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Voir également : ambassade de France à Saint-Pétersbourg (598PO).
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Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
Après la révolution bolchevik de novembre 1917, l'ambassade de France quitte la capitale Saint-Pétersbourg le 28 février 1918. Établie d'abord à Vologda, d'où elle observe la politique menée depuis Moscou par le nouveau régime avec lequel elle n'a aucune relation, elle s'installe en juillet 1918 dans la ville portuaire d'Arkhangelsk, siège du gouvernement provisoire de Russie du nord (Russes blancs). Tandis que la guerre civile fait rage et que les armées blanches perdent peu à peu du terrain au nord en dépit de l'aide des Alliés, l'ambassade, réduite au minimum depuis plusieurs mois, ferme finalement ses portes et quitte le territoire russe en septembre 1919.
Après cinq années de rupture diplomatique de fait, la France procède à la reconnaissance officielle de l'URSS le 28 octobre 1924 ; le nouvel ambassadeur, Jean Herbette, est désigné au mois de décembre. Le réseau consulaire français de la Russie d'avant la révolution (consulats, vice-consulats et agences consulaires avaient tous fermé progressivement entre 1917 et 1923) n'est quant à lui pas recréé : l'ambassade à Moscou est la seule représentation française en URSS. Elle a pour interlocuteurs le Narkomindel ou commissariat du peuple aux Affaires étrangères, et en particulier le Burobin ou bureau général pour les services aux étrangers, qui en dépend.
Entre 1924 et 1941, l'ambassade de France change d'adresse à trois reprises. Au lendemain de la nomination de J. Herbette, l'ambassadeur et son équipe s'installent dans l'hôtel Medynstev. Neuf ans plus tard, le Burobin propose une nouvelle adresse pour la chancellerie, au 7 Granatny pereoulok, dont les inconvénients (séparation géographique entre la résidence de l'ambassadeur et les locaux de la chancellerie, espaces inadaptés) poussent cependant l'ambassade à se remettre, dès 1933, en quête d'une nouvelle adresse. Ce n'est qu'en 1938 que les négociations avec le Burobin aboutissent. Après une période de travaux, les services de l'ambassade prennent possession de la maison Igoumnov, située au 45 Grande Iakimanka, en février 1939 (Basile Baudez, « L'ambassade de France à Moscou », in Livraisons d'histoire de l'architecture, n°4, 2e semestre 2002, p. 69-85).
Dans les derniers jours de juin 1941, le régime de Vichy rompt ses relations diplomatiques avec l'URSS. Les diplomates sont rappelés et les locaux de l'ambassade placés sous la garde de l'ambassade de Turquie. Dès 1942, des membres des organismes issus de la Résistance sont présents sur le territoire soviétique. Cette représentation prend d'abord le nom de délégation de la France combattante en URSS, puis devient la délégation du Comité français de Libération nationale à Moscou. En 1944, elle est baptisée délégation du Gouvernement provisoire de la République française (ces différentes appellations, dont les usages se sont parfois chevauchés, se retrouvent sur l'en-tête des courriers envoyés par le représentant de la France au commissariat du peuple aux Affaires étrangères entre 1942 et 1945 (448PO/A/43)). En 1945, la représentation française revient officiellement en URSS, réinvestit les locaux de l'ambassade à Moscou et un nouvel ambassadeur, le général Georges Catroux, est nommé.
Histoire de la conservation
Le très faible volume des archives de l'ambassade conservées pour les vingt premières années de son existence suffit à montrer que le fonds comprend des lacunes importantes (quelques dossiers antérieurs à 1941 sont conservés dans la série B du fonds de l'ambassade, qui commence théoriquement en 1945, mais leur quantité reste relativement faible (par exemple : 448PO/B/318-320 Immeubles, 978 Archives)).
