Yémen (et Aden, Chypre, Malte)

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Cote/Cotes extrêmes

384QO (Cote de commande)

Date

1944-1959

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de La Courneuve

Description physique

9 cartons, 1 ml

1960-1965

Cote/Cotes extrêmes

384QO/20-384Q0/29 (Cote de commande)

Date

1960-1965

Description physique

10 articles, 6 cartons, 0,72 ml

Présentation du contenu

Le royaume du Yémen est dirigé par l'imam Ahmed ben Yahya depuis 1948. Ce dernier est victime d'un attentat en février 1962, qui lui laisse de lourdes séquelles jusqu'à sa mort le 18 septembre de la même année. Son fils Mohammed el-Badr lui succède mais est déchu par un coup d'Etat dès le 26 septembre ; il s'enfuit en Arabie Saoudite tandis qu'une partie de la famille royale décède dans un bombardement de sa résidence. Débute alors une guerre civile entre les loyalistes soutenus par l'Arabie Saoudite et le nouveau gouvernement républicain d'Abdullah al-Sallal appuyé militairement par l'Egypte nassérienne, dont il est proche idéologiquement.

La reconnaissance du nouveau régime par la communauté internationale est progressive bien que certains pays, l'Arabie Saoudite et le Royaume-Uni en tête, maintiennent leur soutien au souverain. L'ONU se place en négociatrice dès 1962 et envoie une mission d'observation tout en tentant de trouver une solution diplomatique, pas tant entre les deux gouvernements yéménites qu'entre leurs principaux soutiens qui mènent des opérations hors du Yémen notamment en Egypte ou en Arabie Saoudite. Le Yémen accuse par ailleurs le Royaume-Uni d'ingérence et d'incursions dans son espace aérien, ce qui mène à une plainte auprès du Conseil de Sécurité dont découle la Résolution 188 en 1964. Militairement, les loyalistes sont rapidement désavantagés mais refusent de cesser les combats et tiennent leur position à proximité de la frontière yéméno-saoudienne. L'Egypte envoie d'abord un important contingent puis retire une partie de ses troupes dès 1963. Le conflit avec l'Egypte se termine avec la résolution de Khartoum en septembre 1967. Cela cause d'abord une reprise des combats, la fin progressive du conflit n'aboutissant qu'en 1970.

Sur le plan économique, le Yémen exporte du pétrole en partie exploité par des compagnies étrangères dont la Panamerican Oil Company. Le pays bénéficie également de l'industrie du coton.

Les relations franco-yéménites sont marquées par la question de la possession de la péninsule de Cheikh-Saïd. L'assistance technique française au Yémen intervient notamment dans le domaine industriel, médical et culturel (bourses d'études en particulier). Il existe cependant un sentiment anti-français dans une partie de la société. Pendant la guerre civile, la France ne prend pas officiellement parti ; les lettres envoyées par le général de Gaulle à l'imam déchu insistent néanmoins sur l'importance de l'autodétermination de la population yéménite quant au régime du pays.

Mode de classement

Classement à l'article. Les dossiers ont été versés en suivant le cadre de la sous-direction Levant en vigueur jusqu'en 1972. Ils ont été communiqués avant 2025 sur la base d'un inventaire provisoire sous les cotes 384QONT/1052 à 1056 avant de faire l'objet d'un traitement définitif.

Autre instrument de recherche

Documents en relation

Pour cette période, les archives relatives à Aden et au Sud Yémen sont à consulter sous la cote 362QO.