Avocat d'origine modeste à l'ascension fulgurante, Pierre Laval, député socialiste en 1914, devient sénateur-maire d'Aubervilliers en 1923, grâce à l'appui du parti communiste. Considéré comme l'émule de Briand, il est plusieurs fois ministre des Affaires étrangères (1932, 1934-1936), président du Conseil, avant de sombrer dans la Collaboration en 1940. Il meurt fusillé le 15 octobre 1945, après sa condamnation à mort par la Haute cour de justice.

A la Libération, différentes archives ont disparu du château de Chateldon, propriété de Pierre Laval. Le château a lui-même été saisi en août 1944 et a fait l'objet de pillages et destructions. Il est probable que les pièces acquises par la direction des Archives proviennent cet ensemble.

Achat en 2018.

Les archives conservées dans la 496PAAP ont été acquises auprès d'un particulier qui a déclaré les avoir découvertes dans un lot de journaux. Elles comprennent des lettres particulières, des pages de titre dédicacées à Pierre Laval, quand il était président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, et des coupures de presse. La plupart sont des lettres de remerciements et de félicitations, qui ont surtout valeur d'autographe (André Maurois, Paul Painlevé, etc.). Quelques-unes émanent de différents ambassadeurs (Jules Laroche, Paul Claudel, André François-Poncet) ou de personnalités étrangères. Elles traitent des réorientations de la politique étrangères opérées par Pierre Laval et parfois montrent la fascination de ses correspondants pour sa personnalité.

Le fonds d'archives Pierre Laval est conservé par la fondation Chambrun.