Louis Jules René Jousset est né à La Flèche (Sarthe) le 23 janvier 1888. Il est le fils de François Hamilcar Jousset, inspecteur primaire, et de Marie Louise Laille qui ont eu deux autres enfants, Maurice et Marguerite. Après une enfance à Orléans, il obtient son baccalauréat en 1905 et fait des études de droit, il obtient son doctorat en fin 1911. Accomplissant son service militaire à partir de 1912, il y passe deux ans et est mobilisé en août 1914. Blessé en 1918, il obtient la croix de guerre. Il se marie la même année avec Madeleine Belly (fille de Jean Belly et Marguerite née Vigneau) dont il aura trois filles : Jacqueline (1919), Pierrette (1920) et Michèle (1922). 
            Il passe le concours d'entrée au ministère des Affaires étrangères en 1919 où il est admis. Il est ensuite nommé attaché de chancellerie puis attaché d'ambassade à Bâle où il est finalement promu consul suppléant en mars 1920. En poste hors cadre à Tunis l'été de cette même année, il obtiendra le grade de consul de 3e classe. On le transfert en 1922 à Genève où il sert d'abord comme consul suppléant puis comme consul de 3e classe. En 1924, alors qu'il convoitait un poste en Afrique du Nord, des intrigues conduisent à l'annulation de sa nomination ; on lui propose Dantzig à la place, ce qu'il refuse formellement. Il obtient, après de longs combats, un autre poste à Rabat (1924-1931) hors cadre tout d'abord, puis en tant que consul 2e classe, et enfin de 1ère  classe. Sa nomination suivante lui fait passer les années 1931 à 1935 à Yokohama au Japon. Sa santé s'y dégrade et en 1935, il revient en France où il doit se soigner durant neuf mois. Pour des raisons financières, il est affecté provisoirement à Bruxelles comme consul général de 2e classe de 1937 à 1938. S'étant fait écarter du poste d'Anvers pour lequel il avait sollicité de nombreux appuis, on l'envoie à Munich. Il obtient une promotion à la veille de la Seconde Guerre mondiale avant de revenir en France pour cause de rupture des relations diplomatiques avec l'Allemagne. Après un temps de flottement il est affecté à Zurich, durant la débâcle de l'été 1940. Confronté à la difficulté de gérer les affaires françaises sans être compromis par une activité de résistance trop peu discrète ou au contraire par une collaboration outrancière au régime de Vichy, il se rallie au général de Gaulle en 1943 par l'intermédiaire de Jean Vergé, chargé d'affaires du C.F.L.N. à Berne. Promu en 1945 au rang de ministre plénipotentiaire de 2e classe puis mis à la retraite, il réussit à obtenir un dernier poste à Munich jusqu'en 1947. Jeune encore, il se retire dans sa villa familiale de Saint-Pierre-de-Buzey (Lot-et-Garonne). Il décède en 1967.

Les documents ont été conservés dans la famille de Louis Jousset jusqu'à leur entrée aux Archives diplomatiques.

Don des filles de Louis Jousset, par l'intermédiaire de Mme Corinne de Bazelaire, petite fille de Louis Jousset, le 3 février 2016.

Ce fonds contient majoritairement des documents ministériels relatifs à l'avancement de Louis Jousset durant la première partie de sa carrière (486PAAP/1). À partir de son poste à Munich en 1938 (486PAAP/2 et 3), on retrouve une plus grande variété d'éléments, notamment des discours, des notes ministérielles, de la correspondance. Ces années de Munich et Zurich apportent des informations complémentaires sur la période d'avant-guerre qui a pu être détruite à Paris ou fournir un point de vue interne sur l'administration française pendant l'épuration. De nombreux documents annotés par Louis Jousset reviennent sur ses fonctions exercées à Zurich durant la guerre ainsi que des notes rédigées dans un carnet, écrites à postériori, intitulées « Un consulat en Suisse pendant la guerre ».

Les archives de Louis Jousset ont été classées selon un ordre chronologique respectant le déroulement de la carrière du diplomate à l'exception de ses deux postes à Munich qui ont été regroupés thématiquement dans un seul dossier (486PAAP/2). Le troisième article, qui regroupe des écrits personnels, suit un traitement également thématique et non chronologique.

Libre selon le Code du patrimoine.

Répertoire numérique détaillé par Antoine Mennecier, stagiaire, étudiant en master 1 « Humanités Classiques et Humanités Numériques » à l'Université de Paris X Nanterre, La Courneuve, juin 2016, 6 p. Voir l'inventaire