Né le 2 avril 1860, Albert-Jules Defrance, fut admis après deux années de droit, à participer aux travaux de la direction politique, le 5 décembre 1880 afin de s'y préparer au concours des carrières diplomatiques. Il fut successivement :
Attaché à Berlin le 1er février 1882, secrétaire à Constantinople le 28 février 1885, secrétaire à Santiago du Chili le 9 janvier 1888, secrétaire à Madrid le 8 janvier 1893, chargé des fonctions de ministre résident à Bangkok le 11 juin 1895, ministre plénipotentiaire à Téhéran le 18 septembre 1902, membre de la commission chargée d'étudier les réformes à introduire dans l'administration de la Crète les 2 février - 28 mai 1906, sous-directeur à la direction politique puis à celle du Levant les 23 janvier et 28 décembre 1907, ministre à Stockholm le 10 avril 1909, chargé de l'agence et consulat général au Caire le 1er juin 1910, haut-commissaire à Constantinople (après un bref séjour à Bruxelles) en raison de sa connaissance des affaires d'Orient le 6 janvier 1919, ambassadeur à Madrid le 23 novembre 1920, admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1924. Il semble avoir exercé ses différentes fonctions de la manière la plus brillante. Son chef de poste à Santiago, Bacourt vante à la fois ses qualités de rédacteur et son tact, Reverseaux, à Madrid vante sa connaissance des affaires d'Espagne. Le 23 octobre 1903, J. de Morgan, délégué général aux fouilles archéologiques en Perse, se félicite de l'aide que lui a apportée Defrance dans sa mission. Le 24 juin 1917, le général de division Bailloud, inspecteur général des détachements français d'Egypte et de Palestine, rappelle le rôle joué par le ministre au Caire pour le maintien de l'influence française au proche-Orient pendant la Première Guerre mondiale.
Paulette Enjalran.

Remis par Mme Defrance au ministère des Affaires étrangères en 1936, suite au décès de son époux.

Les papiers laissés par Defrance concernent surtout les dernières années de sa carrière. D'un volume réduit, ils n'en sont pas moins d'un très grand intérêt, grâce en particulier aux lettres de François Georges-Picot sur la Syrie, du lieutenant René Doynel de Saint-Quentin sur ses voyages en Egypte et en Palestine et à la correspondance des officiers français en mission au Hedjaz.
Paulette Enjalran.

Librement communicables.

Répertoire numérique détaillé par Paulette Enjalran, conservateur, Paris, s.d., 4 p.  Voir l'instrument de recherche