Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Origine
Biographie ou Histoire
La France établit une légation auprès de la cour de Hesse-Darmstadt en 1799. Le poste fut fermé après la révolution de 1848, mais rétabli en 1852 et définitivement supprimé avec la guerre de 1870.
Histoire de la conservation
Les archives, confiées en 1870 au chargé d'affaires de Grande-Bretagne à Francfort, furent déposées en 1871 au consulat de France dans cette ville, où elles demeurèrent jusqu'en 1891 avant d'être rapatriées en France. Entreposées avec d'autres fonds des Affaires étrangères aux Archives nationales en 1932, elles furent, par la suite, transférées à Nantes.
Présentation du contenu
Le fonds de la légation de France à Darmstadt ne remonte qu'à 1816, date du début de la mission du comte de Salignac-Fénelon, son prédécesseur ayant emporté toutes les archives lors de son départ en 1813. Il est constitué de deux ensembles : la correspondance et les dossiers thématiques et de chancellerie.
La correspondance du poste avec la direction politique du Ministère des Affaires étrangères forme une série continue de 20 volumes reliés couvrant les années 1816 à 1870, dont l'intérêt vient de ce que la représentation française à Darmstadt était "un poste d'observation d'où l'on pouvait suivre avec détail le mouvement politique des divers états de la confédération germanique et souvent même celui des grandes puissances du Nord de l'Europe". La correspondance commerciale avec le Département constitue, quant à elle, trois articles homogènes, tandis que quelques dépêches éparses échangées avec d'autres autorités françaises et le gouvernement de Hesse ont été rassemblées dans une maigre chemise.
Le reste des affaires était classé dans des dossiers, c'est à dire aussi bien la correspondance avec les autres directions du Ministère, et les dossiers que nous appelons maintenant "thématiques" parce qu'ils traitent de questions politiques, économiques, religieuses ou culturelles, que les très nombreux dossiers de chancellerie ouverts par le poste (demandes de renseignements ou d'actes de l'état civil, réclamations, transmission d'actes judiciaires, rapatriements, extraditions, comptabilité du poste etc.). Pour toutes ces rubriques, le classement alphabétique prévalut jusqu'en 1862. Le comte de Reiset, qui avait trouvé les archives de la légation dans le plus grand désordre en 1860 "principalement par le manque de rayons et armoires pour les contenir", les fit reclasser et poursuivit lui-même le rangement par ordre alphabétique. C'est le dernier titulaire du poste, le comte d'Astorg, qui rompit avec cette pratique. Arrivé à Darmstadt en 1864, il regroupa dans une chemise la trentaine de dossiers produits pendant les années 1862-1863 et inaugura un mode de classement numérique. On a jugé préférable de ne pas bouleverser ces deux ordres, qui reflètent les méthodes de travail successivement usitées par le poste, mais afin de permettre aux chercheurs d'y avoir facilement accès, les dossiers ont fait l'objet d'un inventaire analytique. Au-delà de leur simple intérêt particulier, ces documents constituent une mine d'informations sur les soldats de la Grande Armée, la communauté française en Allemagne, les Hessois émigrés en France, ou l'organisation juridique du grand-duché.
Langue des unités documentaires
Autre instrument de recherche
Répertoire numérique détaillé des archives rapatriées de la légation de France à Darmstadt, 1816-1870, par Anne-Sophie Cras, CADN, mai 2002, 14p., dactyl.
Bibliographie
Even Pascal, « Deux siècles de relations franco-allemandes : les papiers des représentations diplomatiques et consulaires françaises en Allemagne conservés au Centre des archives diplomatiques de Nantes », dans Francia, volume 16/3, 1989, p. 83-97.
Les archives de la légation de France à Darmstadt ont été partiellement exploitées dans le cadre d'une maîtrise d'histoire réalisée en 1995-1997 à l'université de Nantes par Didier Le Gac, sous la direction de Christian Hermann, et intitulée : La France et le grand-Duché de Hesse-Darmstadt (1816-1830) à partir des archives du Ministère des Affaires étrangères de Nantes et de celles du Quai d'Orsay à Paris.
Notes
Il faut noter accessoirement que le dossier "Fermeture de l'ancienne légation à Cassel" (article 36) contient quelques papiers de ce dernier poste, dont les archives, mises en caisse en 1867 par les soins du chancelier de la légation de France en Hesse, transitèrent par Darmstadt avant d'être dirigées vers Berlin et Francfort.
Signalons que Darmstadt ne devint pas siège d'un consulat après le rétablissement des relations franco-allemandes, bien que le grand-duché de Hesse-Darmstadt eût conservé une souveraineté indépendante au sein de l'Empire allemand. Mais le consulat de France à Francfort porta, jusqu'en 1914, le titre de consulat de France à Francfort et Darmstadt.
Mots clés lieux
Mots clés matières
Mots clés producteurs
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