S'il est certain que les pertes sont la conséquence de la rupture des relations diplomatiques de 1941, les modalités précises de la disparition d'une partie du fonds ne sont pas connues. Il semble que les diplomates emportèrent des archives avec eux en juin 1941, et qu'elles furent stockées provisoirement au ministère des Affaires étrangères puis, peut-être, renvoyées à Moscou fin 1945 (CADN, archives de la direction des Archives, dossier Moscou ambassade (13ACN/257) : note de Pierre Charpentier, chargé d'affaires de France en URSS, du 3 octobre 1945, demandant le renvoi à Moscou, d'une part des archives consulaires, d'autre part des « archives diplomatiques du poste [qui] se présentent sous la forme de dossiers reliés [qui] avaient été emportés par M. Payart [secrétaire de l'ambassade] en 1941 [et] se trouvaient au début de cette année dans le bureau de M. Fouques-Duparc ». Aucune correspondance n'atteste que le renvoi fut effectif). Roger Glachant, conservateur de la direction des Archives en mission à Moscou en 1950, indiquait quant à lui que les documents produits et reçus par l'ambassade entre 1924 et 1941 avaient été incinérés sur place en 1941 (CADN, archives de la direction des Archives, dossier Moscou ambassade (13ACN/257) : note de R. Glachant du 24 janvier 1950). On ignore par ailleurs quelle proportion d'archives fut peut-être laissée à Moscou en 1941, puisque la remise du bâtiment avec son mobilier et son matériel à la garde de l'ambassade de Turquie ne donna pas lieu à l'établissement d'un inventaire (CADN, fonds de l'ambassade de France à Moscou, 448PO/B/376, dossier « Archives »).
Après la Seconde Guerre mondiale, l'ambassade ne dispose donc plus, semble-t-il, que d'une petite partie de ses archives. Inventoriées par R. Glachant en 1950, elles sont alors rassemblées dans neuf cartons et représentent près de cent-vingt dossiers ou documents (CADN, archives de la direction des Archives, dossier Moscou ambassade (13ACN/257) : inventaire par R. Glachant formant annexe à la note du 6 mars 1950 adressée à la Direction des Archives. On retrouve l'écriture de R. Glachant sur la plupart des chemises d'origine, attestant du classement réalisé en 1950 (larges inscriptions en biais généralement au crayon)). Pendant sa mission de 1965-1966, le conservateur Paulette Enjalran s'efforce à son tour de « rassembler des éléments d'archives anciennes antérieures à 1941 qui s'étaient trouvées reléguées en différents points de l'ambassade par suite des modifications successives internes dans l'affectation des locaux au cours des quinze dernières années » (CADN, archives de la direction des Archives, dossier Moscou ambassade (13ACN/257) : note de l'ambassadeur Philippe Baudet (non signée) du 13 janvier 1966), et fait rapatrier en 1966 les archives antérieures à 1941 dépourvues d'utilité administrative, soit un carton et 37 registres (CADN, archives de la direction des Archives, dossier Moscou ambassade (13ACN/257) : note de P. Baudet du 28 février 1966. Sont rapatriées par la même occasion des archives provenant des anciens consulats de Saint-Pétersbourg (avant 1918), Irkoutsk [1918-1920] et Kaunas [avant 1940] et de la légation de France à Riga (avant 1939), également inventoriées par R. Glachant en 1950 et qui ont échoué à Moscou selon des cheminements qui ne sont pas toujours connus. Il convient probablement d'y ajouter au moins une partie des archives du vice-consulat de Vladivostok (avant 1924) et un dossier de l'alliance française de Samara (1912-1917)). Transférées à Nantes en avril 1987, elles sont partiellement récolées en 1996 pour former la série A, mais des dossiers et registres sont oubliés et laissés en vrac. L'ambassade rapatrie par la suite, en 1996 et en 2015, quelques pièces antérieures à 1941, intégrées dans la foulée à la série A.
La série A a été entièrement reclassée en 2017. Ce travail a permis d'une part d'intégrer les documents rapatriés en 1966 et laissés en vrac depuis, d'autre part d'extraire diverses pièces qui n'appartenaient pas au fonds de l'ambassade à Moscou mais avaient été rapatriées en même temps (fonds des consulats de France à Saint-Pétersbourg, Moscou et Vladivostok, et de la légation de France à Riga). Toutes les modifications effectuées sont précisément recensées dans le tableau de concordance qui figure en annexe n°2.
