Jordanie

Déplier tous les niveaux

Afrique-Levant (Levant), Transjordanie hachémite

Cote/Cotes extrêmes

369QO (Cote de commande)

Date

1944-1952

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de La Courneuve

Description physique

9 cartons, 22 articles, 1,08 ml

Origine

Direction Afrique-Levant, sous-Direction du Levant.

Modalités d'entrées

Versement administratif.

Présentation du contenu

Le 25 mars 1920, la conférence de San Remo confirme les accords franco-britanniques de Sykes-Picot. A la suite de ces accords, une guerre franco-syrienne éclate, opposant les troupes françaises à celles du royaume arabe de Syrie, de mars à juillet 1920. La bataille de Khan Mayssaloun, puis la prise de Damas par les forces françaises le 25 juillet 1920, se soldent par l'expulsion du roi Fayçal Ier de Syrie. Son frère, Abdallah bin al-Hussein, cherche à lui porter secours et avance avec ses partisans jusqu'à la région d'Amman. Face à la menace qu'il représenterait s'il avançait plus au nord, le Secrétaire d'État aux Colonies, Winston Churchill, prend contact avec ce dernier pour lui enjoindre de rester sur place et de ne pas attaquer les Français, alliés des Britanniques, en échange de la promesse d'une souveraineté sur la région, accompagnée d'une protection militaire britannique (mars 1921). La Jordanie est alors placée sous mandat britannique en 1921 et Abdallah bin al-Hussein devient émir de Transjordanie.


La Transjordanie soutient l'armée britannique dans tous ses combats au Proche-Orient pendant la Seconde Guerre mondiale. Le mandat britannique prend fin le 22 mars 1946. Le 25 mai, la Transjordanie déclare son indépendance et Abdallah est intronisé roi. La même année, la France reconnaît la Jordanie et y installe sa Légation à partir de 1948.


Se dotant d'une constitution en 1946, la Jordanie adopte la forme d'une monarchie constitutionnelle sur l'ensemble de la période. En matière de politique extérieure, la Jordanie envisage un projet de grande envergure : la création d'une Grande Syrie (décembre 1946 août 1947). Ce projet faisait partie des ambitions du roi Abdallah Ier, qui cherchait à créer une union arabe forte regroupant la Jordanie, la Syrie, le Liban, la Palestine et potentiellement l'Irak, avec la volonté de mettre en place un gouvernement centralisé après la fusion. Cette politique s'inscrit dans une logique de panarabisme et de réorganisation de la région après la fin du mandat britannique. Cependant, le projet de Grande Syrie n'aboutit pas et les ambitions du roi Abdallah sont éclipsées par la guerre israélo-arabe de 1948 : lorsque l'État d'Israël est proclamé le 14 mai 1948, une guerre entre Israël et les pays arabes voisins se déclenche. Durant cette guerre, la Jordanie, sous le commandement du roi Abdallah Ier, envoie son armée en Palestine pour protéger les territoires arabes contre les forces israéliennes. En 1948, la Jordanie prend le contrôle de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie. Le territoire de la Palestine est alors annexé au royaume jordanien en 1949. Débutent des négociations israélo-jordaniennes relatives à l'annexion de la Palestine (février avril 1950). Cette annexion suscite des réactions négatives au sein de la Ligue arabe, qui discute d'une possible exclusion de la Jordanie (mai août 1951).


En juillet 1951, le roi Abdallah est assassiné puis son fils, le roi Tallal, est intronisé en septembre 1951. Le roi Tallal ne mène pas une politique extérieure aussi développée que celle de son père. Toutefois, en matière de politique intérieure, sous son règne, la Jordanie adopte une nouvelle constitution en 1952, renforçant les pouvoirs du parlement et établissant les bases d'un gouvernement plus représentatif. Ce changement ne dure pas longtemps, le toi Tallal est déposé par le Parlement et son fils Hussein accède au pouvoir l'année suivante.


Bien que la France dispose d'une Légation à Amman ainsi que d'une ambassade à partir d'août 1952, les relations franco-jordaniennes sont parfois tendues. De nombreuses campagnes anti-françaises sont menées par la presse jordanienne au cours du mois de décembre 1952, dénonçant son attitude à l'égard des pays du Maghreb et soutenant l'indépendance des pays arabes. Cela n'empêche toutefois pas le développement de relations commerciales (février 1948 février 1955) et culturelles avec la Jordanie. Des étudiants agronomes jordaniens sont envoyés étudier en France (mars 1949 août 1950), et des experts français sont employés pour des projets de travaux publics en Jordanie (novembre 1948 mars 1949). En outre, la France ouvre plusieurs établissements religieux en Jordanie, dont celui des Dames de Nazareth (juin 1949 janvier 1953), mais également les Frères des écoles chrétiennes d'Amman (août 1952 février 1953).

Mode de classement

Classement à l'article. Les dossiers ont été versés en suivant le cadre de classement de la sous-direction Levant en vigueur jusqu'en 1972. Ils ont été communiqués avant 2025 sur la base d'un inventaire provisoire sous la cote 369QONT/437 à 448, avant de faire l'objet d'un traitement définitif en 2025.

Autre instrument de recherche