PORT-LOUIS (mission de coopération et d'action culturelle)

Déplier tous les niveaux

Mission de coopération et d'action culturelle à Port-Louis

Cote/Cotes extrêmes

533PO/1/1-296 (Cote de commande)

Date

1970-1996

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de Nantes

Importance matérielle

303 articles numérotés de 1 à 296, soit 27,73 ml

Caractéristiques physiques

7 tubes de cartes et plans, 38 registres

Origine

Mission de coopération et d'action culturelle à Port-Louis (Maurice)

Biographie ou Histoire

La mission de coopération et d'action culturelle de Port-Louis a été créée en 1970, à l'indépendance de Maurice. Les relations de la France avec ce pays diffèrent fondamentalement de celles qu'elle entretient avec les autres pays du « champ ». Les dirigeants mauriciens n'ont éprouvé en effet aucune nostalgie de la présence française et considèrent la France comme un bailleur de fonds comme les autres.



La défense de la francophonie répond à une demande d'une partie de la société, mais le français est largement associé à la communauté franco-mauricienne, tandis que l'anglais reste la langue de l'administration et des affaires et que le créole s'est imposé comme la langue commune de la plupart des communautés de l'île. L'influence française est donc relativement fragile, d'autant que le pays n'est pas issu de la colonisation française et que la Grande-Bretagne y conserve une influence certaine. Maurice est par ailleurs le lieu de la rivalité entre l'Inde et la France dans l'océan Indien. Pour défendre ses positions la France promeut une coopération régionale : son rôle dans ce domaine, ainsi que le souci de son rayonnement culturel lui donne une certaine importance politique.



L'intérêt stratégique évident de l'île a par ailleurs encouragé la France à maintenir sa présence dans le pays. Dans les années 1978-1986, période durant laquelle Maurice était soumise à des programmes d'ajustement structurel, l'intervention française s'est concentrée sur des actions destinées aux producteurs ruraux défavorisés. A partir du milieu des années 1980, le pays ayant retrouvé le chemin de la croissance, elle s'oriente vers l'accompagnement du secteur économique, notamment dans le secteur sucrier et le développement de la zone franche, mais aussi la formation des cadres, le financement des infrastructures productives, l'informatisation du secteur public, l'environnement et aménagement du territoire. Elle soutient par ailleurs le développement de nouveaux secteurs, notamment le tourisme, et la diversification de la production agricole.



Les actions de coopération mises en place sont toujours prudentes car potentiellement conflictuelles. Elles permettent cependant de défendre la position française dans la région, en termes géo-politiques et commerciaux (promotion des exportations de la France qui est aussi le deuxième client de Maurice en 1989).

Histoire de la conservation

Les archives de la mission de coopération et d'action culturelle de Port-Louis ont fait l'objet d'un classement sur place, en 1999 et 2000, par Magali Levrard, archiviste CSN. Rapatriées au Centre des archives diplomatiques en février 2000, elles ont été reconditionnées pour partie, tandis que l'inventaire était précisé, en août et septembre de la même année.

Modalités d'entrées

Versement enregistré sous le n°2000/10.

Présentation du contenu

Les dossiers de la mission (303 articles numérotés de 1 à 296) concernent la politique de coopération, le fonctionnement du service, les établissements culturels français et la gestion des personnels (série A du plan de classement + dossiers nominatifs des agents), ainsi que la coopération régionale et multilatérale (série B).

Les dossiers projets sont ensuite déclinés par thèmes :
* état et institutions
* économie et finances
* environnement et développement rural
* infrastructures et urbanisme
* développement industriel
* enseignement, culture et recherche
* santé et développement social
Des cartes et des plans, extraits des dossiers, sont conservés en tubes dans les meubles à plans (articles 37, 54, 83, 88, 114 et 168) ; ils sont signalés dans les dossiers et dans le répertoire (notes infrapaginales).

Une annexe nominative  est créée en décembre 2020.

Mode de classement

Le fonds a été classé en trois grands ensembles :

- les dossiers thématiques (selon le plan de classement type fourni par le ministère de la Coopération pour le classement des archives des missions de coopération) (articles 1 à 242) ;

- les dossiers nominatifs de personnels (articles 243 à 258, soit 16 articles),

- les registres réglementaires de comptabilité et d'enregistrement du courrier (articles 259 à 296).

Conditions d'accès

Les documents sont soumis aux délais de communicabilité des archives publiques prévus par le Code du patrimoine.

Conditions d'utilisation

La reproduction est libre pour les documents communicables dans les conditions prévues par le règlement de la salle de lecture.

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

L'ensemble du fonds est étiquetté et conditionné en cartons Cauchard.

Autre instrument de recherche

Etat de versement des archives de la mission de coopération et d'action culturelle à Port-Louis (1970-1996), 533PO/1/1-296, Poste 2000, CADN 2000, mise à jour 2020, 44 p., dactyl.

Documents en relation

Sources complémentaires conservées par le Centre des archives diplomatiques de Nantes :



Archives du consulat de France à Port-Louis, 8 volumes (1,18 m.l.), 1845-1970.

Répertoire numérique, CADN, février 1997, 2 pages, dactyl.

Bibliographie

Les ouvrages consultés pour la rédaction de cette fiche :



L'aide française à l'île Maurice 1979-1989, Rapport d'évaluation, Paris, Ministère de la Coopération et du développement, 1990, 225 p. (bibliothèque de la Coopération, cote COOP23641/S132).

Notes

Le parti a été pris, en 2006 (après que le fonds a été traité), de conserver pour chaque poste une série séparée de dossiers nominatifs, ces derniers étant sans doute destinés à terme à l'élimination. Dans le cas de la MCAC de Port-Louis, ils sont inclus dans le versement. Il est envisageable, avant le prochain versement du poste, de renuméroter à partir de 1 les dossiers des personnels, et d'en refaire un inventaire séparé. Les registres seront laissés à la suite des dossiers thématiques et renumérotés eux aussi.