Ministère de la Coopération. Sous-direction de l'Enseignement et de la formation.

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Ministère de la Coopération. Sous-direction de l'Enseignement et de la formation.

Cote/Cotes extrêmes

386COOP (Cote de commande)

Date

1983-1987

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de La Courneuve

Description physique

24 articles (cartons), soit 2,40 mètres linéaires

Origine

DPR / EF - Direction des projets de développement

Biographie ou Histoire

Histoire administrative

Créé en 1959 et dissout en 1999[1], l'ancien ministère de la Coopération était en charge des actions de développement dans des domaines variés (culturel, économique, éducatif, mais aussi stratégique et militaire) dans les pays dits du « champ », expression qui désignait les pays d'Afrique subsaharienne ayant acquis leur indépendance pendant la période des décolonisations au début des années 1960. La liste de ces pays du « champ » s'élargit au fil des années (voir encadré ci-dessous). L'action du ministère repose sur deux outils principaux : le Fonds d'aide et de coopération (FAC), qui constitue la majorité des moyens financiers du ministère, et les missions d'aide et de coopération (MAC), devenues plus tard les missions de coopération et d'action culturelle (MCAC), qui sont les relais du ministère de la Coopération dans les pays du « champ ».

 

Durant toute son existence, le statut de cette administration alterne entre ministère autonome, ou bien placé auprès du Premier ministre, ou du ministre des Affaires étrangères. Au début des années 1980, il est autonome et Robert GALLEY est à sa tête d'août 1976 à mai 1981. Au moment de l'arrivée au pouvoir du président François Mitterrand, le ministre de la Coopération et du Développement[2] est placé auprès du ministre des Relations extérieures. Il est dirigé successivement par Jean-Pierre COT (juin 1981-décembre 1982) et Christian NUCCI (décembre 1982-mars 1986). Il redevient autonome en 1986, lorsque Michel AURILLAC devient ministre[3].

 

La Direction des Projets de développement (DPR) est créée par le décret n°82-657 du 27 juillet 1982, pendant le mandat du ministre Jean-Pierre COT, aux côtés de la Direction des Politiques du développement (DPL) et de la Direction des Moyens du développement (DMO), dans le cadre d'une réforme de 1982 ayant pour but l'intégration du ministère de la Coopération au sein des services du ministère des Relations extérieures. La réforme n'aboutit pas, ajournée par la Président de la République, mais les trois directions sont maintenues jusqu'en 1986. En 1987, lorsque le ministère de la Coopération redevient autonome, il connait une nouvelle réorganisation et elles sont finalement supprimées et remplacées par la Direction du Développement et la Direction de l'Administration générale.

 

La DPR était responsable de l'application concrète des projets de développement, tandis que la DPL regroupait les instruments d'études et d'analyse et la DMO avait la charge des missions d'administration générale (gestion du personnel, des moyens matériels, du budget). La DPR suivait une division sectorielle et ce fonds est issu de la Sous-direction de l'Enseignement et de la formation.

 

[1] Les services du ministère de la Coopération, rapprochés du Quai d'Orsay à partir de 1983, lorsque Claude Cheysson était ministre des Relations extérieures, sont définitivement absorbés par le ministère des Affaires étrangères en janvier 2000. Ils ont fusionné avec la direction du Quai d'Orsay auparavant chargés des affaires culturelles et de coopération scientifique et technique, pour former une grande direction aujourd'hui nommée Direction générale de la mondialisation (DGM).

 

[2] Le terme de « développement » est ajouté au titre du ministère de la Coopération en 1981.

[3] Pour un tableau récapitulatif des ministres de la Coopération et de leur statut, voir : MEIMON Julien, En quête de légitimité. Le ministère de la Coopération (1959-1999), thèse pour le doctorat en science politique, université de Lille II, 2005, p. 511.

 

Histoire de la conservation

Histoire du versement et de la conservation

Les archives du ministère de la Coopération sont réparties entre deux institutions d'archives de l'État : celles datant d'avant 1983 sont conservées aux Archives nationales ; tandis que les versements produits et clôturés après 1983 se trouvent aux Archives diplomatiques (centres de La Courneuve et de Nantes[1]). Cette coupure chronologique a été décidée lors du rattachement au ministère des Affaires étrangères en 1981. Les archives des Missions de Coopération et d'action culturelle (MCAC), qui constituaient les postes du ministère de la Coopération à l'étranger, se trouvent au Centre des Archives diplomatiques de Nantes.

 

Ce fonds a été versé en janvier 1991, accompagné d'un état de versement manuscrit. Celui-ci a été dactylographié, complété et converti en instrument de recherche en février 2025 par Lucy LEPECQ, apprentie, sous la direction d'Emmanuelle JOUINEAU, responsable de fonds.

 

[1] Le Centre des Archives diplomatiques de La Courneuve (CADLC) conserve les fonds issus des directions et services de l'administration centrale de la Coopération, dont le siège était situé à Paris dans le VIIe arrondissement. Le Centre des Archives diplomatiques de Nantes (CADN), qui détient les archives rapatriées des représentations diplomatiques françaises dans le monde, conserve les fonds des anciennes missions de coopération dans les pays du champ.

Modalités d'entrées

Modalités d'entrée

Versement administratif entré aux Archives diplomatiques en janvier 1991.

Présentation du contenu

Présentation du contenu

Ce fonds est majoritairement composé de dossiers géographiques (« dossiers pays ») qui comprennent des informations sur la situation de l'enseignement dans les pays du champ, ainsi que sur les politiques de coopération en matière d'enseignement. On trouve dans les derniers cartons quelques dossiers thématiques, portant notamment sur l'enseignement du français dans les pays « du champ » et les Conférence des ministres de l'Éducation des États d'expression française.

