MONROVIA (vice-consulat, consulat et agence diplomatique, légation puis ambassade)

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Cote/Cotes extrêmes

442PO (Cote de commande)

Date

1896-1990

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de Nantes

Origine

Ambassade de France au Libéria (Monrovia)

Biographie ou Histoire

En 1877, un Français, qui avait fondé au Cap des Palmes un établissement pour la culture du café, proposa d'être agent consulaire au Libéria. Il ne fut pas donné suite à sa demande et ce n'est qu'en 1896 qu'un vice-consulat fut établi à Monrovia. Il devint consulat et agence diplomatique en 1916. Jusqu'en 1932, le poste fut occupé par des agents du ministère des Colonies mis à la disposition de celui des Affaires étrangères. Une légation fut créée le 7 juin 1946 puis la représentation française fut élevée au rang d'ambassade, le 1er novembre 1952.

Mots clés lieux

1896-1990

Cote/Cotes extrêmes

442PO/1/1-121 (Cote de commande)

Date

1892-1990

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de Nantes

Origine

Vice-consulat, consulat et agence diplomatique, légation puis ambassade de France à Monrovia (Libéria)

Histoire de la conservation

Les archives anciennes (1896-1962) furent rapatriées en 1976 et 1977. Pour ce qui est des archives postérieures restées à l'ambassade, le poste, qui souffrait d'un manque de place, fut autorisé en 1983 à détruire les collections chronologiques des doubles des dépêches adressées au Département jusqu'à une date avancée. Il n'est pas impossible que les destructions aient été alors d'une plus grande ampleur, puisqu'en 1986 l'ambassade indiquait ne pas posséder d'archives antérieures à 1973. En 1990, la situation de guerre civile qui ravageait alors le Libéria entraîna la fermeture de l'ambassade. On détruisit les archives avant l'évacuation du poste, à l'exception des dossiers concernant les immeubles de l'Etat français, le personnel auxiliaire et les affaires de chancellerie (immatriculation, état civil, actes notariés), lesquels ont été envoyés en France en 1991, 1993 et 1994.

Modalités d'entrées

Rapatriements en 1976 et 1977 ; 1991, 1993 et 1994.

Présentation du contenu

En 1966, l'ambassadeur Paul Hubert Le Mire résumait en ces mots ce qu'avait été la représentation française au Libéria depuis la fin du XIXe siècle : "Il y eut le temps de l'enserrement entre les territoires anglais et français, avec les incidents de frontière et les visites de canonnières, il y eut le temps du contrôle franco-anglo-allemand des recettes douanières pour gager un emprunt américain, puis le temps de la rivalité franco-allemande à laquelle succéda l'installation de Firestone, puis celui de la procédure à la Société des Nations au sujet des envois de main-d'oeuvre forcée à Fernando Po. Enfin la Seconde Guerre mondiale consacra l'implantation américaine et en 1944 le président Tubman fut élu à la magistrature suprême ; les premières exploitations de minerai de fer commencèrent vers 1951. Aujourd'hui l'enseignement, le développement commercial et le maintien des bonnes relations avec les États francophones modérés sont à l'ordre du jour".

Ayant souffert de mauvaises conditions de conservation, les archives qui nous sont parvenues jusqu'au début des années 1960 ne sont sans doute pas complètes, mais elles contiennent quelques dossiers intéressants et cohérents sur cette histoire, notamment ceux qui ont trait aux relations entre le Libéria et les territoires de l'Afrique occidentale française, ou qui concernent la politique des puissances dans le pays jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. La question de la reconnaissance par les gouvernements étrangers des représentants de la France libre trouve dans le fonds un exemple bien documenté : le consul Mc Aguttes, ancien capitaine de corvette nommé représentant du comité national français de libération à Monrovia en juillet 1943, a raconté dans des rapports circonstanciés au Département jusqu'en août 1944, date de son rappel à la demande des autorités libériennes, les conditions de son installation à son poste et la situation du pays où il était affecté.

Quant aux archives postérieures à 1962, elles sont très lacunaires. Les seuls dossiers apparemment complets, présentant une réelle cohérence et un intérêt historique sont ceux relatifs aux concessions et aux immeubles français à Monrovia. Il faut signaler également les documents qui se rapportent à la crise de 1990, exemple d'un cas de rupture dramatique des relations diplomatiques :  une succession extrêmement rapide des télégrammes rend fort bien compte de l'évolution de la situation intérieure à partir d'avril, des efforts déployés pour assurer la sécurité puis l'évacuation de la communauté française et des ressortissants étrangers, jusqu'à la fermeture de l'ambassade au début du mois d'août.

Langue des unités documentaires

Français, anglais

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Les documents les plus anciens sont dans un mauvais état matériel.

Autre instrument de recherche

Archives du vice-consulat, consulat et agence diplomatique, légation puis ambassade de France à Monrovia (1896-1990). Répertoire numérique établi par Anne-Sophie Cras, CADN, 2014, mise à jour 2020, dactyl.

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