Le premier traité d'amitié et de commerce signé entre la France et l'Éthiopie remonte à 1843 et est conclu entre le roi des Français Louis-Philippe et le roi Shoa Sahle Sélassié.

La 2nde moitié du XIXe siècle voit les liens entre les deux pays s'intensifier essentiellement du fait de particuliers, qui, à l'image de Rimbaud, sont venus chercher aventure et fortune au pays de Négus.

En 1897, le président de la République française, Félix Faure, envoie un ministre, Léonce Lagarde, chargé de le représenter auprès de l'empereur Ménelik.  Premier ambassadeur auprès de l'Éthiopie et gouverneur  de Djibouti, Léonce Lagarde signe avec Ménelik le 20 mars 1897, plusieurs conventions reconnaissant les frontières entre l'Ex-côte française des Somalis et l'Éthiopie.

Dix ans plus tard, en 1907, l'empereur Menelik, confie à la France un vaste terrain prélevé sur son domaine, afin qu'elle y installe une représentation permanente.

La légation ferme en mai 1936 suite à l'invasion d'Addis Abeba par les Italiens. Un chargé d'affaires pour l'Éthiopie est détaché à l'ambassade de France à Rome. Les services consulaires sont maintenus jusqu'à la libération de la ville par les Britanniques, les Sud-africains et les résistants éthiopiens et jusqu'au retour triomphal d'Hailé Sélassié le 5 mai 1941.

Le commissariat de la France libre pour l'Afrique de l'Est s'installe à l'ambassade en février 1941. L'ambassade d'Addis Abeba devient la première ambassade aux mains de la France libre et va jouer un rôle important dans la suite de la guerre.

En 1944, l'ambassade retrouve son rôle de représentation diplomatique de la France auprès de l'Éthiopie.

Après la révolution de 1974 et le renversement d'Hailé Sélassié, l'ambassade de France est plusieurs fois secouée par le régime du Derg (gouvernement militaire provisoire de l'Ethiopie socialiste) en 1982 et 1991, et par les bouleversements politiques.

Depuis la chute du Derg et l'instauration de la République fédérale d'Éthiopie, la France a renoué avec l'Éthiopie de solides et confiantes relations.

(source : L'ambassade de France à Addis Abeba de 1907 à nos jours, Romain de Tarlé, mars 2015)

Versements.

Pour les représentations de la France à l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) et à la Commission économique pour l'Afrique : voir "Représentations de la France dans les organisations et commissions internationales".