Conditions d'accès

Conditions d'accès

Selon les dispositions du Code du patrimoine, article L 213-2. Le délai de 50 ans est appliqué pour les documents portant atteinte au secret de la défense nationale, aux intérêts fondamentaux de l'État dans la conduite de la politique extérieure, à la sûreté de l'État, à la sécurité publique, à la sécurité des personnes ou à la protection de la vie privée.

Conditions d'utilisation

Conditions de reproduction

La reproduction est libre pour les documents communicables dans les conditions prévues par le règlement de la salle de lecture.

Langue des unités documentaires

Français

Autre instrument de recherche

Instrument de recherche

Voir l'inventaire.

Documents en relation

Sources complémentaires

Voir aux Archives diplomatiques les fonds suivants, produits par la Direction du Développement du ministère de la Coopération :

 

Sous-direction de l'Éducation, de la Culture et de la Recherche :

376COOP : Bureau de l'Enseignement et de la formation, 1982-1993.
377COOP : Bureau de l'Enseignement et des formations rurales, 1973-1993.
379COOP : Bureau de l'Enseignement et des formations tertiaires, 1978-1991.
382COOP : Bureau des Appuis aux systèmes éducatifs et à l'enseignement de la langue française, 1984-1995.
383COOP : Bureau de l'Enseignement et de la formation industrielles et techniques, 1976-1993.
384COOP : Bureau de l'Enseignement et de la formation, 1977-1989

Sous-direction de l'Enseignement et de la Formation :

381COOP : Sous-direction de l'Enseignement et de la Formation, 1973-1987.
385COOP : Sous-direction de l'Enseignement et de la Formation, 1982-1994.
388COOP : Département des Formations et de la Recherche universitaires, 1968-1993.
389COOP : Département des Formations et de la recherche universitaires, 1974-1994.
555COOP : Bureau des Fonctions universitaires (lettres, sciences, médecine), 1977-1991.

 

Voir les fonds des Missions de coopération et d'action culturelle conservés à Nantes.

 

Voir les fonds des directions géographiques du Quai d'Orsay, en particulier fonds Afrique, conservés à La Courneuve.

 

Voir les fonds de la diplomatie culturelle du Quai d'Orsay conservés à la Courneuve.

 

Voir la photothèque de la Coopération conservée à La Courneuve[1].

 

Voir les 13 entretiens réalisés par la Direction des archives dans le cadre d'une enquête sur l'histoire des services chargés de la Coopération et du développement (1980-2000) : voir les entretiens 89AO à 100AO et le 121AO, transcriptions consultables en salle de lecture.

 

Voir aux Archives Nationales les fonds du ministère de la Coopération datant de 1959 à 1983.

 

[1] Les photographies numérisées sont consultables sur la base Images du ministère des Affaires étrangères : https://basedoc.diplomatie.gouv.fr.

 

Bibliographie

Bibliographie

BORREL Thomas, BOUKARI-YABARA Amzat, COLLOMBAT Benoît, DELTOMBE Thomas, L'empire qui ne veut pas mourir : une histoire de la Françafrique, Paris, Seuil, 2021, 1008 p.
CATALA Michel, MESSAOUDI Alain, MIGANI Guia, PAUTHIER Céline, Les diplomaties euro-africaines au tournant des indépendances. Histoire et archives françaises, Paris, Direction des Archives, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2025, 256 p. DOI : 10.4000/13bei.
LEWIN André, « Les ministres de la Coopération », Mondes et Cultures, comptes-rendus semestriels des séances de l'Académie, tome LXII, 1992, p. 57-113.
MEIMON Julien, En quête de légitimité. Le ministère de la Coopération (1959-1999), thèse pour le doctorat en science politique, université de Lille II, 2005, 549 p.
MEIMON Julien, « Se découvrir militant. Le cabinet Cot à l'épreuve de la Coopération (1981-1983) », Politix, n°70-2, 2005, p. 113-134.
SADOULET David, La coopération au développement en France, 1997-2004 : réforme et modernisation de l'État, Paris, L'Harmattan, 2007, 222 p.
BANGA Arthur, BARTHÉLÉMY Pascale, BAT Jean-Pierre, DUCLERT Vincent, MBEMBE Achille, « Vie et mort de la « Françafrique » », L'Histoire, n°518, avril 2024.

 

Témoignages d'anciens agents et ministres de la Coopération

AURILLAC Michel, L'Afrique à cœur : la coopération, un message d'avenir, Paris, Berger-Levrault, 1988, 264 p.
COT Jean-Pierre, À l'épreuve du pouvoir : le tiers-mondisme pour quoi faire ?, Paris, Seuil, 1984, 220 p.
GOHY José, Un itinéraire au ministère de la Coopération : une histoire, 1962-2009, Paris, L'Harmattan, 2021, 375 p.
LAINÉ Gilles, « Le ministère de la Coopération et la « Françafrique », mythes et réalités », Paris, Afrique contemporaine, n°273, 2022, p. 109-120.
RISSER Monique, Rue Monsieur, Paris, L'Harmattan, 2003, 180 p.

 

Documentation du Ministère de la Coopération (conservée par la bibliothèque des Archives diplomatiques, centre de La Courneuve)

Enseignement et formation en Afrique subsaharienne : Orientations de la coopération française, Paris, Ministère de la coopération et du développement, 1992.
Éducation-Formation-Emploi, Paris, Centre de perfectionnement de la Coopération économique et technique, 1986.
Réunion des chefs de mission et conseillers culturels : Bamako, 18-20 janvier 1990 (secteur enseignement et formation), Paris, Ministère de la coopération et du développement, 1990.

Notes

Les 24 articles de ce fonds 386COOP sont numérotés de 1 à 24.