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Origine
Biographie ou Histoire
Né en 1859, Henri Maximilien Poisson-Lamartinière, dit aussi La Martinière ou de la Martinière, s'engage à vingt ans comme élève officier à l'Ecole de cavalerie de Saumur. Blessé au bas ventre par un coup de pieds de cheval, il bénéficie d'un congés de convalescence de six mois à l'issu duquel, sur les conseils de son médecin, il se rend à Londres où il effectue des études de géographie, de topographie, d'archéologie et apprend la langue arabe et le dialecte maghrébin.
De 1883 à 1891, il effectue sous le patronage du ministère des Beaux-Arts une mission archéologique en Tingitane (ancienne province romaine comprenant le nord du Maroc à l'ouest de la Moulouya, Ouerzzane, Rabat et Salé inclus, Fez et Meknès exclus) et visite le reste du Maroc, manquant à deux reprises d'être assassiné d'abord près de Tanger puis à proximité de Mogador (Essaouira).
Amnistié par la loi de 1889 de son crime de désertion, d'ailleurs tenu secret, il devient directeur du cabinet de Jules Cambon, Gouverneur général de l'Algérie pour les Affaires indigènes, de 1892 à 1898. En 1899, il est intégré au Département et nommé consul général faisant fonction de premier secrétaire auprès de la légation de France à Tanger où il demeure jusqu'en 1902.
En 1903-1904, il est consul général à Varsovie puis en 1904-1905 à Budapest. Nommé en 1906 conseiller à Saint-Pétersbourg, il ne rejoint finalement pas son poste et il est nommé au début de l'année suivante ministre plénipotentiaire à Téhéran. En 1908, sa désertion ayant été dévoilée, il est rappelé à Paris et placé en disponibilité. Le ministre lui confie toutefois la préparation d'une Histoire du Maroc et il est rétribué à ce titre.
En 1914, il s'engage comme simple canonnier au 13e Régiment d'artillerie mais sa santé et son âge le font réformer en 1916. Il est alors chargé d'une mission en Algérie puis il effectue, de 1919 à 1922, année de son décès, une nouvelle mission en Afrique du Nord pour y étudier les dangers de la propagande "bolcheviste".
Henri de La Martinière n'a pu terminer ni son Histoire du Maroc ni celle de la politique française au Maroc. Outre une trentaine d'articles fort intéressants parus dans diverses revues de 1883 à 1898, il a toutefois publié en 1919 ses Souvenirs du Maroc, préfacés par Jules Cambon. Mais son oeuvre principale reste certainement, en dépit de sa briéveté (37 pages), la notice sur le Maroc de la Grande Encyclopédie dont il est l'unique auteur et qui contient absolument tout ce qu'un "honnête homme" doit savoir du Maroc depuis la Préhistoire jusqu'en 1912.
Marie GALLUP
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Répertoire numérique, Paris, s.d., 7 p. Voir l'instrument de recherche
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