ANKARA (ambassade)

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Cote/Cotes extrêmes

36PO (Cote de commande)

Date

1919-1971

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de Nantes

Importance matérielle

1641 articles, soit 200 ml

Origine

Ambassade de France en Turquie (Ankara)

Biographie ou Histoire

Liste des ambassadeurs et des chargés d'affaires de France en Turquie en poste :

1925-1926 : M. Albert Sarraut

6 juin au 14 octobre 1926 : M. Brugere, chargé d'affaires

1926-1928 : M. Emile Daeschner

24 mai au 25 juillet 1928 : M. Brugere, chargé d'affaires

1928-1933 : Comte Charles Pineton de Chambrun

11 janvier au 20 février 1930 : M. Brugere, chargé d'affaires

10 mai au 1er juin 1930 : M. Barbier, chargé d'affaires

9 janvier au 30 mars 1931 : M. Barbier, chargé d'affaires

9 janvier au 22 mars 1932 : M. Barbier, chargé d'affaires

11 juillet au 15 août 1932 : M. Barbier, chargé d'affaires

20 janvier au 19 avril et 22 juin au 30 juillet 1933 : M. Barbier, chargé d'affaires

1933-1936 : M. Albert Kammerer

1936-1938 : M. Henri Ponsot

1938-1940 : M. René Massigli

1941-1942 : M. Jean Helleu (rejoint la France Libre, est révoqué par le Gouvernement de Vichy)

1942-1944 : M. Gaston Bergery (nommé par le Gouvernement de Vichy)

1943-1944 : Délégation du gouvernement provisoire de la République française

1944-1948 : M. Gaston Maugras

1948-1952 : M. Jean Lescuyer

1952-1955 : M. Jacques Tarbé de Saint-Hardouin

1955-1957 : M. Jean-Paul Garnier

1957-1963 : M. Henry Spitzmüller

1963-1965 : M. Bernard Hardion

1965-1970 : M. Gontran Begoüne de Juniac

1970-1973 : M. Arnaud Wapler

Présentation du contenu

Les titres de propriété (originaux, traductions et copies) de plusieurs établissements français de Turquie (1829-1983) sont classés dans le fonds du consulat de France à Constantinople - Istanbul, sous la cote 285PO/B/289.

Mots clés lieux

Mots clés producteurs

Cote/Cotes extrêmes

36PO/1/1-727 (Cote de commande)

Date

1919-1952

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de Nantes

Importance matérielle

741 articles, soit 92,20 ml

Origine

Ambassade de France à Ankara (Turquie)

Biographie ou Histoire

Au début des années 1920, la France est représentée en Turquie par un Haut-commissariat à Constantinople, et reconnaît pour gouvernement légal les autorités ottomanes d'Istanbul.

Toutefois, ayant d'importants intérêts à préserver dans ce pays, elle cherche rapidement à se rapprocher du mouvement kémaliste. La mission du sénateur Henry Franklin-Bouillon auprès de Mustafa Kemal aboutit le 20 octobre 1921 à l'accord franco-turc d'Ankara. De 1922 à 1925, le colonel (puis général) Louis Mougin assure la liaison avec les autorités d'Ankara.

Le traité de Lausanne (23 juillet 1923) consacre la victoire de Mustafa Kemal au terme de plusieurs années de conflits violents. La République de Turquie est proclamée le 29 octobre 1923. Elle aura pour capitale l'antique bourg d'Ankara, que Kemal veut transformer.

La France établit des relations diplomatiques avec le nouveau régime. Désireux de souligner l'événement, le gouvernement d'Edouard Herriot envoie pour le représenter une personnalité politique éminente, Albert Sarraut. Sarraut remet ses lettres de créance le 20 mai 1925. Sa mission, qui dure un an, est marquée par la signature d'une convention d'amitié et de bon voisinage, signée par la France en tant que mandataire de la Syrie.

Albert Sarraut s'installe au Palais de France à Istanbul. Mais les Turcs pressent les pays étrangers de reconnaître le statut de capitale politique d'Ankara et d'y établir le siège de leurs représentations. En 1928, l'ambassadeur Charles de Chambrun y installe sa résidence principale et ses bureaux, dans des conditions matérielles précaires. En 1934, le gouvernement français se résout à construire un immeuble sur le terrain qui lui a été offert par les autorités turques. Le bâtiment est occupé par le personnel diplomatique à l'automne 1937. Toutefois, la vie du poste continue à être rythmée par une alternance saisonnière. De juillet à octobre, l'ambassade retourne sur les rives du Bosphore. Ce qui ne manque pas de poser certains problèmes d'organisation, en particulier pour les archives.

