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Documents en relation
Les Archives anciennes du Gouvernement général de l'AOF (antérieures à 1950) sont restées sur place au moment de l'accession à l'indépendance. Elles sont conservées aux Archives nationales du Sénégal à Dakar. Voir : https://www.archivesdusenegal.gouv.sn/fonds/1
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Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
Le premier statut de l'Afrique occidentale française est défini par le décret du 16 juin 1895, qui confie au Gouverneur de la colonie du Sénégal, institué lui-même par l'ordonnance royale du 7 septembre 1840, l'administration de l'ensemble des colonies françaises d'Afrique de l'ouest (Côte d'Ivoire, Guinée, Sénégal et Soudan français), gérées séparément jusque-là.
Les textes de 1902 et de 1904, en vigueur jusqu'en 1946, organisent juridiquement la fédération au sein de l'empire colonial français et distinguent alors les fonctions de Gouverneur du Sénégal de celles de Gouverneur général de l'A.O.F. Le siège de la fédération est transféré de Saint-Louis à Dakar (le siège du gouvernement du Sénégal reste à Saint-Louis jusqu'en 1958, date à laquelle il est également transféré à Dakar).
L'Union française, instituée dans le cadre de la IVe République en octobre 1946, remplace l'ancien empire colonial français et associe dès lors les populations africaines à la gestion de leurs territoires par la création d'assemblées territoriales et d'un Grand Conseil fédéral. L'implication économique et militaire des Africains dans la Seconde Guerre mondiale a en effet amené les dirigeants français à assouplir leur régime colonial et a enclenché le processus d'accession à l'autonomie des anciennes colonies de la France.
L'A.O.F., dirigée non plus par un Gouverneur général mais par un Haut-Commissaire depuis le décret du 4 mai 1946, regroupe à cette date les territoires du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du Dahomey, de la Guinée française, de la Haute-Volta, de la Mauritanie, du Niger et du Soudan français. Chacun d'entre eux est administré par un gouverneur qui lui-même a autorité sur un ensemble de commandants de cercles (subdivisions territoriales administratives).
La loi-cadre de 1956 franchit une nouvelle étape vers une autonomie interne des territoires en les dotant d'une « personnalité » politique propre grâce à l'institution d'exécutifs locaux, les conseils de gouvernement, responsables devant des assemblées législatives locales.
En votant « oui » au référendum sur la constitution de la Ve République le 28 septembre 1958, les territoires africains, à l'exception de la Guinée (la Guinée, qui a voté « non », proclame son indépendance dès octobre 1958), acceptent d'entrer dans la Communauté française, nouvelle fédération qui associe la France métropolitaine à ses anciennes colonies.
Le Haut-Commissaire en A.O.F. prend alors le titre de « Haut-Commissaire général à Dakar représentant le Président de la Communauté en A.O.F. ».
À la suite de l'ordonnance du 7 octobre 1958, chaque territoire détermine par un vote de son assemblée territoriale son nouveau statut d'État membre au sein de la Communauté et promulgue sa constitution dès le début de 1959, ce qui marque la fin de l'A.O.F. et le début de sa liquidation.
Le transfert des compétences et des services de l'A.O.F. vers les nouveaux états est confié à l'Inspecteur général des Affaires administratives du Haut-Commissaire général, qui dirige pendant trois mois, à compter du 1er avril 1959, un service temporaire de transition.
À Saint-Louis, au cours du sixième Conseil exécutif de la Communauté du 11 décembre 1959, les dirigeants des différents gouvernements d'Afrique de l'ouest demandent que soit engagé le processus menant à l'indépendance.
Pierre Messmer, dernier Haut-Commissaire général en A.O.F., quitte Dakar le 22 décembre 1959 ; par décret du 18 juin 1960 Claude Hettier de Boislambert est nommé Haut-Représentant de la République française auprès de la Fédération du Mali (fédération associant les anciens territoires du Sénégal et du Soudan français) (puis auprès de la République du Sénégal à partir du 20 août 1960) (le Sénégal quitte la Fédération du Mali et devient totalement indépendant le 20 août 1960. Le Soudan français prend le nom de Mali et accède à l'indépendance en septembre 1960), avec « rang et prérogatives d'Ambassadeur ».
Histoire de la conservation
En 1954, les archives de l'A.O.F. quittent les caves de l'Institut français d'Afrique noire (I.F.A.N.) pour le « Building administratif » (elles y étaient toujours en 2014, mais sont en cours de transfert vers un nouveau bâtiment), bâtiment neuf construit avenue Léopold Sédar Senghor à Dakar. Ce transfert est dû à Jaques Charpy, en charge des archives de l'A.O.F. de 1951 à 1958, qui a également effectué un travail de classement très important.
