Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Origine
Mots clés lieux
Mots clés producteurs
Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Origine
Présentation du contenu
Que ce soit dans le domaine politique ou dans le domaine économique, les relations de la France avec la Bulgarie sont marquées durant la période considérée par l'absence de difficultés et de contentieux.
Les dossiers relatifs au corps diplomatique et consulaire portent toutefois la marque de la guerre froide et le lecteur y trouvera des informations sur la surveillance exercée par les autorités bulgares à l'encontre des attachés militaires français à Sofia mais également sur les réactions bulgares aux mesures d'expulsion de ressortissants et de diplomates bulgares en France.
Les volumes consacrés à la politique intérieure de la Bulgarie contiennent de très intéressantes synthèses ; les représentants de la France accordent en effet une attention toute particulière aux activités et aux déclarations du chef de l'Etat, Todor Jivkov, premier secrétaire depuis 1954 et président du conseil des ministres ainsi qu'aux mesures adoptées pour doter le pays de structures industrielles. La vie politique bulgare, l'élection des conseils populaires en vertu de la nouvelle loi électorale adoptée en 1973 ou les sessions de l'Assemblée nationale considérée comme une simple chambre d'enregistrement, témoignent du caractère orthodoxe de la politique bulgare alignée sur celle de l'URSS. A partir de la fin de l'année 1975, le représentant de la France souligne le développement du culte de la personnalité qui entoure le chef de l'Etat, comme dans les autres pays communistes. D'autres dépêches évoquent la réforme constitutionnelle de 1971 qui remplace la constitution de 1947, la création d'un Conseil d'Etat en 1971, les activités du parti agrarien. Pol le Gourrierec souligne pour sa part l'importance du népotisme au sein de la classe politique.
Un petit dossier est consacré au 90e anniversaire, en 1972, de la naissance du fondateur de la République populaire de Bulgarie, Georges Dimitrov. Parmi les personnalités étrangères qui bénéficient en 1971 du prix Dimitrov ; figure Jacques Duclos.
Dans le volume consacré à la société bulgare, le chercheur trouvera des informations sur la dénonciation par les autorités bulgares de la jeunesse inoccupée et « parasitaire », jeunesse dont les orientations déroutent le régime. Les efforts de renforcement du contrôle sur cette jeunesse et les mesures adoptées contre la délinquance mais également la lutte contre les modes occidentales jugées décadentes traduisent le désarroi des autorités. Le carcan que fait peser le régime sur la société trouve son écho dans le volume 186 qui évoque le contrôle de la presse tandis que dans le domaine de la défense, de nombreuses dépêches évoquent l'intégration des forces bulgares aux forces soviétiques.
Le volume consacré aux questions religieuses met l'accent pour sa part sur les toujours délicates relations entre l'Eglise et l'Etat dans les régimes communistes et plus particulièrement dans un pays où la lutte contre la religion reste d'actualité. Les dépêches du représentant de la France évoquent les conséquences de la disparition, en 1971, du patriarche Cyrille, artisan du rapprochement entre l'Eglise et l'Etat, ou le voyage du patriarche Pimine en Bulgarie en 1972. Plusieurs dépêches abordent également le sort de la communauté musulmane de Bulgarie.
Les volumes 190 à 194 sont consacrés aux activités du parti communiste bulgare dont les réunions, les plénums, les congrès du parti ou les activités du bureau politique sont attentivement observés par l'ambassade. La préparation, les études et la synthèse des congrès du parti sont commentés de la même façon ainsi que les nouvelles nominations ou au contraire les éliminations de personnalités. La correspondance de l'ambassade se fait ainsi l'écho fidèle des décisions du plenum sur la réorganisation de l'enseignement scientifique supérieur en 1971 ou sur la campagne lancée en 1972 contre l'idéologie bourgeoise. On notera dans le volume 193 consacré aux relations entretenues avec les autres partis communistes des documents sur l'accord de coopération idéologique entre le parti communiste bulgare et celui de la RDA en 1971.