Modalités d'entrées
La série A réunit :
- pour l'essentiel, les dossiers et registres rapatriés par l'ambassade de France à Moscou en mars 1966, transférés à Nantes en avril 1987 ;
- quelques documents rapatriés, directement à Nantes, en mai 1996 ;
- un dossier rapatrié en novembre 2015.
Les rapatriements de 1996 et 2015 sont signalés en note dans le corps du répertoire.
Présentation du contenu
Les archives de la période 1924-1941 portent sur des sujets épars et sont parfois relativement minces. Trois thématiques se dégagent cependant et sont plus largement documentées :
- les activités consulaires de l'ambassade, en particulier la délivrance des passeports et visas ;
- les travaux et l'emménagement de l'ambassade dans ses nouveaux locaux en 1938-1939 ;
- la collection de la correspondance avec le Département.
On signalera la présence d'un ensemble de copies de télégrammes de 1937-1939 remis au Département pour la reconstitution des séries d'administration centrale endommagées pendant la guerre (448PO/A/28-30). On n'est que peu renseigné sur la façon dont se déroula la reconstitution en lien avec l'ambassade à Moscou : lorsque le chargé d'affaires Pierre Charpentier demande à Paris le renvoi des archives du poste en octobre 1945, sa note reçoit l'annotation suivante à la direction des Archives : « Téléphoner à Castellane en lui demandant de nous renvoyer les documents que nous pourrons d'ailleurs faire revenir ultérieurement pour les faire microphotographier. 11.10.45 ». Le 21 mars 1946, P. Charpentier propose à la direction des Archives l'envoi de deux cahiers contenant les télégrammes arrivée et départ de juillet 1932 à juin 1933 pour la reconstitution, proposition qui est déclinée (ces télégrammes ont depuis disparu). On ne peut donc que supposer qu'entre 1946 et 1950, Moscou fit dactylographier des copies des télégrammes de 1937-1939, qui furent adressées à Paris, « microphotographiées » c'est-à-dire microfilmées, puis renvoyées au poste. Ces exemplaires étant des doubles, ils ne présentent pour seul intérêt que de documenter ces opérations, qui se déroulèrent semble-t-il de manière différente d'un poste à l'autre (cf. Note sur les archives détruites au cours de la guerre 1939-1945 et sur leur reconstitution, Paris, Imprimerie nationale, 1950 (extrait des Cahiers d'histoire de la Guerre, octobre 1949, n°2). Un exemplaire de ce tiré à part se trouve justement dans le dossier « Archives » de Moscou (448PO/B/376)).
Les archives de la période 1942-1947 se composent pour l'essentiel de la correspondance échangée par les représentants de la France libre avec leurs homologues (Le Caire, Téhéran, Alger) et avec le commissariat du peuple aux Affaires étrangères.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
On ignore dans quelle proportion le fonds, très lacunaire dans son état actuel, a été touché par les destructions et pertes liées au départ des diplomates français d'URSS en 1941.
Lors du classement de 2017 ont été éliminés des doubles de télégrammes au Département (juin-décembre 1937 et janvier-juin 1940) ainsi que des photocopies de documents relatifs au déménagement, aux travaux et à l'aménagement de l'ambassade.
Accroissements
La série A est close.
Mode de classement
On a séparé d'une part les archives produites et reçues par l'ambassade avant 1941 (448PO/A/1-42), d'autre part celles de la délégation de la France combattante en URSS de 1942-1944 (avec lesquelles ont été rangées, par commodité, quelques pièces de l'ambassade de 1945-1947) (448PO/A/43).
Pour l'ordre des dossiers, on a choisi de suivre les plans de classement d'origine utilisés pour chacune de ces deux périodes, dont les seuls exemplaires conservés ont été retrouvés dans les dossiers en vrac (448PO/A/20 et 43).
