HODEIDA (vice-consulat)

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Cote/Cotes extrêmes

275PO/1/1-24 (Cote de commande)

Date

1880-1914

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de Nantes

Importance matérielle

24 articles, soit 1,60 ml

Caractéristiques physiques

19 cartons

Origine

Vice-consulat, agence consulaire puis vice-consulat de France à Hodeïda

Biographie ou Histoire

Le vice-consulat de France à Hodeïda, au Yémen alors sous domination ottomane, fut créé en juillet 1880, à l'instigation de plusieurs négociants implantés sur la côte occidentale du Yémen pour y faire le commerce du café. Il relevait alors du consulat général de France à Beyrouth.
Lorsque son premier titulaire, Alexandre Luciana, fut appelé à un autre poste en 1886, le vice-consulat resta vacant, bien que son remplaçant eût été désigné. L'intensification des activités commerciales dans la région en raison du percement du canal de Suez, la volonté de faire contrepoids à l'influence anglaise, qui, à partir d'Aden, cherchait à s'insinuer dans tout le pays, et l'importance de la question sanitaire dans la mer Rouge exigeaient toutefois le rétablissement d'un agent dans le port du Yémen. Nommé agent consulaire le 11 juillet 1897, le négociant grec Anastase Liviérato fut titulaire du poste jusqu'en 1912, mais ne résidant pas au Yémen, il en confia la gérance à des employés de sa maison de commerce. La nécessité d'établir au Yémen un agent de carrière s'imposa à partir de 1909 lorsque les travaux du port de Djébanah et la construction du chemin de fer Sanaa-Hodeïda furent confiés à une société française. Mais il fallut attendre le 30 avril 1912 pour qu'un vice-consulat fût à nouveau établi à Hodeïda. La guerre et la rupture des relations diplomatiques entre l'Empire ottoman et la République française mirent fin à son existence.

Histoire de la conservation

Les papiers de la première période (gestion Luciana), envoyés à Port-Saïd en 1892 en raison de la vacance du poste, ne furent restitués au vice-consul de France à Hodeïda qu'en 1913. Lorsque ce dernier quitta son poste en 1914, il emporta les archives et les déposa à Suez d'où elles furent expédiées à Port-Saïd en 1917. Transférées ensuite au Caire, elles ont été rapatriées au CADN en 1982 avec un certain nombre de fonds provenant des postes français en Egypte.

Présentation du contenu

Ce fonds apporte un témoignage intéressant sur l'histoire du Yémen au moment où il commençait à s'ouvrir aux influences étrangères : l'administration ottomane, l'état d'esprit de la population arabe ainsi que les luttes d'influence entre les grandes puissances européennes font l'objet de comptes rendus et d'analyses pertinents. Quant à la présence française dans la région, elle apparaît aussi bien dans les dossiers d'affaires commerciales, judiciaires ou culturelles que dans les documents de chancellerie. On notera en particulier le dossier consacré à la construction du chemin de fer Hodeïda-Sanaa par une société française (1909-1914).

Il faut noter que l'article 24 contient quelques épaves des archives de l'agence consulaire de France à Zeïla (1864-1865). Zeïla, située sur la côte somalienne, était à cette époque-là sous domination turque et dépendait du pacha du Yémen, installé à Hodeïda. Il a donc semblé logique de rapprocher ces archives, qu'on ne pouvait garder isolées, de celles du vice-consulat de France à Hodeïda même si l'existence de ce dernier poste est postérieure. Les quelques documents ici conservés sont relatifs au réglement de l'affaire Lambert, consul de France à Aden assassiné en 1859.

Autre instrument de recherche

Répertoire numérique des archives rapatriées du vice-consulat, agence consulaire puis vice-consulat de France à Hodeïda (1880-1914) et des archives rapatriées du vice-consulat de France à Zeïla (1864-1865), Anne-Sophie Cras, CADN, mars 2000, 15 p., dactyl.

Voir l'instrument de recherche

Existence et lieu de conservation de copies

Le fonds a été entièrement microfilmé en 2004 sous la cote 2 Mi 3144-2 Mi 3160. Une duplication de ces microfilms est consultable au Centre français d'archéologie et de sciences sociales de Sanaa (Yémen).

Bibliographie

Patrice Chevalier a utilisé les archives consulaires d'Hodeida dans le cadre d'un mémoire de Master 2 intitulé : Impérialismes en mer Rouge : le poids des ingérences sur la scène yéménite, sous la direction de Jean-Michel Mouton et François Burgat, Université Lyon II, septembre 2005.

Mots clés lieux

Mots clés producteurs

Cote/Cotes extrêmes

275PO/1/1-9 (Cote de commande)

Correspondance arrivée : direction des affaires commerciales du MAE ([1875, 1877, 1879], 1881-1885) ; direction des affaires politiques du MAE (1881-1885) ; ambassade de France à Constantinople ([1865], 1881-1885) ; ministère de la Marine et des colonies (1881-1883) ; consulat général de France en Syrie (1880-1885) ; vice-consulats de France à Aden (1883-1885), Djeddah (1883) et Suez (1883) ; commandants de bateaux de guerre (1883-1885) et consulat de Perse à Hodeïda (1883) ; gouverneur général du Yémen (1880-1885) ; gouverneur de Hodeïda (1880-1884) ; correspondance diverse (1883-1885).

Cote/Cotes extrêmes

275PO/1/6 (Cote de commande)

Date

1865-1885

Existence et lieu de conservation de copies

Les reproductions numériques attachées à cette description proviennent de la numérisation de bobines de microfilms (2MI/3145) précédemment réalisées par les archivistes.