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Origine
Biographie ou Histoire
Paul d'Aiguevives, baron de Malaret, est le second fils du marquis d'Aiguevives, procureur général de la Cour d'appel de Toulouse, et de Camille de Malaret, dont il relève le nom en 1842.
Licencié en droit, il commence sa carrière dans la diplomatie, sous la Monarchie de Juillet, comme attaché à Rome. À la chute de Louis-Philippe, il refuse les fonctions de chargé d'affaires que lui propose le ministre Lamartine, remettant les « affaires et les archives de l'ambassade » à son successeur, Alexandre Bixio, désigné par le gouvernement provisoire. Revenu à Toulouse, où il est nommé maire adjoint en 1849, il soutient le parti de l'ordre.
Après le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, il réintègre la diplomatie. Secrétaire de légation auprès du baron d'André à La Haye, il demande à servir dans une grande ambassade. Par décret du 17 juin 1854, il est nommé à Berlin, auprès du marquis de Moustier, futur ministre des Affaires étrangères. Premier secrétaire d'ambassade à Londres auprès du duc de Persigny (décret du 30 avril 1856), il est promu ministre plénipotentiaire, successivement à la cour de Brunswick-Hanovre (décret du 7 décembre 1859), à Bruxelles (décret du 20 octobre 1862) puis à Turin (décret du 16 octobre 1863). Son poste est transféré à Florence en 1865, après le changement de capitale du royaume d'Italie. Il est rappelé le 13 septembre 1870 par Jules Favre, ministre des Affaires étrangères du gouvernement de la Défense nationale, puis admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Il meurt le 24 mai 1886 au château de Malaret, près de Verfeuil, en Haute Garonne.
Histoire de la conservation
Longtemps conservées en mains privées, les papiers Malaret ont été remis au ministère des Affaires étrangères en 2016 du fait de leur caractère de papiers publics.
Modalités d'entrées
Type d'entrée : don
Date d'entrée : 2016
Présentation du contenu
Le baron de Malaret est aujourd'hui surtout connu par ses deux filles, Camille et Madeleine, passées à la postérité sous la plume de leur grand-mère, Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur, qui les fait apparaître sous les traits des demoiselles de Fleurville dans ses romans, notamment Les petites filles modèles, paru en 18581. Mais cette gloire posthume ne doit pas faire oublier les importantes responsabilités qu'il exerce en Italie. Après 1861, la France s'efforce de contrôler les initiatives du jeune royaume. Le roi Victor-Emmanuel II est incité par son extrême-gauche, notamment Garibaldi, à mener une politique hostile au Saint-Siège, désapprouvée par napoléon III. Comme le marquis de Moustier, ministre des Affaires étrangères de 1866 à 1868, Malaret fait partie du parti conservateur, qui ne cache pas ses sympathies pour Pie IX. Il suit avec attention les réformes engagées en Italie, notamment la sécularisation des biens du clergé. En 1867, il organise le soutien au pape, dont les États sont attaqués par les garibaldiens, politique qui passe pour avoir coûté à la France l'alliance italienne dans la guerre de 1870&2
Pour le début de sa carrière, les papiers de Malaret contiennent pour l'essentiel des pièces qui doublonnent la correspondance officielle, conservée dans les archives du Quai d'Orsay et dans celles des postes. Quand il est secrétaire d'ambassade, ses archives ne portent en général que sur la période restreinte durant laquelle il a occupé les fonctions de chargé d'affaires. Ce n'est plus le cas durant la période italienne : elles s'enrichissent de mémoires et de correspondance particulière, notamment avec le marquis de Moustier, son ancien chef à Berlin, Desprez, personnalité incontournable du Quai d'Orsay, ou encore le marquis Visconti-Venosta, ministre des Affaires étrangères du royaume d'Italie de 1863 à 1901. À cet ensemble s'ajoutent quelques documents relatifs à l'intervention française en Italie en 1849, dont la présence ne semble pas directement liée aux fonctions qu'il a occupées.
1. En 1827, Malaret épouse Nathalie de Ségur, future dame du Palais de l'impératrice Eugénie.
2. Malaret intervient notamment auprès la Curie en faveur son frère aîné, le marquis d'Aiguevives, qui prend les armes pour venir en aide à Pie IX.
Conditions d'accès
Librement communicables.
Autre instrument de recherche
Répertoire numérique détaillé par Jean-Philippe Dumas, conservateur en chef du patrimoine, Ministère des Affaires étrangères, La Courneuve, avril 2017, 5 p. : voir l'inventaire.
Existence et lieu de conservation des originaux
Aux archives de La Courneuve, l'étude de la carrière du baron de Malaret peut être poursuivie à partir de la correspondance politique des différents postes où il a exercé ainsi que des papiers d'agents, notamment les papiers Moustier (231PAAP), Desprez (61PAAP) et Sartiges (160PAAP). Le dossier d'agent du baron de Malaret est conservé sous la cote Personnel, 1ère série, 2706.
Au centre des archives diplomatiques de Nantes, le chercheur peut consulter notamment les archives de la légation à La Haye (338PO), de l'ambassade à Berlin (83PO), de la légation à Bruxelles (122PO) et de la légation à Turin puis Florence (579PO/1).
Bibliographie
Plusieurs ouvrages récents proposent une bibliographie à jour sur la diplomatie du Second Empire :
La naissance d'une nation, Napoléon III et l'Italie, 1848-1870, cat. d'exposition, Paris, Nicolas Chaudun, 2011, 320 p.
Yves Bruley, Georges-Henri Soutou (préf.), Le Quai d'Orsay impérial, histoire du ministère des Affaires étrangères sous Napoléon III, Paris, éditions A. Pédone, 2012, 491 p.
Yves Bruley, La diplomatie du sphinx, Napoléon III et sa politique internationale, Paris, CLD éditions, 2015, 353 p.
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