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Biographie ou Histoire
La personnalité et la carrière de l'explorateur Pavie sont bien connues. Toutefois, on nous saura peut-être gré de reproduire en tête de cette inventaire la courte notice rédigée lors de la parution , dans la collection "Les classiques de la colonisation", de l'ouvrage capital de ce colonisateur (1) : « Pavie (Auguste, Jean-Marie) né à Dinan (Côtes-du-Nord), 31 mai 1847; engagé volontaire au 62ème de ligne, 31 mai 1864; passe au 12ème régiment d'infanterie de marine et s'embarque le 25 octobre pour Saïgon, où il débarque le 11 janvier 1869, avec le grade de sergent-fourrier; mis en congé le 27 octobre 1869, pour devenir agent auxilliaire stagiaire des télégraphes de Cochinchine; libéré, 19 juin 1871, après avoir combattu dans la guerre franco-allemande; employé des postes de 5ème classe, 12 juin 1875; chevalier de la légion d'honneur, 1884; commis principal, 1885; vice-consul de 2ème classe, 1889; consul général, 1891; ministre résident à Bangkok, 1892; ministre plénipotentiaire de 2ème classe, 1896; commandeur de la Légion d'honneur, 1896; ministre plénipotentiaire de 1ère classe, 1904; retraité, 1905; grand officier de la Légion d'honneur, 1906; mort à la Raimbaudière, commune de Thourie (Ille-et-Vilaine), 7 juin 1925 ».
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Les récits des missions d'Auguste Pavie sont également dans le domaine public. Le voyageur s'est en effet attaché à faire connaître son action au Laos et celle de ses adjoints par de nombreux ouvrages (cf. bibliographie).
On constate que cette simple énumération donne une idée déjà précise de la curiosité d'esprit de cet explorateur, à la fois bon diplomate (l'histoire de ses démêlés avec les autorités siamoises le prouve) et féru de sociologie et de littérature. Les archives du ministère des Affaires étrangères viennent encore confirmer cette impression.
D'ailleurs, sources imprimées et sources manuscrites sont en étroite relation. Pavie se servait pour écrire ses volumineuses relations de ses carnets de route; il les suivait de très près, comme M.A. Masson a pu s'en convaincre à partir des épaves qui demeurent conservées par la famille Pavie (2). Si l'ensemble de ces notes au jour le jour a été détruit par l'auteur lui-même, le malheur n'est pas complètement irréparable : en effet, Pavie, composait en même temps un journal de marche qu'il envoyait, en même temps que ceux de ses collaborateurs, au ministère des Affaires étrangères. Le contenu du journal reprenait quotidiennement les notes des carnets; si bien que les rapports du ministère nous apparaissent maintenant comme une sorte d'original des ouvrages, comme un premier état de la rédaction définitive; A. Masson le montre brillamment dans son introduction de À la conquête des coeurs (3).
J. C. Perrot.
(1) A. Pavie : À la conquête des coeurs, Paris, 1947. Avt. Propos de C.A. Julien. Notes et introduction par A. Masson.
(2) Introduction de "À la conquête des coeurs", Paris, 1947, p.XXI.
(3) Introduction de "À la conquête des coeurs", Paris, 1947, p.XXIII.
Présentation du contenu
Le fonds comprend donc, en premier lieu, les journaux de marche de l'explorateur, écrits de sa main et envoyés à peu près tous les quinze jours à Paris, via Bangkok.
Il faut y ajouter de volumineuses relations écrites, dans les mêmes conditions par les membres des missions Pavie, notamment le capitaine Cupet, d'autres officiers tels que de Malglaive, Guissez, Connillon, Pennequin, un pharmacien major : Massie, des négociants et jusqu'à des cambodgiens dont la langue française, mal rôdée atteint souvent le pittoresque, parfois, inconsciemment, le monde de la poésie.
Le fonds comprend encore six petits registres de copies de lettres et télégrammes qui se rapportent surtout à la fin de la période des missions Pavie (1893-1895).
Enfin les pièces annexes, les traductions de lettres des rois laotiens avec leurs beaux textes originaux sur fin papier asiatique constituent la matière de deux cartons.
Il faut souligner que les cartes, les plans, les photographies abondent, réparties à travers toutes les catégories de documents.