Le chercheur trouvera encore des informations sur la réorganisation des formations scientifiques dans le dossier relatif aux questions culturelles qui contient de très intéressantes synthèses sur la politique culturelle bulgare. En ce qui concerne les relations culturelles entre la France et la Bulgarie, à côté de documents de synthèse sur l'influence du français dans le pays et les travaux des commissions mixtes dans le domaine scientifique et technique, on notera les négociations relatives à l'accord conclu en 1971 entre les deux pays dans le domaine cinématographique. Signalons enfin dans le volume 197 consacré aux questions sociales et au travail, des documents qui portent sur l'interdiction de l'exercice de la médecine privée en Bulgarie, décidée en 1972.
Les volumes relatifs aux questions économiques font état des difficultés rencontrées par l'économie bulgare, notamment en 1972 en dépit des progrès enregistrés depuis plusieurs années et de la décision du plenum d'avril 1970 relative à la réalisation de complexes agro-industriels, décision qui entraîne une mutation très importante de l'agriculture du pays.
L'application du plan quinquennal de 1971-1975 et la campagne d'émulation socialiste engagée en 1972 ainsi que le développement du tourisme font l'objet des commentaires des représentants de la France. Ces derniers s'appliquent à étudier avec la même application les nouvelles orientations économiques adoptées par les autorités bulgares à partir de 1973 à la suite des décisions adoptées par le comité central de décembre 1972, décisions destinées à améliorer le niveau de vie de la population, sans grand succès selon l'ambassade.
Les documents relatifs aux échanges économiques entre la France et la Bulgarie sont conservés dans le volume 303 qui analyse les exportations françaises en Bulgarie ainsi que la négociation d'un accord décennal de coopération économique en novembre 1974, mais également le recul des échanges entre les deux pays en 1971-1972. Des informations portent également sur la négociation des accords de coopération économique, industrielle et technique entre les deux pays ou encore sur les activités des entreprises françaises comme la Régie Renault en Bulgarie.
Dans le domaine de la politique extérieure de la Bulgarie, le lecteur trouvera dans le volume 205 des documents de synthèse qui portent notamment sur les relations entretenues par la Bulgarie avec ses voisins et sur les rapports Est-Ouest. On notera dans le volume 211 des documents sur la campagne antichinoise développée par les autorités bulgares et sur l'attention portée par ces dernières aux contacts entre les Etats-Unis et la Chine. Les volumes 216 et 217 sont consacrés aux relations heurtées avec la Yougoslavie, les autorités bulgares déclenchant, à l'instar du Grand Frère, une violente campagne antiyougoslave. Avec la Grèce, les relations altérées un moment par le coup d'Etat de 1974, se rétablissent rapidement (volume 219).
Les relations avec la France sont naturellement évoquées avec beaucoup de détails dans les volumes 226 à 234 et se caractérisent par une série de visites et de consultations politiques à haut niveau entre les dirigeants des deux pays. Ces contacts avaient été initiés en 1967 à Sofia et se poursuivent à Paris en mars 1970 puis de nouveau à Sofia en janvier 1972. Le représentant de la France note même, en octobre 1972 une certaine insatisfaction manifestée par les Bulgares qui considèrent que toutes les perspectives de coopération n'ont pas été épuisées. D'une manière générale, les relations politiques entre les deux pays apparaissent parfaitement correctes même si les autorités bulgares réagissent, en 1973, aux essais nucléaires français. Ces bonnes relations se manifestent tout particulièrement en 1974 lors du décès du Président Pompidou.
Rappelons que les dossiers de visites ministérielles contiennent des notes de synthèse qui évoquent les questions politiques mais également les questions économiques et culturelles..
Mode de classement
Les dossiers concernant la Bulgarie correspondent à la série 12 du plan de classement de la direction d'Europe. Les différentes parties de ce plan de classement ont été reprises mais certains dossiers ont été fusionnés de manière à constituer des volumes plus cohérents.
Conditions d'utilisation
libres
Autre instrument de recherche
Répertoire numérique détaillé par Pascal EVEN, conservateur général du patrimoine, La Courneuve, 2014, 11 p.Voir l'inventaire.
Ce site utilise des cookies techniques nécessaires à son bon fonctionnement. Ils ne contiennent aucune donnée personnelle et sont exemptés de consentements (Article 82 de la loi Informatique et Libertés).
Vous pouvez consulter les conditions générales d’utilisation sur le lien ci-dessous.