GIRARD, Georges

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Georges GIRARD (1891-1941)

Cote/Cotes extrêmes

201PAAP (Cote de commande)

Date

1866-1941

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de La Courneuve

Description physique

12 articles, soit 0,7 ml.

Origine

GIRARD, Georges

Biographie ou Histoire

Georges Girard naît à Paris le 3 mai 1891. Chartiste, docteur ès lettres et historien, il fait la plus grande partie de sa carrière au ministère des Affaires étrangères. Il y entre en 1919 comme bibliothécaire adjoint avant de devenir bibliothécaire en 1923, conservateur adjoint au chef du service des archives en 1937 et adjoint au directeur du service des archives en 1940[1]. En marge de son travail, il publie de nombreux travaux historiques et littéraires[2]. De 1925 à 1933, il assure les chroniques historique et théâtrale de l'Opinion puis du Figaro littéraire. Il collabore aux Cahiers de la République des lettres et aux Nouvelles littéraires. Il reçoit, en 1922, le Prix Édouard Fréville de l'Académie des sciences morales et politiques pour sa thèse sur le Service militaire à la fin du règne de Louis XIV (1701-1715) et, en 1925, le prix de la Renaissance pour Les vainqueurs, récit de sa vie dans les tranchés.  Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1935.

Georges Girard a connu une fin tragique. Il meurt le 26 octobre 1941, assassiné, ainsi que sa sœur et une domestique, dans son château d'Escoire, en Dordogne. Son fils, seul survivant présent sur les lieux, est accusé et incarcéré puis acquitté lors du procès un an et demi plus tard[3].

 

[1] Voir Vincent Laniol, « Des archives emblématiques dans la guerre : le destin " secret " des originaux des traités de Versailles et de Saint-Germain pendant la seconde guerre mondiale », Guerres mondiales et conflits contemporains, 1/2008 (n° 229), p. 21-42. L'auteur évoque brièvement le rôle de Girard lors de l'évacuation des archives en 1940.

[2] Parmi eux : La Jeunesse d'Anatole France. 1844-1876, Paris, Gallimard, 1925, 239 p. ; La Vie de Lazare Hoche, Paris, Gallimard, 1926, 223 p. ; La Vie et les souvenirs du général Castelnau, 1814-1890, Paris, Calmann-Lévy, 1930, II-288 p. ; Correspondance entre Marie-Thérèse et Marie-Antoinette, Paris, B. Grasset, 1933, 333 p. ; Madame de Maintenon : celle qui n'a jamais aimé, Paris, éditions Albin Michel, 1936, 221 p.

[3] Sa nécrologie  a été publiée par : Jean Porcher, « Georges Girard », dans Bibliothèque de l'école des chartes, année 1943, volume 104, numéro 1, p. 389-390.

Histoire de la conservation

Lors du traitement des papiers Girard, un certain nombre documents originaux qu'il avait conservés ont été envoyés aux services d'archives concernés. Il s'agit notamment d'une vie du frère Hilarion, du monastère de Saint Polycarpe dans l'Aude, d'un fort dossier d'archives du général Castelnau relatif à l'établissement du camp de Chalons, sous le Second Empire, remis au Service historique de la Défense, et de documents sur Agen sous la Révolution, envoyés dans le Lot-et-Garonne.

Modalités d'entrées

Inconnue. La direction des Archives conserve la trace de démarches faites par le ministère des Affaires étrangères auprès des autorités judiciaires pour entrer en possession du journal de Georges Girard.

Présentation du contenu

Le fonds Georges Girard ne reflète qu'une infime partie de l'œuvre de ce chartiste prolifique, historien, publiciste, écrivain et homme de théâtre, à la « situation hors pair dans le monde littéraire et historique[1] ». Le chercheur y trouvera les manuscrits de certaines des œuvres principales de cet intellectuel original et engagé. Seules subsistent, hélas, des épaves de sa correspondance, parmi lesquelles une exceptionnelle lettre de Roland Dorgelès relative à la publication française du brûlot d'Adolf Hitler, Mein Kampf. L'activité d'historien de Georges Girard est renseignée par quelques pièces importantes, notamment une transcription des Souvenirs de Félix Hippolyte Desprez. Girard a sans doute été l'un des premiers à relever l'importance capitale de ce document pour l'histoire de la diplomatie du Second Empire[2].

On trouve également des lettres et coupures de presse relatives à la situation politique en France et en Allemagne après la Première Guerre Mondiale. Enfin, le fonds contient une partie du journal tenu par Georges Girard entre le 13 juin 1940 et le 23 octobre 1941. Ce document ne traite guère la vie des Affaires étrangères, mais plutôt des événements politiques, du point de vue personnel de l'auteur, témoin attentif de son temps[3].

 

L'article 201PAAP/12, non classé, est constitué d'articles de presse écrits par Georges Girard.

 

[1] Cité dans Renaud Meltz, « Âge d'or ou naissance d'une tradition ? Les écrivains diplomates français dans l'entre-deux-guerres » dans Laurence Badel et al., Écrivains et diplomates, l'invention d'une tradition, Paris, Armand Colin-Institut français, 2012, p. 80.

[2] Cette importance a depuis été confirmée par l'historiographie. Voir notamment : Yves Bruley, Georges-Henri Soutou (préf.), Le Quai d'Orsay impérial, histoire du ministère des Affaires étrangères sous Napoléon III, Paris, éditions A. Pédone, 2012, 491 p.

[3] L'autre partie du journal, à savoir celle qui va du 1er juillet au 29 novembre 1940, du 20 mars au 13 avril 1941 et du 3 juin au 19 juillet 1941, est conservée par les Archives départementales de la Haute-Vienne (40J220/221).

Langue des unités documentaires

Français, quelques documents en italien.
 

Autre instrument de recherche

Répertoire numérique détaillé par Charlotte PAGNIER, assistant principal du patrimoine, et Jean-Philippe DUMAS, conservateur en chef du patrimoine, La Courneuve, avril 2017, 7 p. Voir l'inventaire.

Existence et lieu de conservation des originaux

Archives nationales

19860089, art. 516 n° 11682. Dossier Me Maurice Garçon-Henri Girard.

19860510, art. 17 n° 5749. Dossier de la situation « Presse » des Renseignements généraux concernant Henri Girard.

19910695 art. 9 n° 8747. Dossier individuel des Renseignements généraux concernant Henri Girard.

 

Archives départementales de la Dordogne

Série W.  Cabinet du Préfet.

1207W49-50. Dossier judiciaire Girard.

 

Archives départementales de la Haute-Vienne

40J220/221. Journal de Georges Girard[1].

[1] Voir Jean-René Mariaux, Journal de Georges Girard, 1er juillet-29 novembre 1940, 20 mars-13 avril 1941, 3 juin-19 juillet 1941. Transcription du manuscrit original conservé aux Archives départementales de la Haute-Vienne (40J220-221). Un exemplaire est consultable à la bibliothèque diplomatique.

Bibliographie

Affaire Girard : compte-rendu sténographique, Paris, Albin-Michel, 1945, 335 p.

Garçon (Maurice), 13 drames du poison, Paris, Amiot-Dumont, 1948, 194 p.

Penaud (Guy), Le triple crime du château d'Escoire, Périgueux, La Lauze, 2002, 333 p.

Un témoignage sur l'Occupation : le journal de Georges Girard. Article en ligne sur la Bibliothèque diplomatique numérique

Mots clés lieux

Mots clés producteurs