Sans doute, les journaux sont-ils la base précieuse des publications de Pavie, on l'a vu plus haut. Ils en confirment la valeur en montrant que l'auteur n'ajoutait rien dans ce qu'il destinait à l'impression, à ce qu'il avait écrit, au moment même, à l'administration. Les livres ont ainsi la saveur du premier trait de plume. Les journaux ont plus encore, avec leurs ratures évocatrices, leurs photographies jaunies, parfois leur écriture délavée par les eaux du Mékong lors d'un plongeon inopportun du courrier.
Surtout, ce sont là des documents révélateurs à plus d'un titre; d'abord par leur description géographique et climatologique, ensuite par leurs considérations économiques et culturelles. A travers eux on saisit en effet un pays qui n'a pas encore reçu le choc de la civilisation européenne, où subsiste une matière vivante pour l'ethnologue : Pavie s'en rend bien compte et certains de ses textes préfigurent assez les soucis de l'auteur de "Tristes tropiques", pour qu'on voit en lui l'homme du XXème siècle plus que le colonisateur de l'époque impérialiste.
Certains des collaborateurs de Pavie ont les mêmes préoccupations que lui ; l'étonnant capitaine Bonnat dont on lira dans l'inventaire le plan d'enseignement et les réflexions sur la pédagogie du colonisé, en est un exemple. D'autres ont des vues plus additionnelles : le Capitaine Cupet, bien persuadé de la supériorité des blancs, les négociants surtout soucieux de colporter l'opium tonkinois pour faire reculer l'opium chinois, certains missionnaires qui montent des expéditions punitives et font la police en racolant un millier d'hommes armés... Mais tous ont l'oeil vif et curieux, le goût de la description. L'historien qui peut compter sur de pareils témoins est un privilégié.
J. C. Perrot.
Mode de classement
Nous n'avons pas voulu modifier l'ordre adopté au ministère pour numéroter les registres. Il a le mérite de traduire assez bien la continuité des voyages des missions Pavie qui comportaient en général plusieurs explorations simultanées avec des centres de ralliement. En revanche, celui qui désirerait se renseigner sur les relations de voyage d'un des compagnons déterminé de Pavie, devra parcourir la totalité de l'inventaire.
Enfin, nous avons éprouvé un gros obstacle dans l'orthographe des noms propres. Outre que les mêmes lieux sont souvent désignés tantôt en laotien, tantôt en annamite (Ex : Dien Bien Phu = Muong Theng), dans la même langue la transcription varie d'une page à l'autre, sans compter que l'écriture n'est pas toujours très lisible. Nous avons reproduit l'orthographe du document, sans trancher évidemment, par incompétence.
J.C. Perrot
Conditions d'accès
Librement communicables.
Autre instrument de recherche
Inventaire sommaire, Paris, 1998, 44 p. Voir l'instrument de recherche
Inventaire analytique par un groupe d'attachés de recherches du C.N.R.S. sous la direction de J. C. Perrot, Paris, s.d., 115 p. (instrument de recherche disponible en salle des inventairesà La Courneuve).
Bibliographie
Publications d'Auguste-Jean-Marie Pavie :
L'ensemble de la série sur la mission Pavie est consultable en ligne dans la Bibliothèque diplomatique numérique.
Outre ces publications fondamentales, Pavie a laissé maints ouvrages qui sont, tantôt des résumés à l'usage du grand public, tel cet "A la conquête des coeurs" qui reprend des récits des tomes 1, 2, 6, 7; tantôt des chroniques de voyages secondaires; tantôt des articles de revues, des publications de textes ou des biographies. Ainsi :
Publications en rapport avec Auguste Pavie et/ou ses missions et travaux :
Mots clés producteurs
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Présentation du contenu
- Martin Hammer, 1 lettre ; 26 Avril 1901.
- Gabriel Hanotaux, historien, ministre des Affaires étrangères, 1 lettre ; 27 Novembre 1922.
- Jules Harmand, 4 lettres ; 20 Octobre 1898, 1er Janvier 1899, 7 Novembre 1911 et 6 Mars 1920. Mme Jules Harman, 3 lettres ; 22 Janvier, 14 Février et 20 Mars 1921.
- Fernand Hauser, 1 lettre ; sans date.
