Jacques Belin fait ses premières armes de photographe à Paris, au journal Le Jour (1933-1939), où il fut reporter-photographe sous les ordres de Léon Bailby. A la déclaration de guerre, il s'engage et est envoyé comme correspondant de guerre du Service cinématographique de l'armée, en Afrique du Nord.
 
Activité au Maroc
Démobilisé à Rabat en juillet 1940, il est accueilli par la résidence générale et utilise les laboratoires photos de la direction de la Police.
Dès 1941, il devient photographe officiel de la résidence générale pour laquelle il travaille sous contrat et installe ses bureaux à l'Office de tourisme, avec lequel il gardera des liens jusqu'à la fin du protectorat.
De 1943 à 1945, il participe aux campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne, comme correspondant de guerre. Distingué pour sa bravoure, il est trois fois cité et blessé en Allemagne le 10 avril 1945.
Après son retour à Rabat, l'essentiel de son activité est consacré à la résidence générale, dont il tire 90% de ses revenus. En 1953, il transfère ses bureaux et laboratoires passage Karrakchou, au 1er étage. Mais la suppression du régime de protectorat, entraînant la perte des commandes officielles de la résidence générale, est fatale à son activité professionnelle. En 1960, il se voit contraint de solliciter un prêt de soutien afin de maintenir son activité au Maroc. Un an plus tard, faute d'amélioration notable, il décide de rentrer en France.

Retour en France
Il quitte Rabat le 26 février 1963 pour s'installer en France, à Cannes. Durant quelques années, il maintient son activité au profit de quelques organes de presse dont Paris-Match.

Fonds retrouvé à Rabat lors de la mission archives de mai 1989. Il est entré au CADN par versement de l'ambassade en janvier 2005.

Versement des archives de l'Ambassade de France au Maroc.

La production photographique de Jacques Belin illustre les événements liés à la présence française au Maroc : visites officielles, compétitions sportives, manifestations publiques, inspections du résident général etc. Tout en étant indépendant, Jacques Belin va régulièrement vendre ses clichés à la Résidence générale jusqu'à la fin du protectorat. Il travaillera également pour l'office de tourisme dans lequel il installe ses bureaux à partir de 1941.

Le fonds se présente sous forme de tirages et de négatifs organisées en 4 séries :

-une série alphabétique de planches constituées de tirages d'édition (21MA/1) de formats divers.

-une série numérique de planches constituées de tirages d'édition (21MA/2) avec uniquement des clichés au format 6x6.

Chaque planche est légendée (sujet et dates) au niveau du reportage ou le cas échéant, de la prise de vue. Ces précisions documentaires en font une source d'informations inégalée pour l'histoire de la présence française au Maroc entre 1940 et 1961.

-une série de négatifs correspondant à la série alphabétique, bande de négatifs 135

-une série de négatifs correspondant à la série numérique, négatifs 6X6 ou 6x8 et 24x36

Aucune élimination.

Fonds clos.

La reproduction des clichés est soumise à la règlementation du code de la Propriété intellectuelle en vigueur.

Les planches constituées de tirages argentiques sont entièrement numérisées. Les images sont consultables en ligne depuis les salles de lecture des archives diplomatiques de Nantes et La Courneuve.

22MA : Reportages photographiques officiels après 1956. Cette collection photographique est très ressemblante à la production officielle de Jacques Belin mais son auteur n'est pas identifié.

22MA : Reportages photographiques officiels après 1956. Cette collection photographique est très ressemblante à la production officielle de Jacques Belin mais son auteur n'est pas identifié.

Le répertoire suivant regroupe l'intégralité des albums de la série numérique, numérotés de 1 à 93 et s'étend de 1941 à 1961. L'album 3 est manquant et il n'existe pas d'album n° 54. Pour ce dernier, il s'agit plutôt d'un saut de cotation entre les album 53 et 55, car les numéros des clichés eux s'enchaînent parfaitement entre ces 2 albums.

L'ensemble représente 4582 planches soit l'équivalent de 45820 photographies.

Chaque album contient des planches cartonnées sur lesquelles sont contre-collés, des tirages de petit format, numérotés selon les négatifs correspondants.

Chaque planche contient un ou deux reportages légendés assez précisément avec la mention de la date, du lieu de prise de vue et du sujet.

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