Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
En août 1961, est créée au ministère des Affaires étrangères une direction des Affaires africaines et malgaches chargée de gérer les relations avec les anciennes colonies françaises nouvellement indépendantes. À partir de janvier 1973, à la suite de la disparition de la direction d'Afrique-Levant et de la création de la direction d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, la compétence de la direction est étendue à l'ensemble des pays au sud du Sahara.
La direction des Affaires africaines et malgache est alors divisée en deux sous-directions. Les anciennes possessions françaises, dont le Sénégal, sont alors gérées par la sous-direction DAM 1.
Histoire de la conservation
Ces archives, issues de l'activité de la direction des Affaires africaines et malgaches, ont été initialement versées en plusieurs tranches chronologiques. Un premier classement définitif portant sur la tranche chronologique 1959-1972 a été effectué en 2017. À cette occasion, afin de correspondre à l'histoire administrative, une scission des dossiers a été opérée dans la tranche 1970-1975.
Une seconde tranche qui couvre les années 1973-1983 correspond à la fusion des tranches de versement 1975-1979 et 1980-1983 ainsi que de la partie de la tranche 1970-1975 postérieure à 1972.
Modalités d'entrées
Versements administratifs
Présentation du contenu
Le contenu de chaque tranche chronologique est évoqué dans l'instrument de recherche qui la concerne.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Les documents du fonds 349QO sont bien conservés, à l'exception des pelures de couleur marron, qui ont fait l'objet de photocopies de sauvegarde. Les doubles ont été éliminés.
Accroissements
Série close en 1984.
Mode de classement
Le mode de classement de chaque tranche chronologique est évoqué dans l'instrument de recherche qui la concerne.
Conditions d'accès
Communicable selon les dispositions de l'article L213-1 et L213-2 du Code du Patrimoine sur le régime de communication des archives publiques.
Conditions d'utilisation
Tous les articles communicables peuvent être reproduits pour usage personnel. Pour les utilisations publiques ou commerciales, il convient de s'enquérir des conditions auprès des Archives diplomatiques.
Langue des unités documentaires
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
L'article 158, qui comprend des cartes, est hors-format et doit être consulté en table de réserve.
Autre instrument de recherche
Documents en relation
Fonds issus de la direction des Affaires africaines et malgaches
Aux Archives nationales d'Outre-Mer
Aux Archives nationales
Mots clés lieux
Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Modalités d'entrées
versement administratif
Présentation du contenu
Le Sénégal obtient son indépendance le 20 juin 1960 dans le cadre de la Fédération du Mali, vaste ensemble né d'une fusion avec l'ancien Soudan français. La sécession du Sénégal intervient seulement deux mois plus tard, le 20 août 1960. Cette sous-série organique permet au chercheur de mieux comprendre la mise en place des institutions politiques (volume 26), des relations extérieures (volumes 32 à 52) et de l'activité économique (volumes 62 à 87) de ce jeune État. Dans ce contexte, le président de la République sénégalaise, Léopold Sédar Senghor, engage une coopération étroite avec la France dans tous les domaines.
Le chercheur s'appuiera en premier lieu sur les synthèses produites par les diplomates français entre 1960 et 1972 (volumes 1 à 17), couvrant l'ensemble des sujets qui touchent le Sénégal. Si la partie consacrée au protocole traite essentiellement des relations avec la République française (volumes 18 et 19), les volumes 20 et 21 rendent compte de l'extension progressive du réseau diplomatique sénégalais. Les nombreux déplacements à l'étranger de Léopold Sédar Senghor témoignent de la renommée internationale du poète-président (volume 23).
En matière de politique intérieure, l'homme fort du Sénégal est jusqu'en décembre 1962 le président du Conseil des ministres, Mamadou Dia. D'abord ami et homme de confiance du président Senghor, il se rapproche progressivement du bloc communiste (volume 48) et affiche des réticences vis-à-vis du gouvernement français. Lors de la crise de décembre 1962 entre les deux figures du pouvoir exécutif (volume 28), les diplomates français craignent un coup d'État de Mamadou Dia. Mais l'agitation s'étiole rapidement après l'arrestation et la condamnation de ce dernier par la Haute Cour de Justice en mai 1963. Une réforme constitutionnelle est engagée et confère au président de la République la fonction de chef du gouvernement jusqu'en février 1970.
Les volumes 25 et 26 éclaireront le chercheur sur la vie politique sénégalaise. Les partisans du président Senghor s'organisent au sein de l'Union Progressiste Sénégalaise (volume 29). L'opposition s'exprime moins à travers le Parti du Regroupement Africain et le Parti Africain de l'Indépendance (volume 30), que par l'action des syndicats (volume 31) et des mouvements étudiants (volume 93).