- Edouard Henry, archiviste-bibliothécaire de l'Ecole spéciale militaire, 3 lettres ; 4 Octobre 1907, 28 Septembre 1912 et 4 Octobre 1912.
- Lucien Henry, 1 lettre ; 19 Mars 1910.
- Herbet, 1 lettre ; 11 Juin 1900. Une carte de Mme Herbet.
- Jules Herbette, 1 lettre ; 8 Avril 1901.
- Maurice Herbette, 1 lettre ; 21 Octobre 1911.
- Mme Huart, 1 lettre ; 21 Septembre 1918.
- Hulot, Société de géographie, 1 lettre ; 28 Octobre 1918.
- Humbert, 1 lettre ; 27 Février 1907.
- Dr Jeanselme, 2 lettres ; 13 Juin et 8 Décembre 1912.
- Jouanin, maire de Dinan, 2 lettres ; 19 Novembre 1914 et 13 Février 1920.
- Julien, gouverneur des établissements français de l'Océanie, 1 lettre ; 26 Octobre 1918.
- Jullemier, 2 lettres ; 1er Mai 1900 et 23 Novembre 1901.
- Jules Jusserand, 1 lettre et 1 carte ; 1er Avril 1901.
- Keun de Magerwoerd, 1 lettre ; sans date.
- Klobukowski, diplomate, 5 lettres ; 29 Septembre 1898, 17 Mai 1916, 3 Mars 1920, 16 Décembre 1921 et 3 Novembre 1922.
- Lacroix, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, 3 lettres ; 31 Décembre 1920, 21 Octobre 1921 et 2 Novembre 1921.
- Comte de Lambert, 1 lettre ; 13 Février 1910.
- Lamey, 1 lettre ; 1er Octobre 1917.
- de Lamothe, 2 lettres ; 17 Janvier 1914 et 2 Octobre 1918.
- de Lanessan, député du Rhône, 4 lettres ; 9 Octobre 1897, 10 Septembre 1898, 12 Juin 1902 et 15 Novembre 1917.
- Ernest Lavisse, historien, 1 carte ; 11 Février 1921.
- A. Lacointe, 1 lettre ; 4 Septembre 1918.
- René Lecomte, 9 lettres ; 18 Octobre 1897, 8 Septembre 1898, 2, 5, 11 et 21 Novembre 1914, 5 Octobre 1915 et 2 sans date.
- Albert Legrand, 1 lettre ; sans date.
- Charles Le Dantec, 1 lettre ; 19 Janvier 1899.
- Carle Lefèvre-Pontalis, 2 lettres ; 4 Novembre 1898 et 26 Janvier 1899.
- Gérard Lefèvre-Pontalis, 1 lettre ; 9 Février 1899.
- Germain-Antoine Lefèvre-Pontalis, député, membre de l'Institut, 2 lettres ; 5 Novembre 1898 et 26 Janvier 1899.
- Jules-Amédée Lefèvre-Pontalis, Président des Messageries Maritimes, 3 lettres ; 21 Novembre 1898, 11 Septembre 1898 et 29 Janvier 1899.
- Pierre Lefèvre-Pontalis, 3 lettres ; 18 Septembre 1898, 5 Septembre 1915 et 8 Septembre 1918.
- Charles Lemire, publiciste, 3 lettres ; 13 Janvier 1899, 12 et 13 Septembre 1899.
- Dr Le Moniet, 1 lettre ; 30 Juin 1914.
- A. Legrand, 1 lettre ; 2 Septembre 1919.
- Charles-Marie Le Myre de Vilers, diplomate, 22 lettres ; 2 Novembre 1897, 13 Décembre 1898, 18 Mars, 30 Août 1899, 6 Avril, 19 Août, 22 Août, 7 Octobre, 5, 26 et 30 Novembre 1914, 15 Février, 10, 16 et 26 Juillet, 4 Août 1915, 30 Janvier, 6 Février, 23 Mars, 19 Avril, 15 Juillet 1916 et 8 Avril 1917.
- Mme Charles-Marie Le Myre de Vilers, 2 lettres ; sans date.
- Jean Le Myre de Vilers, 16 lettres ; 10 Janvier, 6, 14 et 27 Août 1918, 21 Janvier, 28 Février 1919, 15 Janvier, 9 et 15 Février 1920, 12 Juin 29 Novembre, 27 Décembre 1921, 16 Janvier, 1er Avril 1922 et 2 sans date).