Son successeur Jean-François Maurel gère également les archives du territoire du Sénégal, qui rejoignent celles de l'A.O.F. en 1958 lors du transfert de la capitale du Sénégal de Saint-Louis à Dakar.
Lors de l'accession à l'indépendance du Sénégal il est décidé, sous l'impulsion de J.-F. Maurel, que les archives de l'A.O.F. et du territoire du Sénégal resteront sur place à Dakar et ne seront pas transférées en France comme celles de la plupart des autres colonies françaises. Elles font dès lors partie intégrante des Archives nationales du Sénégal dont J.-F. Maurel devient le directeur, poste qu'il occupe jusqu'en 1976 (Papa Moma Diop, Guide des archives du Sénégal colonial, Paris, L'Harmattan, 2011 [CADN, usuels]).
À l'été 1960, le Haut-Représentant de la République française, M. Hettier de Boislambert, s'installe dans l'ancien palais du Grand Conseil de l'A.O.F. (125 rue Vincens), déjà occupé depuis janvier 1959 par les services de Pierre Lami, Haut-Commissaire représentant le Président de la Communauté au Sénégal.
Les conseillers d'ambassade récupèrent les dossiers récemment constitués par leurs prédécesseurs immédiats dans les cabinets et services du Haut-Commissaire et du Gouverneur du Sénégal afin de poursuivre les affaires en cours (les questions immobilières sont abordées dans les dossiers versés par l'ambassade de France à Dakar, articles 184PO/1/425, 449, 452 et 891), et les remettent quelques temps plus tard au service d'archives de l'ambassade.
Ces dossiers apparaissent en 1963 dans un rapport de l'Inspection du ministère des Affaires étrangères (CADN, Archives de la Direction des Archives, dossier Dakar ambassade (13ACN/230)) sous l'appellation de fonds ancien dit « A » de l'ambassade. Il représente 530 cartons datant « du temps du Gouvernement général de l'A.O.F. ». Ces archives anciennes « se composent des documents de caractère politique ou confidentiel rassemblés entre 1914 et 1960 ».
Il est également fait mention d'un fonds « B » de 40 cartons de chrono des dépêches politiques et des télégrammes du Haut-Commissaire, de la Haute-Représentation et de l'ambassade de 1959 à 1963, et d'un fonds « C » de dossiers « actuels » de travail.
Certains dossiers nominatifs du personnel de l'A.O.F. ont été extraits de ce fonds « A » pour être transférés dans le fonds «C» (rapatriés au CADN en 2000 avec les archives de l'ambassade de France à Dakar et conservés sous la cote 183PO/2/1-38).
En mai 1962 et avril 1964 deux inondations endommagent le fonds ; certains dossiers jugés inutilisables ont probablement été éliminés à ce moment-là.
Entre 1967 et 1969, plusieurs correspondances mentionnent le fonds « A », dont le nombre d'articles varie de 530 à 573. Un « plan des 500 cartons » est adressé sous bordereau à la Direction des Archives en janvier 1967 ; un procès-verbal de février 1969 mentionne 573 cartons, et en octobre une note de l'ambassade pose la question d'envoyer ou non les 530 cartons du fonds « A » aux Archives nationales d'outre-mer à Aix-en-Provence, tout en conservant aux Affaires étrangères les dossiers « explosifs ».
Modalités d'entrées
Rapatriement de l'ambassade de France à Dakar du 25 juin 1977. Les cartons ont été acheminés immédiatement au dépôt de Nantes. L'ambassade annonce le transfert de 664 cartons, l'inventaire transmis sous bordereau du 25 juin 1977 n'en comporte que 533. Le récolement effectué à Nantes fait état de la disparition de plusieurs cartons (29, 71, 281, 393, 432) (CADLC, Archives de la Direction des Archives, dossier Dakar ambassade (402INVA/402)).
En décembre 1996 un nouveau récolement est effectué ainsi qu'un reconditionnement ; le nouveau relevé fait alors état de 475 articles.
Présentation du contenu
Les dossiers présentés ici ont été constitués entre 1949 et 1960 et ne forment qu'une partie de l'ensemble des archives produites par l'administration coloniale française en A.O.F. On y trouve des documents du XIXe s. et du début du XXe s. qui ont été intégrés dans ces dossiers de gestion, à titre documentaire.
