Fonds Furnestin

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Fonds Furnestin

Cote/Cotes extrêmes

1AE/32/1-16 (Cote de commande)

Date

1922-1974

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de Nantes

Description physique

Le fonds se compose de 16 articles et mesure 0,30 ml.

Origine

Jean Furnestin (Neuvic, Corrèze, 8 novembre 1905 Le Vésinet, Yvelines, 1er juin 1990) et Marie-Louise Faure, épouse Furnestin (Tauves, Puy-de-Dôme, 15 septembre 1921 Marseille, 4 mai 2014)

Biographie ou Histoire

Née à Tauves (Puy-de-Dôme) le 15 septembre 1921, Marie-Louise Faure suit une partie de sa scolarité à Rabat dans les années 1930. Préparatrice temporaire à la faculté des sciences de l'Université d'Aix-Marseille de novembre 1942 à octobre 1944, elle obtient l'agrégation de sciences naturelles et enseigne au lycée Clément Marot de Cahors. En service détaché auprès du ministère des Affaires étrangère pour exercer ses fonctions au Maroc (Direction de l'Instruction publique au Maroc) à partir 1er octobre 1946, elle enseigne les sciences naturelles au lycée de jeunes filles de Casablanca, tout en étant chargée de recherches à l'Institut des pêches maritimes du Maroc dirigé par Jean Furnestin.

Né le 8 novembre 1905 à Neuvic (Corrèze), licencié de sciences naturelles à la faculté de Rennes, Jean Furnestin étudie la géologie pétrolière avant de se spécialiser dans les sciences biologiques de la mer. Préparateur au laboratoire de Boulogne-sur-Mer de l'Office scientifique et technique des pêches maritimes (OSTPM) de 1934 à 1939, démobilisé en 1940, il est affecté à Saint-Jean-de-Luz puis crée et dirige le laboratoire de Marseille (laboratoire d'Endoume) à partir de 1942. Il soutient en 1943 une thèse sur la biologie de la sardine. Inspecteur général hors cadres à l'OSTPM, professeur détaché par le ministère de l'Éducation nationale, il est mis à disposition de la Résidence générale au Maroc comme chef du Service scientifique des Pêches maritimes du Maroc (contrat d'engagement au 1er juillet 1946). Il y développe l'Institut des pêches maritimes du Maroc, qu'il dirige à partir de 1948.
Installé jusqu'en 1954 au premier étage de la halle aux poissons, au port de pêche de Casablanca, l'institut assure pour l'essentiel les missions suivantes : détection des bancs de poissons, indication des pêches qui peuvent être nuisibles aux réserves naturelles et celles qu'on peut pratiquer sans inconvénient, étude biologique des espèces dans une perspective d'amélioration de rendement, recherche de méthodes et de matériels nouveaux pour la pêche, conservation du poisson. En 1950, il dispose d'une équipe de six personnes le directeur, quatre biologistes-océanographes, MM. Coupé (René Coupé succède à J. Furnestin comme directeur de l'institut en 1954), Maurin, Gail et Rossignol, et une agrégée de l'université, également professeur au lycée de jeunes filles, en charge des travaux de laboratoire, Mlle Faure -, et de deux bateaux pour ses missions d'étude (source : interview de J. Furnestin dans un article de journal, 1950 (1AE/32/13)).

Le 25 mars 1953, J. Furnestin épouse Marie-Louise Faure. Tous deux quittent le Maroc en 1954, date à laquelle J. Furnestin prend la direction de l'Institut scientifique et technique des pêches maritimes (ISTPM, qui a succédé à l'OSTPM en 1953) (décret paru au Journal Officiel du 25 mars 1954), fonctions qu'il assure jusqu'à son départ en retraite au 1er janvier 1970. Après cette date, installé au Vésinet, il continue à assurer quelques missions scientifiques au titre de directeur honoraire de l'ISTPM.

 

Notice rédigée, pour M.-L. Furnestin, à partir des seuls éléments trouvés dans le fonds, et pour J. Furnestin, des informations trouvées dans son dossier individuel (1MA/22/6) et de la notice biographique plus complète figurant sur le site internet de l'IFREMER
httpss://wwz.ifremer.fr/archives/Portraits/J.-Furnestin (consultée le 08/09/2016).

Histoire de la conservation

Suite au décès de Jean Furnestin en 1990, son épouse choisit de donner des archives et quelques objets (visibles à l'IFREMER, service des archives et du patrimoine intellectuel) de son mari à l'IFREMER d'une part, ses propres archives et celles de son mari relatives au Maroc aux Archives diplomatiques (suite à réorientation par le Centre des Archives nationales d'outre-mer à Aix-en-Provence) d'autre part. Le don était accompagné d'un inventaire très détaillé, dont le contenu a été en grande partie repris dans ce répertoire, et les dossiers et photographies avaient préalablement été munis d'identifications manuscrites précises de Mme Furnestin, destinées à faciliter leur exploitation.