- Leroux, 1 lettre (18 Janvier 1899).
- Ernest Leroux, 1 lettre (17 Novembre 1897).
- F. Leseur, 2 lettres (28 Octobre 1905, 16 Mars 1906).
- Louis Liard, membre de l'Institut, 1 carte (sans date).
- Th.de Liénard, 2 lettres (12 et 15 Janvier 1919).
- Lis, professeur à l'université de Chinanfou, 1 lettre (27 Avril 1906).
- Charles Liska, 1 lettre (8 Avril 1913).
- Eugène Lorgon, professeur à l'Ecole des langues orientales, 1 lettre (4 Février 1901).
- Jean Lorrain, 2 cartes (sans date).
- Emile Loubet, président de la République, 2 lettres (12 Décembre 1911, 14 Mars 1921).
- Paul Loubet, conseiller référendaire à la Cour des comptes, 2 lettres (8 Novembre 1921, 23 Janvier 1924) et 1 carte (sans date).
- J. de Loyne, 1 lettre (6 Juin 1898).
- Luce, 1 lettre (16 Février 1899).
- Luchaire, ministre des Colonies, 1 lettre (6 Mars 1919).
- Maréchal Lyautey, 6 lettres (3 Mai 1912, 11 Juin 1914, 22 Juillet 1914, 4 Novembre 1917, 29 Mars 1921, 3 Avril 1922).
- James Mac Carthy, 3 lettres (11 Mars, 19 Novembre 1906, 12 Octobre 1916).
- André Magre, sous-préfet, 2 lettres (29 Janvier 1915, 25 Septembre 1918).
- Maitre, 1 lettre (1er Juin 1920).
- J. de Malglaive, membre des missions Pavie, 3 lettres (20 Février 1899, 29 Juillet 1903, 14 Novembre 1911).
- Anne de Malglaive, 3 lettres (29 Juin 1918, 17 et 19 Mars 1920).
- E. Manhes, 1 lettre (11 Novembre 1918).
- Emmanuel de Margerie, 1 lettre (28 Février 1907).
- Pierre de Margerie, diplomate, 1 lettre (12 Mars 1913).
- Louis Martin, inspecteur des Finances, 4 lettres (3 Février 1909, 21 Décembre 1911, 22 Janvier 1912, 13 Février 1920).
- E. Mathieu, 1 lettre (9 Septembre 1918).
- Dr E. Maurel, 1 carte (sans date).
- Général Messimy, 1 lettre (13 Octobre 1921).
- Stanislas Meunier, géologue, 3 lettres (21 Juin 1910, 28 Octobre 1911, 2 Novembre 1911).
- Mme Stanislas Meunier, 2 lettres (18 Août 1912, 21 Janvier 1922).
- Roland Meyer, 2 lettres (4 Juillet 1922, 29 Septembre 1922).
- Général Michal, 2 lettres (30 Janvier 1905, 13 Novembre 1906).
- Pierre Mille, explorateur, 1 lettre (22 Mai 1912).
- Alphonse Milne-Edwards, Muséum d'histoire naturelle, 2 lettres (29 Novembre 1899, 29 Janvier 1900).
- S.A.R. le Prince Sisowath Monivong, fils du roi du Cambodge, 3 lettres (6 Juin 1909, 11 Mai 1922, 22 Février 1923).
- Général Monteil, 4 lettres (6 Mars 1901, 2 Novembre 1914, 12 Octobre 1918 et 1 et 2 Novembre 1914, 12 Octobre 1918, 18 Février).
- Général Monteil, 1 lettre (14 Juin 1921).
- Duc de Montpensier, 1 lettre (17 Juin 1912) voir aussi Frantz Tardif.
- Nginn, 1 lettre (22 Février 1918).
- Félix Nginn, caporal d'infanterie coloniale, 4 lettres (14 Septembre 1917, 14 Juin 1918, 24 Septembre 1918, 16 Octobre 1918) et un faire-part (14 Janvier 1919).
- Général Niox, directeur du musée de l'Armée, 2 lettres (16 Novembre 1906, 5 Décembre 1911).
- Armand Nisard, diplomate, 2 lettres (22 Septembre 1897, 21 Octobre 1898), et une carte (sans date).
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