Le premier, peu structuré (deux niveaux), apparaît comme une suite de séries numérotées de 1 à 77 doublonnées par des sous-séries numérotées en continu de 1 à 702. De manière classique, après les dossiers relatifs à la situation intérieure de l'URSS viennent ceux qui portent sur ses relations bilatérales, avec la France puis avec les autres pays. Le tableau qui suit donne un simple aperçu de la composition des toutes premières séries :
Série (« carton ») - Sous-série (« dossier »)
1-Gouvernement et administration de l'URSS - 1 à 6
2-Répression en URSS, armée, marine, aviation - 7 à 14
3-Situation intérieure de l'URSS - 15 à 24a
4-Arts Météo Parti communiste - 25 à 35
5-Komintern - 36 à 39a
6-Rapports commerciaux en général - 40
7-Finances soviétiques - 41
8-Banques - 42 à 46
9-Industrie - 47 à 63
10-Industrie, agriculture, élevage - 64 à 81
11-Commerce extérieur de l'URSS - 82
Etc. jusqu'à 77 - Etc. jusqu'à 702
La répartition des rubriques n'étant pas très rigoureuse dans le plan de classement manuscrit, très annoté au fil du temps, on a seulement indiqué dans le répertoire qui suit le numéro et le titre de la sous-série, qui suffit à se repérer. Ajoutons que la plupart des séries sont absentes du fonds tel qu'il se présente aujourd'hui. Il convient par ailleurs de noter que les documents eux-mêmes n'étaient pas cotés, de sorte qu'on les a répartis a posteriori dans les séries du plan de classement en 2017. À l'inverse, certains documents portaient sur des thématiques absentes du plan de classement initial ; ils ont été classés à la suite des séries numérotées de ce dernier.
Pour les documents postérieurs à 1941, le plan de classement original liste des rubriques en chiffres romains et lettres minuscules, de I à V ; certaines séries sont également absentes du fonds conservé.
Enfin, notons que les registres d'enregistrement de la correspondance du poste jusqu'en 1941 sont eux-mêmes identifiés par des lettres capitales, qui figurent sur la couverture. Elles servaient à séparer le courrier arrivée et le courrier départ, et à le répartir par thématiques ou correspondants.
Conditions d'accès
Les documents sont soumis aux délais de communicabilité des archives publiques.
Conditions d'utilisation
La reproduction est libre pour les documents communicables sous réserve du respect du règlement de la salle de lecture.
Langue des unités documentaires
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Documents en bon état, à l'exception de quelques pièces dont la restauration est programmée en 2018 (sinistrés français de Russie, 448PO/A/1, et plan de classement des archives de l'ambassade, 448PO/A/20).
Autre instrument de recherche
Répertoire numérique détaillé rédigé par Florie Montier, vacataire. Suivi et relecture par Bérangère Fourquaux, conservateur du patrimoine (octobre-décembre 2017).
Documents en relation
Voir l'instrument de recherche (introduction).
Bibliographie
Voir l'instrument de recherche (introduction).
Cote/Cotes extrêmes
Cote/Cotes extrêmes
Cote/Cotes extrêmes
Cote/Cotes extrêmes
Mode de classement
Arrivée et départ. Les télégrammes sont classés d'après les séries qu'ils ont permis de compléter. Les cotes indiquées correspondent donc aux séries du plan de classement en usage pour la correspondance politique et commerciale de l'administration centrale entre 1897 et 1940, soit : B - Amérique, C - Administrative, E - Asie, K - - Afrique, Y - Internationale, Z - Europe. La comparaison avec les télégrammes du poste des articles 448PO/A/22-27 montre qu'il s'agit là de doubles.
Cote/Cotes extrêmes
Date
Présentation du contenu
- B 150 1, mars 1939
- C 2 13 - C 138 1sd 3, juin 1937-décembre 1939
- E 302 a - E 558 8sd 2, juillet 1937-novembre 1939
- K 63 4 - K 106 2, janvier 1938-octobre 1939
- Y 1 7 - Y 100 4, juin 1937-décembre 1939
- Z 8 5 A - Z 183 5, novembre 1937-décembre 1939
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