Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
Port-franc créé par l'empereur Charles VI en 1719, Trieste, possession autrichienne, accueille un consulat français, rattaché à l'ambassade de France à Vienne, à partir de 1769.
Par le traité de Vienne du 14 octobre 1809, l'Autriche cède à la France Trieste, la Croatie, la Carniole, la Carinthie et une partie du Tyrol. Ces provinces viennent compléter l'Istrie et la Dalmatie (déjà cédées en 1805) ainsi que Raguse (intégrée au royaume d'Italie en janvier 1808) pour former les Provinces illyriennes, annexées à l'Empire français et administrées par un gouverneur général. Pendant cette période, le consulat de France en Illyrie, établi à Trieste, reste néanmoins ouvert.
La France perd les Provinces illyriennes, reconquises par l'Autriche, en octobre 1813.
Histoire de la conservation
Archives publiques, remises aux Archives diplomatiques en 2024 par M. le professeur Antoine Marès, qui tenait ces archives de M. Hugues Monod, lequel les avait reçues de son père Guy Monod (1906-1962), diplomate. Guy Monod les avait probablement conservées depuis son passage à Venise comme attaché de consulat en 1936-1938 ; il assura en particulier la gérance de la chancellerie à Trieste en décembre 1936-janvier 1937 (705PO/1/263, dossier G. Monod).
Modalités d'entrées
Remise au Centre des Archives diplomatiques de La Courneuve le 6 juin 2024.
Transfert à Nantes, arrivée le 18 juin 2024.
Présentation du contenu
Sauf précision dans l'analyse, il s'agit exclusivement de correspondance à l'arrivée de l'ambassade de France à Vienne, y compris de la correspondance particulière (notamment pour des commandes de produits et denrées divers). Les pièces qui ne proviennent pas de l'ambassade sont toutes signalées, mais ont été classées dans la séquence chronologique avec les autres. Seules quelques rares copies ou minutes de lettres du consul (Framery puis Séguier) sont conservées.
Cette liasse, bien que très lacunaire, complète l'article 705PO/1/49 du fonds Trieste, qui ne commence qu'en 1816 (sauf une copie moderne d'une lettre de l'ambassade du 3 vendémiaire an 10 dont l'original a disparu). Elle est d'autant plus précieuse que le fonds de l'ambassade ne commence pour ainsi dire qu'en 1816 (série 730PO/1).
Les diplomates mentionnés dans la correspondance sont :
- commissaires des relations commerciales et consuls de France à Trieste : Pierre de Framery (1802-mai 1806), Maurice Séguier (juin 1806-1813), Lefebvre, gérant (1816-1819) ; Levasseur (1832) ;
- ambassadeurs de France à Vienne : Champagny (1802-1804) ; La Rochefoucauld (janvier-décembre 1805 puis mars-novembre 1806), Andréossy (janvier-février 1806 puis novembre 1806-1809), Otto (janvier 1810-1812), Narbonne (1813), Caraman (1816-1819), Maison (1832).
An 10 - 2 lettres de l'ambassade ; un questionnaire manuscrit de type commercial (émanant du Secrétariat particulier), resté vierge [1802].
An 11 - À noter : les lettres de thermidor mentionnent le citoyen Bonfort, négociant français de Smyrne venu à Trieste régler ses affaires. [Suite au jugement du tribunal de commerce de Trieste donnant raison à son créancier, Bonfort a demandé l'intervention de l'ambassade pour que l'affaire soit jugée par le Conseil suprême à Vienne.]
An 12
An 13 - À noter :
- Lettre de l'ambassade du 7 floréal au sujet de Bonfort. L'ambassadeur annonce par ailleurs l'envoi prochain à Trieste du paquet de pièces qu'il détient sur cette affaire ; ce dossier n'a pu être identifié dans le fonds Trieste et n'a probablement pas été conservé.
- Une note (s.d.) de La Rochefoucauld au sujet de caisses appartenant au maréchal Brune arrivées de Constantinople (classée en fin de dossier). Fait très probablement suite au départ de Brune de Constantinople, le 12 décembre 1804, après la nouvelle rupture des relations diplomatiques décidée par Selim III.
1805 (sept.-déc.) : une lettre à Framery en 2 exemplaires d'Auzel et Roubaud, négociants français de Smyrne [en procès au tribunal de commerce de Trieste contre la chambre d'assurance de Trieste suite au naufrage d'un navire de retour d'Égypte en 1802].
1806 - À noter :
- N°238 du Moniteur universel (26 août 1806, pièce jointe à la lettre de l'ambassade du 19 sept.).
- Lettre de l'ambassade du 23 août, transmettant en pièce jointe une lettre des négociants Auzel et Roubaud, qui ont écrit directement à l'ambassadeur pour réclamer son intervention après avoir été déboutés par le tribunal de commerce de Trieste, pour que l'affaire soit jugée par le Conseil suprême.
- 21 avril 1806 : copie d'une lettre de Framery au comte de Lovasz, gouverneur de Trieste (au sujet d'un bâtiment en cours d'armement en guerre dans le port de Trieste par un capitaine de vaisseau russe).
