Haut commissariat de la République française en Autriche (AUT) / Occupation en Autriche

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AUT / Autriche

Cote/Cotes extrêmes

1AUT (Cote de commande)

Date

1945-1955

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de La Courneuve

Description physique

4609 articles (4568 cartons)

Origine

France. Haut Commissariat de la République française en Autriche.

Biographie ou Histoire

Après la signature de l'armistice le 8 mai 1945, les territoires allemands et autrichiens ont été placés sous une tutelle économique et administrative. L'accord de Londres du 9 juillet 1945 qui fixe les limites des zones d'occupation en Autriche a attribué à la France les deux Länder du Tyrol et du Vorarlberg. La province du Tyrol rattachée à la zone française d'occupation ne comprend ni le district de Lienz (Tyrol de l'Est), ni le Tyrol du Sud. Elle est composée des Bezirke de Landeck, Imst, Kitzbühel, Kufstein, Schwaz et Reutte. La province du Vorarlberg comprend les Bezirke de Bregenz, Feldkirch et Bludenz.

Dès le lendemain de l'accord de Londres, Pierre Voizard est nommé administrateur général, adjoint au Commandant en chef, pour le Gouvernement militaire de la zone d'occupation française en Autriche. En résidence à Innsbruck, ce dernier est assisté par un Cabinet et par un certain nombre de sections. L'organisation territoriale de l'administration comprend trois échelons : central à Innsbruck, provincial et de district (Bezirk).

Le Commandement en chef français en Autriche (CCFA) est par la suite remplacé par un Haut-commissariat. Le Général de Corps d'Armée Béthouart, anciennement Premier Commandant en chef français en Autriche, devient Haut-Commissaire de la République française en Autriche (HCRFA). Il est assisté par un conseiller politique qui l'épaule lors des négociations avec les autres puissances occupantes, un général adjoint qui est membre du Comité exécutif interalliée et un administrateur général pour le Gouvernement militaire de la Zone française d'occupation.

A Vienne, la Commission alliée pour l'Autriche (CAA) est composée d'un Conseil allié, d'un Comité exécutif et des personnels nommés par les quatre Alliés. Le Conseil allié détient le pouvoir suprême de décision sur les questions concernant l'Autriche dans son ensemble. Les commissaires militaires qui y siègent sont ceux qui exercent le commandement des forces d'occupation de leurs zones respectives.

Un Commandement interallié est également établit à Vienne pour diriger l'administration de la ville et les représentants de chaque puissance assurent tour à tour les fonctions de Commandant militaire.

Un accord sur le contrôle en Autriche redonne en 1946 un peu de son indépendance au Gouvernement autrichien, mais il faudra attente l'automne 1955 et la mise en vigueur du Traité d'Etat autrichien pour la fin de l'occupation et le rétablissement d'une Autriche indépendante et démocratique.

Histoire de la conservation

En 1951, afin de préparer la fin de l'occupation et le rapatriement sur le sol national des documents de la zone française, une première mission d'archives fut menée en Allemagne. Un travail comparable eut lieu en Autriche l'année suivante. Sa position de ville frontalière valut à Colmar d'être choisie pour accueillir le bureau des Archives de l'occupation française en Allemagne et en Autriche créé spécialement en juillet 1952. En 1976, on décida de placer ce bureau sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères. En 1979, on transféra de Metz à Colmar les archives françaises de la Haute-Commission alliée, afin de les réunir à celles des Hauts-Commissariats français. En 1993, les archives des organismes qui s'étaient maintenus jusqu'à la réunification allemande, à savoir le Gouvernement militaire français de Berlin et la Kommandatura interalliée, furent à leur tour rapatriées de Berlin à Colmar.

En 2009, les archives diplomatiques conservées dans divers dépôts parisiens déménagèrent dans un unique bâtiment, ouvert aux lecteurs, à La Courneuve. Les fonds de Colmar les rejoignirent l'année suivante, et occupent depuis juillet 2010 quatre magasins de ce nouveau bâtiment. Les archives de l'occupation française en Allemagne et en Autriche, pour la période de 1945 à 1992 représentent actuellement un peu plus de 8 kilomètres linéaires de documents, sources privilégiées pour la connaissance de l'histoire de la Zone française d'occupation (ZFO).

Peu après ce déménagement, les documents relatifs les personnes déplacées et réfugiées qui étaient classées dans la sous-série 1AUT Occupation en Autriche, partie de le Zone d'occupation française, ont fait l'objet d'une recotation en 3AUT Personnes déplacées et réfugiées (P.D.R.).

Un reconditionnement et une recotation des cotes 1AUT/3685 à 3721 a également été fait pour une meilleure conservation de leur contenu. Elles ont été remplacées par les cotes 1AUT/3685/1 à 96 et elles sont directement suivies de 1AUT/3722.

Plusieurs cartons manquent : 1AUT/14-20, 1AUT/23-26, 1AUT/50, 1AUT/56-57, 1AUT/123, 1AUT/3049-3054, 1AUT/3133-3137 et 1AUT/3418-3491. Ils sont indiqués en rouge dans l'inventaire.

 

Modalités d'entrées

Versement administratif de [1952].

Présentation du contenu

Cette sous-série contenant les dossiers des services français en Autriche est divisée en deux parties géographiques, l'une concernant les services basés à Vienne et l'autre ceux basés dans la zone d'occupation française en Autriche. La partie intitulée Vienne est composée des dossiers des organismes placés sous l'autorité du Commandement en chef français en Autriche puis du Haut-commissariat de la République française en Autriche. On y retrouve principalement des archives des divisions françaises qui forment le Comité exécutif de Vienne (EXCO) de 1945 à 1955. L'autre partie intitulée Zone d'occupation française en Autriche regroupe, quant à elle, les archives des services français installés dans les provinces du Tyrol et du Vorarlberg, aux trois échelons de l'organisation territoriale de l'administration.

Conditions d'accès

La sous-série est communicable selon les dispositions de l'article L213-1 et L213-2 du Code du Patrimoine sur le régime de communication des archives publiques.

Conditions d'utilisation

Tous les articles communicables peuvent être reproduits pour usage personnel. Pour les utilisations publiques ou commerciales, il convient de s'enquérir des conditions auprès des Archives diplomatiques.

Langue des unités documentaires

La majorité des documents sont en langues française et allemande.

Autre instrument de recherche

Répertoire numérique détaillé, mis à jour en décembre 2019 par Lauriane Bustanji, vacataire, sous la direction de Sébastien Chauffour, conservateur du patrimoine, La Courneuve. Voir l'instrument de recherche.