Nommé secrétaire d'ambassade à Constantinople par décret du 15 mai 1867, il est successivement chargé des fonctions de secrétaire à Madrid, à Vienne, avant d'être nommé secrétaire à Saint-Pétersbourg, le 19 juin 1872.

Il remplit successivement les fonctions suivantes :

• 1877. 2ème secrétaire à Berlin - Vienne - La Haye.
• 1879. Rome (Saint-Siège), secrétaire de 1ère classe.
• 7 août 1880. Secrétaire, puis conseiller à Londres.
• 4 novembre 1883. Ministre à Stockholm.
• 11 novembre 1885. Chargé de l'agence et du consulat de France au Caire.
• Il succède à Camille Barrère. « J'ai besoin au Caire d'un agent sur lequel je puisse compter » lui avait écrit le ministre des Affaires étrangères.
• 18 novembre 1887. Mis en disponibilité.
• 2 juin 1891. Ministre plénipotentiaire à Copenhague.

Un décret du 26 février 1894 prononçant sa révocation fut rapporté en 1905. Réintégré par Clemenceau, il fut nommé ambassadeur à Berne où il demeura jusqu'en 1911, année de sa retraite.
Issu d'une famille de parlementaires qui avait acquis le comté d'Aunay par mariage sous Louis XV, il était, comme il l'indique dans une note de sa main, le fils d'un diplomate attaché à la mission de Chateaubriand à Rome.
Neveu d'un député au corps législatif, cousin d'un député de la Nièvre, il fut lui-même sénateur de ce département : on le voit à maintes reprises protester de ses sentiments républicains.
Paulette Enjalran.

Les présents documents entrèrent au ministère des Affaires étrangères à la suite de l'apposition des scellés après la mort du diplomate, au mois d'octobre 1918, à ses deux domiciles de Paris, 25 rue Galilée et au château d'Aunay (Nièvre), canton de Chatillon en Bazois. Le journal tenu lors de son séjour en Russie a été acquis en vente publique par la direction des Archives en 1963.

Le journal tenu de 1872 à 1877 au moment de son séjour en Russie fut acheté postérieurement par le ministère et contient des notes intéressantes sur les débuts de l'alliance franco-russe.
Les lettres particulières qu'il écrivit pendant son séjour à Londres intéressent la question d'Egypte au même titre que les dossiers du consulat général de France au Caire. Le comte d'Aunay remplit en effet assez longtemps les fonctions de chargé d'affaires en l'absence de l'ambassadeur Challemel-Lacour, retenu en France par sa carrière de sénateur.
Paulette Enjalran.

Librement communicable.

Répertoire numérique détaillé par Paulette Enjalran, conservateur, Paris, s.d., 2 p.  Voir l'instrument de recherche