Modalités d'entrées

Don de Mme Furnestin en 1993.

Présentation du contenu

Le fonds documente deux aspects de l'histoire du Maroc sous le protectorat français : le travail de l'Institut des pêches maritimes d'une part, l'enseignement d'autre part. Cette distinction ne recouvre pas totalement celle qui a été faite entre les archives de Jean Furnestin et de Marie-Louise Furnestin, dans la mesure où cette dernière poursuivit, parallèlement à sa carrière dans l'enseignement, des recherches scientifiques sur la faune marine (poste de chargée de recherches à l'Institut des pêches maritimes, nombreuses publications en planctonologie).

L'enseignement au Maroc est représenté sous trois aspects :
- Cahiers d'élèves de Robert et Marie-Louise Faure pour diverses matières dans deux établissements européens à Rabat entre 1929 et 1935 ;
- Documents de travail et matériaux pour l'enseignement dispensé de Marie-Louise Faure, épouse Furnestin, professeur agrégé de sciences naturelles au lycée de jeunes filles de Rabat entre 1946 et 1954 ;
- Cahiers d'élève et livres de Marie-Louise Faure pour l'apprentissage de l'arabe en 1948-1949.

L'étude scientifique des pêches maritimes au Maroc est quant à elle abordée dans les dossiers de Jean Furnestin, dont il convient de rappeler qu'ils n'offrent qu'un aperçu extrêmement restreint de sa carrière.

Signalons enfin la présence dans le fonds de nombreuses photographies, bien identifiées et complétant parfaitement les documents écrits.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Conservation intégrale des documents remis.

Accroissements

Fonds clos.
Notons que cet ensemble est le résultat de la sélection méticuleuse réalisée par Mme Furnestin dans ses archives : les documents et objets relatifs à la carrière de Jean Furnestin en dehors des années marocaines ont été remis à l'IFREMER, et le fonds ne comporte aucun document personnel n'ayant pas un lien direct avec les sujets abordés (ainsi les cahiers d'élève de M.-L. Faure) ou les dossiers de travail (ainsi les quelques pièces administratives, qui éclairent les circonstances d'exercice au Maroc).
La bibliothèque scientifique du couple (tirés à part des articles publiés et bibliothèque proprement dite) a quant à elle été confiée à une autre institution (Cf. infra en annexe la liste des tirés à part proposés avec le fonds en 1993 mais réorientés vers une autre institution. Cette dernière n'a pu être identifiée, mais il ne s'agit ni de la bibliothèque de l'Observatoire océanographique de Villefranche-sur-Mer, ni de celle de la station marine d'Endoume à Marseille).

Mode de classement

Suivant approximativement l'ordre des documents tels qu'ils figuraient dans l'inventaire remis en 1993 par Mme Furnestin, on a regroupé en tête (articles 1-11) les archives ayant appartenu à celle-ci : enseignement reçu lors de son enfance à Rabat, enseignement dispensé à Casablanca, apprentissage de l'arabe alors qu'elle enseignait déjà les sciences naturelles, enfin documentation portant un tampon à son nom. Viennent ensuite les quelques dossiers de Jean Furnestin, classés dans l'ordre chronologique (articles 12-14) : dossiers sur la pêche au Maroc provenant des services du protectorat bien avant l'arrivée de Jean Furnestin, dossiers sur l'Institut des pêches maritimes, missions effectuées après sa mise à la retraite. On a regroupé à la fin (articles 15-16) les brochures diverses et les photographies du Maroc n'ayant pas de lien direct avec les travaux évoqués précédemment (la documentation ou les photographies portant sur l'enseignement ou la pêche ont quant à elles été classées dans les rubriques précédentes).

Conditions d'accès

Les documents sont librement communicables sous réserve des dispositions prévues par la loi pour le respect de la vie privée (Code civil, art. 9) et de la propriété intellectuelle (Code de la propriété intellectuelle).

Conditions d'utilisation

La reproduction est libre sous réserve des dispositions prévues par la loi pour le respect de la vie privée (Code civil, art. 9) et de la propriété intellectuelle (Code de la propriété intellectuelle), et du règlement de la salle de lecture.

Langue des unités documentaires

Français. Documents en arabe dans l'article 10 consacré à l'enseignement de cette langue.

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Documents en bon état. Notons la présence de photographies en excellent état (nombreux tirages, trois négatifs).

Autre instrument de recherche

Répertoire rédigé par Bérangère Fourquaux, conservateur du patrimoine (novembre 2016). Compilation des sources complémentaires dans le fonds du protectorat au Maroc par Claudine Bonnard, adjointe technique principale de 2e classe de chancellerie.

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Documents en relation

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Bibliographie

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Mots clés lieux

Mots clés matières

Mots clés producteurs