Les thèmes abordés par les dossiers sont politiques et administratifs dans leur très grande majorité : relations avec les pays étrangers limitrophes, organisation politique, administrative et institutionnelle de l'A.O.F dans son ensemble et de chacun des territoires (élections, hommes et mouvements politiques), questions de frontières, maintien de l'ordre, sûreté et affaires militaires, questions religieuses et influence politique, rôle politique des étudiants, grèves et syndicats, presse et communication des idées politiques. Les questions économiques et de développement de l'A.O.F. forment un ensemble à part.
Ces archives ont été produites par des services précis du Cabinet et des services fédéraux du Haut-Commissariat. Ne sont donc représentés ici que les dossiers des conseillers diplomatique et politique du Cabinet, et ceux du Service des Affaires politiques (sous-direction de la Direction générale de l'Intérieur), de la Direction générale des Services économiques et du Bureau de synthèse, organe de centralisation des informations qui a continué à fonctionner au sein de l'ambassade après 1960 (voir en annexe l'organigramme des services du Haut-Commissaire en A.O.F. en 1952).
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Conservation intégrale (le tri a exclusivement porté sur les documents en double).
Accroissements
La série 1 est close.
Mode de classement
Lors du classement on a gardé la structure initiale du fonds, réunion de plusieurs versements distincts effectués par les conseillers de l'ambassade de France à Dakar au début des années 1960 et rassemblés sous l'intitulé ancien de fonds « A ».
Les collections chronologiques de correspondance et de circulaires du Haut-Commissaire et du Gouverneur du Sénégal ont été placées en début de classement. Viennent ensuite les dossiers du Cabinet du Haut-Commissaire (Conseiller et Cabinet diplomatique, affaires politiques et administratives), puis ceux des deux Directions générales : les Affaires politiques et les Affaires économiques. Les archives du Bureau de synthèse clôturent le fonds, tandis que la documentation a été rassemblée dans le dernier article.
Par conséquent, un même thème se retrouve à plusieurs reprises dans le fonds selon qu'il a été traité par le conseiller diplomatique ou le Service des affaires politiques, voire par le Bureau de synthèse. C'est le cas notamment des questions de frontières, ou encore des élections, du pèlerinage à Mecque, etc.
Conditions d'accès
Les documents sont soumis aux délais de communicabilité des archives publiques.
Conditions d'utilisation
La reproduction est libre pour les documents communicables sous réserve du respect du règlement de la salle de lecture.
Langue des unités documentaires
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Documents fragiles. Les quelques dossiers affectés par les moisissures ou l'effritement de certains documents collés les uns aux autres, à la suite des inondations de 1962 et 1964, sont en cours de restauration.
Autre instrument de recherche
Répertoire numérique détaillé rédigé par Delphine Fourrez, adjoint administratif de 1ère classe de chancellerie, sous la direction d'Annie-France Renaudin, conservateur en chef du patrimoine, chef du Centre des Archives diplomatiques de Nantes (2014-2015). Relecture Bérangère Fourquaux, conservateur du patrimoine (2015).
Documents en relation
Se reporter au répertoire dactylographié.
Bibliographie
Se reporter au répertoire dactylographié.
Cote/Cotes extrêmes
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Présentation du contenu
Archives versées par le conseiller diplomatique de l'ambassade de France à Dakar en 1962.
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Date
Présentation du contenu
Fédération du Mali
Correspondance avec le Soudan français (éclipse de soleil d'octobre 1959) et le Sénégal dans le cadre de la Fédération du Mali (1958-1959). Correspondance du Haut-Commissariat en A.O.F. avec les autorités de la Fédération du Mali (1959-1960). Enseignement et culture, université de Dakar (1959). Politique extérieure : visas, service de recherches, sauvetages aéroterrestres et voyages (1959).
Guinée
Relations France-Guinée. - Recherches de renseignements sur des particuliers et des Français expulsés, évacuations sanitaires, incidents divers (1958-1959). Négociations franco-guinéennes (1958-1959). Relations France-Guinée pendant la période précédant l'indépendance (1958). Correspondance de l'ambassade de France à Conakry (1958-1959).
Représentations diplomatiques étrangères avant l'indépendance (1957-1958). Nominations guinéennes à la suite de l'indépendance (1958). Sékou Touré : discours et voyage (1958-1959). Compte rendu du 5e congrès du Parti démocratique de Guinée (septembre 1959). Circulation des personnes entre la Guinée et les états de la Communauté (1958-1959). Questions économiques (1957, 1959).
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