Un service des renseignements est créé en Tunisie par décision ministérielle du 22 avril 1882 : il se compose de 2 divisions, 6 subdivisions et 21 cercles ou annexes. Le 4 octobre 1884, un décret présidentiel crée le corps des contrôleurs civils, ce qui provoque une réorganisation du service des renseignements en mars 1885 : "Dans les circonscriptions de Tunis, La Goulette, Nabeul, Sousse, Sfax et Le Kef, le service des renseignements, tel qu'il est actuellement constitué, est supprimé et devient un service d'ordre purement militaire confié à des officiers attachés aux commandements supérieurs, faisant partie de leur Etat-major, et ayant pour mission spéciale de recueillir des renseignements utiles au point de vue militaire (origine des tribus, populations, contingents pouvant être levés pour ou contre nous, recensements des bêtes de somme, bestiaux et approvisionnements divers, emplacement des silos, renseignements géographiques et topographiques, etc)". Par décret ministériel du 12 janvier 1900, le service des renseignements prend le nom de service des Affaires Indigènes en Tunisie. En 1904, le ministre des Affaires étrangères informe le résident général, M. Pichon, qu'au 1er janvier 1906, le gouvernement tunisien assumerait la charge du service et que les Affaires indigènes se rattacheraient à la Résidence en vertu d'un accord entre le département de la Guerre et celui des Affaires étrangères. Les dernières modalités furent réglées au cours de l'année 1905 et les officiers du service furent placés sous l'autorité du résident général.

Les archives de ce fonds proviennent de la Résidence générale et ont été rapatriées par versements administratifs en 1959 et en 1991 (colis no 7 et 8). Les documents originaux ont été microfilmés à l'exception des articles 1TU/600/135 à 188.

Versements administratifs de l'ambassade de France en Tunisie.

Le fonds est composé de notices de tribus et de leurs copies que viennent compléter des plans, des cartes ou des croquis. Les notices étaient rédigées par des officiers des renseignements de Tunisie qui composaient, selon un plan préétabli, une monographie des tribus de leur circonscription.

Conservation intégrale.

Fonds clos.

Des classements ont été effectués dès l'origine par les services producteurs puis dans les années 1950 par André Martel (chercheur au CNRS) et le 9 octobre 1959 par le service des archives de l'ambassade de France en Tunisie. Quatre collections se distinguent car elles ont été constituées à des périodes différentes : la première, la plus ancienne, a été créée dès l'origine du service des renseignements, au début des années 1880. La seconde collection a été rassemblée vraisemblablement par le service des Affaires indigènes de la Résidence générale ou par un service de l'ambassade suite à l'indépendance. La troisième est composée essentiellement de notices dactylographiées reliées en plusieurs volumes. Enfin, la quatrième collection est constituée des doubles des notices originales. En 2011, Damien Heurtebise a inventorié les notices de tribus et leurs doubles en plusieurs inventaires. Son travail a été finalisé en 2017 par Anne-Gaëlle Cusey sous la direction de Blandine Morin. Les notices de tribus et leurs doubles sont regroupés en un même inventaire et cotés en continu

Les documents sont soumis aux délais de communicabilité des archives publiques.

La reproduction est libre pour les documents communicables sous réserve du respect du règlement de la salle de lecture.

Une partie des documents est microfilmée ou numérisée. Voir détail dans le répertoire.

Voir l'inventaire

Archives diplomatiques de Nantes :

1er versement/service central des Affaires indigènes : 1TU/1V/3069 à 3284.
Service des renseignements généraux de Tunisie, dossiers thématiques : 1TU/701/1/1-163.

Ministère de la Défense, service historique de la Défense, département de l'armée de Terre :

Série 1M « Mémoires et reconnaissances » :  Tunisie - 1M 1321 à 1323, notices de tribus .