En matière de politique extérieure, Léopold Sédar Senghor conserve des attaches fortes avec la France et souhaite un temps la création d'un « Commonwealth à la Française » (volume 33). Le volume 34 consacré à la visite d'État du président Georges Pompidou en février 1971 illustre la qualité de la relation bilatérale. Bien que le président sénégalais revendique le statut de pays non-aligné, les relations avec le bloc communiste prennent la forme d'échanges économiques notamment dans le secteur de la pêche thonière (volume 83), que les diplomates français observent avec méfiance. Enfin, le Sénégal entend exercer une influence régionale qu'il conteste à la Côte d'Ivoire de Félix Houphouët-Boigny au sein de l'OCAM (volume 46). Léopold Sédar Senghor aimerait se poser en médiateur dans le conflit mauritano-marocain (volume 44) ou durant la Guerre des Six-Jours (volume 49). Le chercheur trouvera des pièces intéressantes sur la délimitation des eaux territoriales sénégalaises dans le volume 46, et sur les relations étroites entre le Sénégal et la Gambie dans le volume 37. Enfin, le Sénégal connaît des tensions diplomatiques avec le Mali (volume 42) et plus encore avec la Guinée portugaise (volumes 38 à 41). Le sud du Sénégal est en effet déstabilisé par les activités des indépendantistes menés par Amilcar Cabral, qui trouvent refuge en Casamance. Ces tensions conduisent le Sénégal à porter l'affaire devant les Nations unies.
Dans le domaine militaire, la coopération franco-sénégalaise est particulièrement aboutie (volumes 54 à 60). Les deux États sont liés par des accords de défense (volume 57), qui posent un cadre juridique aux installations françaises (volume 55) et à l'assistance technique (volume 60). Les armées sénégalaises s'organisent progressivement sous le commandement du général Jean-Alfred Diallo (volume 54).
Dans le domaine économique, les synthèses produites par les diplomates français (volume 62) donneront au chercheur une idée de la situation du pays. La théorie de la « voie africaine du socialisme », prônée par Léopold Sédar Senghor, implique la « sénégalisation » et la planification de l'économie (volumes 64 et 65). Mais le Sénégal doit faire face aux difficultés de financement de cette politique (volume 63) qui l'obligent à faire appel aux aides étrangères (volume 77 à 79) et à l'assistance française (volumes 66 à 76). Le pays doit également relever le défi de la diversification des secteurs d'activité (volumes 80 à 89) dans une économie qui repose presque exclusivement sur la culture de l'arachide (volume 80 et à 83) et sur la pêche (volume 83).
En matière d'enseignement, la coopération avec la France est significative (volume 95). La vie estudiantine sénégalaise est dynamique et l'année 1968 marquée par de fortes contestations au sein de l'Université de Dakar (volume 92 à 94). Sur le plan religieux, le Sénégal est doté d'une constitution laïque, avec à sa tête un président catholique. Toutefois, la majorité musulmane est répartie dans les confréries mouride et tidjane (volume 97). La vie culturelle est traitée dans le volume 98, qui évoque le Festival des arts nègres organisé à Dakar en 1966. On notera dans le volume 99 l'incendie du centre culturel français en janvier 1971 qui révèle l'existence de ressentiments à l'égard la France. Cet incident est au cœur de l'affaire Blondin-Diop traitée dans les affaires administratives et contentieuses (volume 106).
Sur l'ensemble de ces sujets, les revues de la presse sénégalaise rédigées par les diplomates français pourront être consultées avec profit (volumes 114 et 115).
Mode de classement
Le classement d'origine a été respecté mais les dossiers ne contenant que quelques documents ont été regroupés. Les dossiers administratifs nominatifs ont été isolés dans le volume 106. Les dossiers d'expulsions sont classés par ordre alphabétique. Une collection de télégrammes, classés par ordre chronologique, a été placée en fin d'inventaire.
Note : Les documents du fonds 349QO sont bien conservés, à l'exception des pelures de couleur marron, qui ont fait l'objet de photocopies de sauvegarde. Les doublons, représentant l'équivalent de deux cartons, ont été éliminés.
Conditions d'accès
Libres à l'exception des pièces réservées mentionnées en fin d'inventaire.
Conditions d'utilisation
Libres à l'exception des pièces réservées mentionnées en fin d'inventaire.
Langue des unités documentaires
Autre instrument de recherche
Documents en relation
Aux Archives diplomatiques
Fonds issus de la direction d'Afrique-Levant (Afrique)
Fonds issus de la direction des Affaires africaines et malgaches
Aux Archives nationales d'Outre-Mer
Aux Archives nationales
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