Madame Dindin sort diplômée de l'Institut d'Études politiques de Paris, section des Relations internationales, en 1954. Également diplômée de l'Institut des hautes Études internationales, elle entre au Cabinet de Pierre Mendès-France, Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères. Elle travaille quelques mois dans la galerie de la Paix au quai d'Orsay où sont installés les proches collaborateurs du Ministre. Après la chute du Cabinet Mendès-France un poste lui est proposé à Alger, au Gouvernement général où elle est chargée du Service de l'Action administrative et Économique rattaché au Cabinet. En 1957 elle rejoint l'équipe du ministre du Sahara, Max Lejeune, nommé par décret du 13 juin 1957 (JORF, 14 juin 1957, p. 5923). Elle est tout d'abord chargée d'une étude sur les moyens à mettre en œuvre pour une politique de l'Information en zone sahélienne au regard de la propagande étrangère, puis devient adjointe au directeur des Affaires économiques et financières. Le 10 janvier 1957 le décret qui avait institué un ministère du Sahara avait également créé l'Organisation commune des régions sahariennes (JORF, 11 juin 1960, p. 5265) dont l'objet était la mise en valeur, l'expansion économique et la promotion sociale des zones sahariennes de la République Française, organisation rattachée aux Services du Premier Ministre. C'est dans cette organisation qu'est bientôt affectée Geneviève Dindin. En juin 1960, Olivier Guichard est nommé délégué de l'O.C.R.S., elle devient l'une de ses collaboratrices. Cet organisme compétent sur les régions Sahariennes de l'Algérie, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad était en partie financé sur les recettes pétrolières. Madame Dindin y est chargée de mission et s'occupe plus particulièrement du service des programmes et du budget d'équipement, des relations économiques et financières avec les états du Niger et du Tchad, du secrétariat du Comité technique et de la Commission économique et sociale de l'O.C.R.S., composé de Parlementaires, du directeur du Budget, du directeur du Trésor, du directeur des Carburants du ministère des Finances, des présidents des sociétés pétrolières et de hautes personnalités militaires. Elle rédige également plusieurs études sur les hydrocarbures sahariens.

En mars 1962, après la signature des Accords d' Évian, Olivier Guichard la charge de la liaison avec le ministère d'État chargé des Affaires algériennes. Après quelques semaines dans ces fonctions, elle est recrutée par Louis Joxe, ministre d'État aux Affaires algériennes. Elle y est adjointe au directeur des Affaires politiques, Bruno de Leusse, puis, à son départ, au Conseiller technique au Cabinet du Ministre pour les affaires économiques et financières, Yves Roland-Billecart. C'est elle qui rédige la synthèse politique hebdomadaire sur l'Algérie pour le Conseil des Ministres, ainsi que les télégrammes à destination de l'ambassadeur français en Algérie. Elle prépare également les dossiers de négociations pour les questions pétrolières et les dossiers économiques, notamment après les vagues de nationalisations.

Geneviève Dindin quitte le secrétariat d'État aux Affaires algériennes pour le ministère de l'Intérieur où elle dirige, de 1965 à 1966, le bureau Finances-Matériel du service de la Coopération Technique Internationale de Police (S.C.T.I.P.) rattaché à la direction de la Sûreté Nationale. En 1966 elle quitte l'Intérieur pour le Ministère de la Coopération où elle demeurera jusqu'à sa cessation d'activité, soit plus de de trente ans. Recrutée pour créer puis diriger le Bureau de l'Information (coopération radiophonique, télévision, presse écrite), elle est chargée, en 1976, de la coordination de l'aide bilatérale française à l'Afrique  avec l'aide publique des autres grands pays industrialisés : Allemagne, Canada, États-Unis, Japon, Grande-Bretagne, Pays-Bas, pays scandinaves, Portugal, Espagne, Suisse, etc. Elle est également chargée des relations avec le F.E.D. et la Banque mondiale et à partir de 1986, assure la préparation des entretiens du Ministre avec les ministres de la Coopération des pays donateurs.

Elle continuera à travailler au ministère de la Coopération quelques mois après la cessation officielle de ses activités.

Elle est actuellement présidente du Comité École Militaire de la société des Membres de la Légion d'honneur.

Madame Dindin est officier de la Légion d'Honneur depuis 2008. Elle est également officier de l'ordre du Mérite allemand.

Madame Dindin a conservé ses archives chez elle jusqu'à leur remise aux archives diplomatiques en mai 2016.

Les archives concernent exclusivement la carrière de Mme Geneviève Dindin au ministère et entités administratives chargées de la Coopération de 1966 à juin 1997.

Conformément au Code général du patrimoine.

Libre à usage privé uniquement.

Répertoire numérique dact., par Françoise Aujogue, La Courneuve, mai 2016,  13 p. Voir l'inventaire