Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
Le 1er septembre 1939, la France decrête la mobilisation générale, précédant de deux jours l'entrée en guerre contre l'Allemagne. Les conséquences sont lourdes pour les familles, qui perdent bien souvent leur unique soutien financier. Durant les mois de septembre et d'octobre, des tractations ont lieu sous l'action de Mme Eirik Labonne pour trouver une formule d'assistance adéquate. Elles aboutissent à la création, le 26 octobre 1939, de l'association "Assistance aux familles des mobilisés de Tunisie" (AFMT) dont le but est de coordonner les différents organismes de bienfaisance existant en Tunisie et de répartir les sommes d'argent récoltées au profit des familles de mobilisés.
Quoique formellement de droit privé, l'association est en lien très étroit avec la résidence générale, où se tiennent ses assemblées générales. Le secteur humanitaire - ou les œuvres de bienfaisance, dans la terminologie de l'époque - étant l'apanage des femmes, ce sont les épouses du résident puis de son bras droit qui en assurent successivement la présidence : Mme Eirik Labonne jusqu'en juin 1940, puis Mme Édouard Carteron.
L'AFMT se compose, pour son orientation, d'un comité de patronage présidé par le résident général et rassemblant les représentants des corps élus, des forces spirituelles et militaires de la Régence, et, pour son administration, d'un comité central et de plusieurs comités locaux. Elle tire ses ressources des cotisations des membres, d'une souscription publique, de représentations théâtrales et autres fêtes.
L'aide par le travail consiste généralement en travaux de couture, qui permettent à la fois d'employer et de rémunérer des femmes dans le besoin, et de répondre à la demande des troupes. Au début de la guerre, c'est le Vestiaire central, à Tunis, qui est chargé de cette tâche, en lien avec le service civil de l'Intendance. En janvier 1940, sur proposition de Mme Eirik Labonne, Mme Carteron met en place un ouvroir pour les femmes des mobilisés, chez les sœurs de Nevers, à Tunis. Puis au mois de mars, de nouveau sur proposition de Mme Labonne, est décidée la création par la direction des Finances (Service de la mutualité) d'une société coopérative artisanale, l'Union des travailleuses de guerre (UTG), placée sous la direction de Mlle Julia Amnon, lingère à la résidence générale.
La forme inattendue de la cessation des hostilités crée un malaise perceptible chez les membres du comité central : en toute logique, la démobilisation devait être liée à un traité de paix, et l'AFMT perdait sa raison d'être. À défaut de traité, la dissolution de l'association est néanmoins votée le 24 septembre 1940, à effet immédiat sauf pour le comité central de Tunis qui est autorisé à poursuivre son activité et à liquider les affaires courantes. Le 4 février 1941, la liquidation complète était prononcée.
Histoire de la conservation
Le fonds constitué au siège de l'association, dans
le pavillon municipal de Tunis, place de Verdun, a été déposé à la résidence générale après la dissolution de l'association. Il a été joint aux archives de la résidence, comme d'autres fonds extérieurs qui se sont légèrement mélangés par la suite. Les dossiers sont donc parvenus au Centre des archives diplomatiques de Nantes en trois versements :
et rien ne garantit que le fonds soit complet. Le fichier central, par exemple, auquel le règlement intérieur fait référence, n'a pas pu être retrouvé, pas plus que les archives du trésorier de l'association. Manquent également les archives des 19 comités locaux, qui ont dû rester sur place.
Modalités d'entrées
Versements de l'ambassade de France à Tunis, elle-même dépositaire des archives de l'association depuis 1941.
Présentation du contenu
Le fonds se divise en trois parties : collection de procès-verbaux et de circulaires, dossiers thématiques et dossiers individuels d'assistance.
Les deux premières parties occupent un carton, contre onze carton pour les dossiers individuels.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Aucune élimination n'a été faite lors du reclassement du fonds au Centre des archives diplomatiques de Nantes.
Mode de classement
Le fonds a été reconstitué et inventorié par Claudine Bonnard, adjoint technique, en novembre 2009, sous la direction de Damien Heurtebise, conservateur du patrimoine.
La cohérence interne des dossiers a été maintenue autant que possible. Le classement a surtout consisté à rassembler les dossiers, à ordonner et à déplacer éventuellement quelques pièces manifestement égarées.
Conditions d'accès
Archives librement communicables
Langue des unités documentaires
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Quelques documents abîmés par moisissure
Autre instrument de recherche
Voir répertoire numérique
Mots clés lieux
Mots clés matières
Ce site utilise des cookies techniques nécessaires à son bon fonctionnement. Ils ne contiennent aucune donnée personnelle et sont exemptés de consentements (Article 82 de la loi Informatique et Libertés).
Vous pouvez consulter les conditions générales d’utilisation sur le lien ci-dessous.