- 17 avril, 1er mai et 30 juin : 3 lettres d'Auzel et Roubaud (à Framery puis Séguier) au sujet de leur procès.
1807 - À noter :
- Lettre datée de Paris, le 17 avril 1807 : de Dominique André à Séguier (demande d'intervention ; voir aussi lettre de l'ambassade du 11 mai 1807 ; André est créancier de la maison de commerce Antoine Venussi de Trieste).
- Passeport (en italien) émis par gouvernement impérial russe des Bouches de Cattaro pour Gaetano Potaliga (27 nov./9 déc. 1806, visé à Fiume le 15 janv. 1807). (Cachet de cire et sceau sous papier. Classé en tête du dossier.)
1808 - À noter : copie de la Publicazione n°1139 émanant du commandement militaire de Segna (copie du 8 juillet).
1809 : 4 lettres de l'ambassade.
1810 : une lettre de l'ambassade (au sujet de M. de Montbadon) ; une note (s.d., 1809 ou 1810) signée Dodun, chargé d'affaires en l'absence de l'ambassadeur, au sujet de Pierre Deval. (Ancien vice-consul à Bagdad et consul général à Alger, sans emploi depuis 1803, Deval apparaît dans la correspondance de l'ambassade dès juin 1807. Une lettre de Talleyrand du 1er janvier 1806, conservée dans le fonds du consulat (705PO/1/251), nous apprend qu'il « a à recevoir le remboursement d'une somme qu'il avait payée pour la nation arménienne de Constantinople aux héritiers de M. d'Herbert, internonce de la cour de Vienne. Cette somme était hypothéquée sur les biens de la nation arménienne à Trieste [biens méchitaristes]. Mais cette assignation n'a eu aucun effet, et M. Deval s'est rendu à Constantinople pour qu'il fût pris sur le payement de sa créance les déterminations nécessaires. »)
1811 : dont 3 minutes de Séguier. Contient exclusivement un échange de correspondance et 2 pièces justificatives relatifs à la commande de poisson frais passée à Trieste pour une fête que l'ambassadeur Otto souhaite donner le 20 mai à l'occasion de la naissance du roi de Rome.
1812 : une lettre de l'ambassade.
1813 : une lettre de l'ambassade.
1816 : une lettre de l'ambassade.
1817
1818 : une lettre de l'ambassade.
1819 : une lettre de l'ambassade ; une lettre de Trieste au sujet de la délivrance d'un passeport pour Milan au duc de Maret et sa famille (29 juill. 1819).
1832 : une lettre de l'ambassade (intervention pour obtenir l'autorisation de se rendre à Vienne pour un Français de Trieste, Paul Dussart, baron de Malembain).
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Conservation intégrale de la liasse.
La présence de lacunes dans le fonds du consulat de France à Trieste est par ailleurs connue, attestée par l'apparition régulière en vente publique de documents anciens lui appartenant, comme par les traces de vandalisme (découpe de vignettes emblématiques ou de signatures) présentes sur plusieurs pièces conservées dans le fonds (série 705PO/1).
Mode de classement
Toutes les pièces, en désordre lors de leur remise, ont été reclassées dans l'ordre chronologique.
Conditions d'accès
Accès libre.
Conditions d'utilisation
La reproduction est libre sous réserve du règlement de la salle de lecture.
Langue des unités documentaires
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Documents en bon état ; on notera que le second feuillet de chaque lettre a été presque systématiquement découpé, à une date inconnue, lorsqu'il était vierge, de sorte que la plupart des correspondances se présentent aujourd'hui sur des feuillets simples, et non comme à l'origine sur des bifeuillets.
Autre instrument de recherche
Description par Bérangère Fourquaux, conservateur en chef du patrimoine, dans le logiciel Mnesys (juillet 2024).
Documents en relation
Au CADN :
- 705PO/1 - Archives rapatriées du consulat de France à Trieste (1769-1958), notamment :
- 705PO/1/59, correspondance avec le consulat de France à Smyrne : lettre du consul Choderlos du 14 germinal an 11 recommandant Bonfort, négociant français de Smyrne se rendant à Trieste pour ses affaires
- 705PO/1/73, correspondance avec des particuliers et des sociétés :
- dossier 1803 : lettres de/sur Bonfort, négociant français de Smyrne se rendant à Trieste
- dossier 1804 : lettres d'Auzel et Roubaud, négociants français de Smyrne (les dossiers des autres années sont à dépouiller également). Anselme Roubaud, négociant, géra les affaires consulaires à Smyrne de décembre 1793 à juin 1795 (Amaury Faivre d'Arcier, Les oubliés de la liberté, Paris, Ministère des affaires étrangères, 2007, p. 234)
- 705PO/1/251, dossiers d'affaires particulières :
- dossier n°10 - « Réclamation de M. Deval, 1806-1808 »
- dossier n°12 - « Affaire de M. de Montbadon, terminée à Trieste le 27 avril 1810 »
- 1AE/50 - Lettres adressées au baron Séguier, consul de France à Trieste (1807-1809)
Bibliographie
DOLLOT, René, Trieste et la France (1702-1958) : histoire d'un consulat, Paris, Pédone, 1961. [CADN, 8°18]
Mots clés matières
Mots clés producteurs
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