous-directeur des affaires politiques. L'auteur d'une note de recommandation remarquait : "il a, il est vrai, une belle écriture, mais il a aussi un bon style et un bon esprit, et c'est surtout de ces qualités qu'il conviendrait de profiter". Détail piquant, son chef hiérarchique Gaston Raindre qui l'appréciait pourtant, semble s'être ému de cette promotion rapide et il écrivait, le 15 février 1902 : "Il est à désirer seulement que M. Paléologue puisse s'attacher désormais d'une manière plus exclusive aux devoirs de sa tâche quotidienne et administrative dont jjusqu'à présent, beaucoup d'occupations et de préoccupations l'ont trop souvent éloigné". Parmi ces occupations, il y avait à coup sûr, l'activité littéraire de Paléologue, qui avait déjà publié plusieurs articles à la Revue des Deux Mondes et ailleurs.
Modalités d'entrées
Les papiers conservés par le ministère des Affaires étrangères ont été remis en plusieurs fois. Un premier ensemble sur les origines de la guerre de 1914-1918 a été donné le 19 janvier 1927 par Maurice Paléologue lui-même, à la demande de M. Renouvin, président de la commission de publication des documents diplomatiques sur le sujet. Un deuxième ensemble a été remis en 1943 par M. Pierre Lebon, neveu de Maurice Paléologue. L'ensemble de ces papiers est conservé sous les cotes 133PAAP/1 à 133PAAP/5.
Un troisième ensemble a été donné en janvier 2002 par M. Roger Lebon, petit neveu de Maurice Paléologue. Ces derniers documents sont classés sous les cotes 133PAAP/6 et 133PAAP/7.
Présentation du contenu
L'ensemble des papiers est constitué surtout de minutes souvent autographes, des télégrammes de l'ambassade à Saint-Pétersbourg, de janvier 1914 à 1917. Il ne s'agit pas cependant, loin de là, d'une collection complète. Signalons que les minutes présentent parfois de légères variantes, leur date est souvent en avance d'un jour sur la correspondance officielle.
Un volume (133PAAP/5) contient quelques pièces intéressantes sur la crise de juillet 1914 et les origines de la première guerre mondiale.
Aucun document n'a rapport aux autres fonctions exercées par Paléologue, notamment sa mission en Chine en 1903 avec Cogordan, ses fonctions d'agent diplomatique à Sofia (1907-1909), de directeur des affaires politiques et commerciales en 1912, ou de Secrétaire général du ministre (1917-1919).
On n'y trouve pas davantage la trace de son action comme délégué du ministre près de la cour de cassation (7 janvier-9 septembre 1899) et près du conseil de guerre de Rennes (31 juillet-9 septembre 1899) où il témoigne à propos de l'affaire Dreyfus (cf. son ouvrage posthume).
Il faut regretter que les papiers d'un agent qui occupa des postes de premier plan et remplit auparavant, en raison de sa personnalité, plusieurs missions de confiance, se présentent sous un aussi maigre volume.
Tels quels, les quelques volumes des papiers Paléologue conservés au ministère des affaires étrangères présentant un intérêt sur lequel il faut insister.
Nulle part, la succession de télégrammes qui précéda la déclaration de la première guerre mondiale ne se présente de façon plus saisissante que dans ces minutes autographes de l'ambassadeur à Saint-Pétersbourg.
S'il y a peu de lettres particulières (Paléologue écrit quelque part, qu'il n'entretint pas de correspondance politique personnelle pendant la durée de la guerre), celles que l'on trouve ça et là mélées à la correspondance officielle son d'un intérêt certain. Citons une note confidentielle de Panafieu, ministre à Sofia, rédigée le 6 février 1920 spécialement à l'attention de Paléologue et relative à l'arrivée du duc de Guise à Sofia en février 1915, chargé d'une mission de Delcassé et surtout l'échange de lettres entre Poincaré et Paléologue sur la question de Constantinople en avril 1915.
Ces papiers ont en outre l'avantage de présenter réunis, dans l'ordre chronologique, des documents émanés de l'ambassade de Saint-Pétersbourg qui sont dans les archives du département répartis entre deux fonds, le fonds Guerre 1914-1918 et le fonds Paix, ce dernier représentant d'ailleurs de nombreuses lacunes.
Ce groupement permet aussi de saisir dans son ensemble la pensée de Paléologue et de mesurer l'influence qu'il eut peut-être parfois, de son poste lointain, sur la politique générale (questions de Roumanie, de Bulgarie, de Grèce).
Les documents constitutifs de ces deux cotes, entrés au MAE en 2002, consistent en un projet de convention avec l'Espagne au sujet du Maroc (1902-1903), en un dossier sur les responsabilités dans la guerre 1914-1918 et en un dossier sur la question de la Belgique dans ce même conflit. Il faut y ajouter de la correspondance échangée avec Paul et Jules Cambon ainsi qu'avec Raymond Poincaré et les agendas de Maurice Paléologue pour les années 1906 à 1917.
Conditions d'accès
Librement communicables.
Autre instrument de recherche
133PAAP/1-133PAAP/5 : répertoire numérique détaillé, Paris, s.d., 1/2 p. Voir l'instrument de recherche
133PAAP/6 et 133PAAP/7 : répertoire numérique détaillé, Paris, s.d., 1 p. Voir l'instrument de recherche
Bibliographie
Publications de Maurice Paléologue :
Publications sur Maurice Paléologue :
Mots clés producteurs
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