Cote/Cotes extrêmes
Date
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Description physique
Biographie ou Histoire
Issu d'une vielle famille du Dauphiné, le vicomte d'Argout est le second fils du ministre de Louis-Philippe, gouverneur de la Banque de France. À la différence de son frère aîné, Gaston, comte d'Argout, qui fait carrière au Conseil d'État, Maurice d'Argout entre dans l'administration des Finances : il est successivement aspirant surnuméraire (1839), surnuméraire (1840) puis receveur particulier (1842), receveur général à Blois (1846), Vesoul puis Dijon. Il est nommé régent de la Banque de France, et est mis en disponibilité en 1864. Il épouse le 27 décembre 1854 Henriette Estienne, la fille d'un banquier.
Présentation du contenu
Avant de faire carrière dans l'administration, Maurice d'Argout montre des prédispositions pour la Marine. Au mois de mai 1831, à l'âge de 12 ans, il embarque à Toulon, sur la frégate l'Artémise, en compagnie du prince de Joinville, fils de Louis-Philippe, son contemporain, pour naviguer sur les côtes de France, en Corse, et à Livourne, Naples et Alger. Pas découragé par de légères dispositions au mal de mer, il effectue du 7 juin 1840 au 5 mars 1842 une mission dans l'Indochine, qui le conduit à Java, Sumatra, Singapour ainsi qu'en Chine. À l'issue de cette mission « d'exploration statistique », il publie un mémoire dans lequel il préconise le développement des relations commerciales de la France avec Java, colonie hollandaise dont il admire la prospérité.
L'essentiel du fonds d'Argout porte sur sa mission en Extrême-Orient, dont il essaie de défendre les conclusions devant le ministre Guizot. Pour le vicomte d'Argout, le développement des relations commerciales avec Java lui paraît préférable à une expansion de la colonie indochinoise. Ses conclusions ne convainquent guère le ministre, qui lui répond sèchement, déplorant qu'il n'ait pas cherché à aller plus loin que Java, où la France dispose déjà d'un consulat, et regrettant que son voyage ne l'ait pas conduit vers la Chine, nouvel objectif de la politique française.
Le fonds Maurice d'Argout comprend aussi quelques pièces relatives à sa carrière et des documents extraits des archives de son père, ainsi un dossier relatif à la succession du baron de Vaulserre des Adrets.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Un portrait photographique présumé de Maurice d'Argout a été extrait du fonds pour être classé dans la collection iconographique des Archives, dans la série des portraits photographiques (G1a) ; il a été numérisé et mis en ligne dans la base Images sous la cote A012893.
Conditions d'accès
Communication libre selon le Code du patrimoine.
Conditions d'utilisation
La reproduction est libre pour les documents communicables dans les conditions prévues par le règlement de la salle de lecture.
Langue des unités documentaires
Autre instrument de recherche
Répertoire numérique détaillé par Jean-Philippe Dumas, La Courneuve, février 2024, 4 p. Voir l'inventaire.
Documents en relation
Aux archives de La Courneuve, l'étude de l'action peut être poursuivie à partir de la correspondance politique des différents postes asiatiques qu'il a fréquentés ainsi que des papiers d'agents, relatifs à l'essor des relations diplomatiques avec l'Asie, notamment ceux de Lagrenée (98PAAP), ou du comte Michel Alexandre Kleczkowski (392PAAP).
Aucun dossier au nom de Maurice d'Argout n'est conservé dans la 1re série du Personnel.
Bibliographie
Plusieurs ouvrages récents proposent une bibliographie à jour sur la diplomatie française en Chine, en particulier :
Pierre-Étienne Will, Chuan-Hui Mau, dir., Missions au pays de la soie : L'ambassade Lagrené (1843-1846) entre science, commerce et diplomatie, Paris, Collège de France-Institut des Hautes Études Chinoises, 2017, 327 p.
On peut aussi se reporter à l'ouvrage suivant, bien qu'il ne cite pas d'Argout :
Nicole Bensacq-Tixier, Dictionnaire du corps diplomatique et consulaire français en Chine, 1840-1911, Paris, Les Indes savantes, 2003, 769 p.
Mots clés lieux
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