Alexandre Millerant naît le 10 février 1859 dans une famille de négociants en draps. Il a effectué des études de droit et s'est inscrit au barreau de Paris en 1881. Il a alors entamé une carrière d'avocat d'affaires tout en contribuant, en parallèle, à des journaux, notamment La Justice tenue par Georges Clémenceau. En 1885, il est élu député de la Seine. Il aconservé ce mandat jusqu'en 1920. Waldeck-Rousseau l'a par la suite appelé dans son gouvernement entre 1889 et 1902, comme ministre du Commerce, de l'Industrie, des Postes et des Télégraphes.

En 1914, Alexandre Millerand a participé à la création de la Fédération des Gauches présidée par Aristide Briand. Il a par ailleurs fondé en 1924 la Ligue républicaine nationale.

De janvier 1912 à janvier 1913, il est appelé au ministère de la Guerre par Raymond Poincaré. Il est ensuite rappelé par René Viviani à ces mêmes fonctions entre août 1914 et octobre 1915. Après la guerre, il est nommé Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères avant d'être, quelques mois plus tard, le 23 septembre 1920, élu à la présidence de la République, succédant à Paul Deschanel, démissionnaire. Ses relations avec les Présidents du Conseil sont complexes, notamment avec Aristide Briand auquel il s'oppose quant aux relations avec l'Allemagne. Alexandre Millerand a finalement été contraint de démissionner en juin 1924. L'année suivante, il est élu sénateur et l'est demeuré jusqu'à son décès. Déjà âgé, il ne participa pas au vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain en juillet 1940.

Alexandre Millerand est décédé à son domicile le 7 avril 1943.

Les documents qui font l'objet de cet inventaire ont été donnés au ministère des Affaires étrangères en 1943, après la mort d'Alexandre Millerand, par le fils de celui-ci Jean.

Les documents conservés au ministère des Affaires étrangères concernent presqu'exclusivement la politique étrangère de l'époque où Millerand était président de la République, de 1920 à Juin 1924 ; quelques dossiers sont plus anciens : ainsi ceux des questions coloniales (1894-1921) et de la Suisse (1912-1924).
En ce qui concerne le contenu du fonds, on pourra se rapporter utilement à l'ancien inventaire.

Le fond Millerand comprenait au départ 41 cartons; le travail de classement a surtout consisté en l'articulation des différentes séries qui ont été divisées en 101 volumes : les plus intéressants ont été reliés. Un inventaire numérique du nouveau classement a été établi; pour faciliter les recherches, on a dressé une table de concordance de l'ancien et du nouveau classement.

Librement communicables.

Répertoire numérique par Monique Constant, conservateur du patrimoine, Paris, s.d., 6 p.  Voir l'instrument de recherche

Le reste des papiers laissés par Millerand a été remis à la Bibliothèque Nationale qui les a ensuite cédés aux Archives nationales où ils sont conservés sous la cote 470 AP, voir fiche descriptive du fonds, pp. 725-727.