Henri Jean-Marie Boyard, bachelier ès-lettres est nommé dans un mémoire de l'administration des Cultes, le 12 février 1856. Il sera attaché à la maison de l'Empereur, service du 1er aumônier, rattaché au ministère de l'Instruction publique, entre le 12 avril 1856 et le 18 mars 1859. Ayant terminé sa licence en droit, il exprime le désir d'entrer aux Affaires étrangères dans une lettre datée du palais des Tuileries, le 14 février 1859. Il est recommandé par son père, apparemment fonctionnaire impérial, chevalier de la légion d'honneur (lettre du 30 Janvier 1859), domicilié rue du Cherche-Midi.
Henri Boyard effectua une carrière de 37 ans de service dont quinze ans et demi avec le grade de consul général. Il est nommé élève-consul à Barcelone le 7 avril 1863, à Bucarest le 17 novembre 1863, consul de 2ème classe à Zanzibar le 26 juillet 1867, à Galatz le 31 mars 1868, à Saint-Pétersbourg le 30 octobre 1873, consul de 1ère classe au même poste le 9 novembre 1877, à Trieste le 12 octobre 1881; il est nommé à Varsovie le 29 juillet 1882; devenu consul général, il se fixera à ce poste qu'il ne désire quitter qu'avec un éventuel grade de ministre plénipotentiaire.
Son dossier de carrière contient des avis favorables à son égard, le 2 avril 1891, de l'ambassadeur de Laboulaye à Saint-Pétersbourg, qui dit l'avoir apprécié à l'époque où lui-même était conseiller à Saint-Pétersbourg, tandis que Boyard remplissait les fonctions de consul au même poste, et plus tard de l'ambassadeur Montebello.
Henri Boyard, au début de sa carrière, déclarait connaître l'espagnol, l'italien, le roumain et l'anglais. À la fin, il ne mentionne que le polonais et le russe. L'attention est appelée sur lui par le fait de ce long séjour qu'il fit dans l'empire des tsars.
Il participa à une curieuse publication en 3 tomes (curieuse par la date de parution), que fit en 1890-1891 la librairie Berger-Levrault, avec pour titre général, Conditions de travail dans les pays étrangers. Recueil de rapports adressés au ministère des Affaires étrangères. L' Empire russe avait été traité par Pingaud, chargé de la chancellerie de l'ambassade de France à Moscou, Meyer, consul général à Moscou et enfin Henri Boyard qui se chargea (avec succès pensons-nous), de la Pologne (t.III p.113-130)
Est-ce ce même Henri Boyard qui, retraité, aurait publié en 1903 une monographie du Palaiseau contemporain (Versailles, Imprimerie Pavillet, rue Satory) ? L'auteur de cette brochure était alors adjoint au maire de Palaiseau.

Les papiers Henri Boyard ont été remis à son décès en 1913 par son frère au ministère des Affaires étrangères.

Les deux cartons de ses papiers que nous possédons contiennent uniquement les minutes de sa correspondance, principalement de sa correspondance politique qui, pour la période de Varsovie, est extrêmement dense et soignée. Il prend soin, très souvent, d'indiquer sous quel numéro la lettre a été transmise à l'ambassade. On n'y rencontre pas de lettres particulières. Il semble cependant qu'il serait utile de comparer ces minutes avec la correspondance politique de Pologne, pour s'assurer qu'il n'en manque aucune.

Librement communicable.

Répertoire numérique, Paris, s.d., 1 p.  Voir l'instrument de recherche