Pendant les années 1930 l' activité de l'ambassade se déploie dans les directions suivantes : sauvegarde des "œuvres françaises" (en particulier les écoles), protection de quelques intérêts économiques (dette ottomane, Banque ottomane, sociétés à capitaux français), gestion d' un réseau consulaire très étendu, surveillance de l'Allemagne, observation de la zone du sud-est où la Turquie veut récupérer des territoires aux dépens de la Syrie et du mandat français. C'est une activité importante mais pas déterminante. La situation évolue avec la montée des dictatures en Europe et la perspective de guerre. La Turquie se trouve alors contre son gré incluse dans le grand jeu des alliances et, pour un temps, l'activité de l'ambassade acquiert une dimension stratégique. Les missions d'Henri Ponsot (mai 1936-janvier 1939) et de René Massigli (janv. 1939-août 1940) sont centrées sur les questions du Hatay et de l'alliance contre l'Allemagne. Avec le règlement de l'affaire du Hatay, un traité d'alliance (anglo-franco-turc) est signé le 19 octobre 1939.

Cette période s'achève avec la défaite de la France, l'armistice, le rappel de Massigli (exigé par l'Allemagne). Ensuite, pendant toute la durée de la guerre, la Turquie conserve prudemment des relations avec le régime de Vichy, dont elle accrédite les ambassadeurs, tout en acceptant la présence sur son territoire d'un diplomate envoyé par la Résistance d'Alger, Jacques Tarbé de Saint-Hardouin.

Histoire de la conservation

Cet ensemble d'archives imposant et homogène a pâti quelque peu de destructions et de disparitions. Destructions occasionnées par les circonstances de la guerre, en 1939 et en 1940. Pertes provoquées par les "navettes" des dossiers entre Ankara et Istanbul et lors de plusieurs changements de locaux. Il semble aussi que G. Bergery ait emporté quelques caisses de documents en France pour son procès.

Après la guerre, l'action d'un ambassadeur, Gaston Maugras, permet d'assainir la situation. En accord avec le directeur des Archives, Amédée Outrey, il retient le principe de grouper à Istanbul ce qui est antérieur à 1914, et à Ankara ce qui est postérieur à 1919. Il sort les archives historiques emmurées à Istanbul en 1940, fait ouvrir 3700 cartons en désordre, retrouve les plans de classements successifs, fait inventorier les deux ensembles (1528-1914, 1919-1947), actualise le plan de classement de 1925 et le remet en vigueur. Une inspection (Clarac, fin 1948) constate les progrès.

Présentation du contenu

Les archives présentées ici appartiennent aux "archives modernes" de l'ambassade, c'est-à-dire postérieures à 1919, par opposition aux "archives anciennes" antérieures à 1914. Elles sont composées des dossiers conservés dans des cartons et des registres d'enregistrement de la correspondance.

Elles ne constituent qu'une partie des archives produites pendant la période. En effet ne sont pas inclus ici : les archives laissées par l'ingénieur Picard, conseiller technique auprès du Haut-commissariat de 1918 à 1923; les volumes reliés de la correspondance politique de l'ambassade; la collection de la correspondance de l'ambassade avec le Ministère turc des Affaires étrangères; les archives de la délégation en Turquie du Comité Français de la Libération nationale (CFLN) puis du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) (1943-1944).

Mode de classement

Les archives sont classées suivant trois plans de classement successifs :

- un premier plan établi en 1919, "approprié aux besoins immédiats d'une façon fantaisiste" (R. Mantran) est abandonné dans le courant de 1919 (cotes de 1 à 16);

- un deuxième plan, mis en service fin 1919 jusqu'à 1925, s'inspire du plan de classement d'avant 1914 (cotes de 1 à 71);

- un troisième adopté en 1926 sert de base au classement pendant le reste de la période (cotes 1 à 54).


