Henri Cheirézy n'est pas l'auteur de ce récit mais l'a probablement reçu à titre d'enseignement lors de sa formation au goum de Tounfite, ksar situé à 20 km de Midelt, en tant que sergent affecté au bureau des Affaires indigènes, en avril 1938.

Né en 1913, Henri Cheirézy s'engage comme volontaire dans un régiment d'infanterie marocaine le 17 mai 1933 et embarque pour Casablanca ; il est affecté au premier régiment de tirailleurs marocains, en stationnement à Kénitra (camp d'Albert). Après six mois d'entraînement à Sefrou (au fort Prioux), il est nommé caporal en janvier 1934, puis affecté en avril à Meknès dans une compagnie hors rang. A l'hiver 1935-1936, il est envoyé à la frontière du Maroc espagnol, au fort de Tamchecht, dans les montagnes du Riff, puis dans le Moyen Atlas pour des travaux de piste destinés à faciliter les liaisons entre les différents douars (jusqu'alors accessibles par des caravanes de mulets).

En avril 1938, il est nommé au goum de Tounfite, commandé par le capitaine Parlange, en tant que sergent affecté au bureau des Affaires indigènes. C'est probablement là qu'il reçoit ces notes dactylographiées, retrouvées après sa mort dans les archives familiales.

Il participe aux combats de la Libération de 1944-1945 en tant qu'adjudant chef du deuxième goum marocain et se voit décerner plusieurs citations militaires. Il met fin à sa carrière militaire au 1er novembre 1948. Il entre alors dans les services de l'administration française au Maroc, avant d'être rapatrié en 1956.

(Source principale : éléments biographiques transmis par le donateur, à partir de la chronique militaire rédigée par son père à l'intention de ses trois enfants, conservée dans les archives familiales.)

Don de M. Gérard Cheirézy, fils d'H. Cheirézy, du 9 janvier 2023.

Accès libre.

La reproduction est libre sous réserve du règlement de la salle de lecture.

Déchirure et lacune sur le f. 18 (coin supérieur droit).

Description par Bérangère Fourquaux, conservateur en chef du patrimoine (mars 2023).