Autre instrument de recherche

Haut-commissariat de la République française à Constantinople puis ambassade de France en Turquie (en résidence à Constantinople puis à Ankara), 1919-1952, répertoire numérique détaillé par Michel Rocher, secrétaire de chancellerie, sous la direction d'Annie-France Renaudin, conservateur en chef du patrimoine, chef du Centre des Archives diplomatiques de Nantes, Nantes, mai 2010 - Mise à jour juillet 2017.

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Documents en relation

Au CADN :

- Consulat général de France à Istanbul, séries A (1599-1973) et B (1850-1969).

- Consulat général de France à Izmir (1922-1990).

- Haut-commissariat de France à Constantinople, année 1919.

- Haut-commissariat de France à Constantinople, papiers Picard (1918-1923).

- Délégation en Turquie du Comité français de la Libération nationale (CFLN) puis Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) (1943-1945).

- Consulat général de France à Istanbul, séries A (1599-1973) et B (1850-1969).

- Consulat de France puis chancellerie consulaire de l'ambassade de France à Ankara, série 1935-1965.

- Consulats de France en Turquie.

Au Quai d'Orsay :

- série Y internationale 1918-1940 (conférence de Londres, 1921, Y 18-19; conférence de Lausanne, 1923, Y 688-690).

- série E Levant 1918-1940, sous-série Turquie.

- Relations commerciales, série des Délibérations internationales.

- série SDN 1917-1940, Turquie (1923-1940).

- série Guerre 1939-1945, Vichy, série E (Levant), sous-série Turquie; série RC (Relations commerciales)

- série Guerre 1939-1945, Londres-Alger, correspondance de R. Massigli avec les représentants du CFLN à l'étranger.

- Correspondance politique et économique 1944-1955, série EU, Turquie.

- Papiers d'agents, papiers Massigli, ambassade en Turquie (vol. 21-38)

Bibliographie

- MOUGIN (Louis) : Un empire s'est écroulé. Manuscrit, CAOM, Aix-en-Provence (11 APOM 33) (pour la période 1919-1925).

- SARRAUT Albert : Mon ambassade en Turquie. Société Historique de Paris, 1953. Publié par la Société d'histoire turque, Ankara.

- CHAMBRUN Charles de : Atatürk et la Turquie nouvelle. Fernand Sorlot, Paris, 1939.

- CHAMBRUN Charles de : Traditions et souvenirs. Flammarion, Paris, 1952.

- MASSIGLI René : La Turquie devant la guerre, mission à Ankara (1939-1940). Plon, Paris, 1964.

- GARNIER Jean-Paul : La fin de l'empire ottoman. Du Sultan rouge à Mustapha Kemal. Plon, Paris, 1973.



-- DUMONT Paul, BACQUE-GRAMMONT Jean-Louis : La Turquie et la France à l'époque d'Atatürk. Collection Turcica, 1. Association pour le développement des Etudes turques, Paris, 1981.

- BACQUE-GRAMMONT Jean-Louis, ROUX Jean-Paul : Mustafa Kemal Atatürk et la Turquie moderne. Maisonneuve et Larose, Paris, 1982.

- BATU Hâmit, BACQUE-GRAMMONT Jean-Louis : L'Empire ottoman, la République de Turquie et la France. Association pour le développement des Etudes turques, Paris. Isis, Istanbul, 1986. (Pour la période 1919-1952).

- ULRICH-PIER : René Massigli (1888-1988), une vie de diplomate. Tome 1, pp. 503-643. Direction des Archives, MAE, Paris, 2006.

- LAIDIN Fabien : La France face aux puissances alliées et associées en Turquie (1918-1928). Thèse en cours (Université de Nantes).

- LEMERLE Arnaud : Les relations franco-turques pendant la seconde guerre mondiale. Thèse en cours (Université de Nantes).



SOYSAL Ismaïl : Les relations politiques turco-françaises (1921-1985). In : L'empire ottoman, la République de Turquie et la France. Recueil publié par Hämit BATU et Jean-Louis BACQUE-GRAMMONT. Association pour le développement des Etudes turques, Paris. Istanbul : Isis, 1986. (Pour la période 1952-1962).

Cote/Cotes extrêmes

36PO/1/187-460 (Cote de commande)

Cote/Cotes extrêmes

36PO/1/214-225 (Cote de commande)

Cote/Cotes extrêmes

36PO/1/214-219 (Cote de commande)

1932-1934.

Cote/Cotes extrêmes

36PO/1/216 (Cote de commande)

Date

1932-1934