Protectorat au Maroc, Résidence générale, direction de l'Intérieur

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Cote/Cotes extrêmes

1MA/200-286 (Cote de commande)

Date

1912-1956

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de Nantes

Description physique

1663 articles

Origine

Archives provenant de la direction de l'Intérieur puis direction générale de l'Intérieur de la résidence générale de France au Maroc.

Biographie ou Histoire

La direction de l'Intérieur apparaît en 1944 dans l'organigramme de la Résidence générale. Elle succède à la direction des Affaires politiques (1936-1946), elle même héritière de la direction des Affaires indigènes(1912-1936). Elle prend le nom de direction générale de l'Intérieur en 1956.

Histoire de la conservation

Les archives de la direction de l'Intérieur comme la majeure partie des archives de souveraineté du Protectorat, ont été rapatriées à l'indépendance du Maroc en 1956. Elles ont transité par le dépôt des archives militaires de Vincennes puis le quai d'Orsay pour enfin arriver au dépôt annexe de Nantes dans les années 1970.

Modalités d'entrées

Versement administratif de l'ambassade de France au Maroc.

Présentation du contenu

L'ensemble se compose de la série principale cotée 1MA/200, qui représente plus de 900 articles organisés thématiquement et de cinq sous-séries. Les sous-séries ont été constituées à partir de certaines sections du plan de classement initial pour être inventoriées séparément de manière plus détaillée. La série des dossiers nominatifs quant à elle, s'est constituée à partir de dossiers extraits de la série thématique complétés ultérieurement par un versement de l'ambassade.

- série des "questions juives" cotée 1 MA/250

- série des "bulletins de renseignements" cotée 1MA/280

- série des "dossiers nominatifs" cotée 1MA/282

- collection des "fiches et notices de tribus" cotée 1MA/285

- collection des "mémoires de  stage" cotée 1MA/286

 

Accroissements

Fonds clos

Autre instrument de recherche

Se reporter aux différents instruments de recherche dans chacune des séries développées infra.

Documents en relation

Centre des archives diplomatiques de Nantes :

Fonds du Protectorat du Maroc, en particulier :

-La direction des Affaires indigènes : 1MA/100

-La direction des Affaires chérifiennes : 1MA/300

-Le cabinet du délégué à la résidence : 1MA/10

-Les régions de contrôle civil : 10MA à 17MA

Cote/Cotes extrêmes

1MA/285/1-84 (Cote de commande)

Date

1910-1956

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de Nantes

Importance matérielle

84 cartons

Origine


-Direction des Affaires indigènes (1912-1936)
-Direction des Affaires politiques (1936-1946)
-Direction de l'Intérieur (1946-1956)

 

Biographie ou Histoire

L'ensemble rassemblé sous l'intitulé fiches et notices de tribus a été constitué successivement par plusieurs directions de la Résidence générale : la direction des Affaires indigènes (1912-1936) à laquelle a succédé la direction des Affaires politiques (1936-1946), puis la direction de l'Intérieur (1946-1955) devenue direction générale de l'Intérieur à la fin du Protectorat (1956). C'est cette dernière qui en a effectué le versement final aux archives du Protectorat.

 

 

Histoire de la conservation

Les archives de la direction de l'Intérieur comme la majeure partie des archives de souveraineté du Protectorat, ont été rapatriées à l'indépendance du Maroc en 1956. Elles ont transité par le dépôt des archives militaires de Vincennes puis le quai d'Orsay pour enfin arriver au dépôt annexe de Nantes dans les années 1970.

 

 

Modalités d'entrées

Versement de l'ambassade de France au Maroc.

Présentation du contenu

-Les fiches de tribus (articles 1 à 34) :

Elaborées par les officiers des Affaires indigènes ou les contrôleurs civils, elles ont au départ un objectif militaire et sont conçues comme des fiches de renseignement. Elles couvrent tout le Maroc sous autorité française et font l'objet de mises à jour régulières.

C'est la direction des Affaires indigènes qui se trouve être à l'origine du modèle-type de la fiche établi dès 1927.

Leur présentation selon un canevas précis, évolue au fil du temps avec l'apparition d'un second plan-type édicté en 1947, qui confère une plus grande place à la description des institutions administratives, judiciaires, religieuses, et aux développements économiques. En 1953, on note une dernière évolution de la structure de la fiche qui perdure sous cette forme jusqu'à la fin du protectorat.

Reflet de la situation de terrain vécue par le poste des affaires indigènes ou le bureau de contrôle civil, la synthèse comporte souvent un volet historique original : enquêtes ethnographiques sur les origines de la tribu, description du droit coutumier, état des relations avec les tribus voisines. Elles sont parfois illustrées de cartes ou de simples croquis pour situer topographiquement leur aire d'influence.

Les fiches témoignent évidemment des rapports entre autorités et population : on y trouve, annexées au rapport proprement dit, des fiches individuelles de renseignements sur les chefs indigènes : caïds, cheikh, etc.

-Les notices de tribus (articles 35 à 84) :

Elles portent davantage le sceau originel de la direction des Affaires indigènes et apparaissent au tout début du Protectorat, même si quelques-unes sont élaborées à la fin des années 40-début des années 50. Elles couvrent tout le territoire marocain y compris la zone espagnole.

Au regard des « fiches », les « notices » sont plus hétéroclites dans leur forme comme dans leur contenu. En effet, la notice porte le plus souvent sur l'étude d'une tribu ou d'une confédération, mais s'ouvre parfois à une thématique plus large, telle que par exemple, l'étude d'un ensemble de zaouïas ou encore d'une réalité économique -l'immigration, le syndicalisme-, ce qui l'éloigne un peu de la définition initiale de la « notice de tribu ».

Leur plan est relativement libre, mais peut néanmoins être déterminé par un questionnaire qui en fixe les grandes lignes (tel celui sur les zaouias, confréries et sanctuaires en 1921). Elles sont souvent illustrées de cartes et de photos.

Plusieurs de ces études particulièrement appréciées quant à la finesse de leur analyse ou l'érudition de leur auteur, feront l'objet d'éloges allant jusqu'à l'attribution d'une lettre de félicitation personnelle de la part de la plus haute autorité. Certaines seront même éditées par l'entremise de la « section sociologique », organe scientifique attaché à la direction des Affaires indigènes en 1919.

 

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Quelques éliminations ont été pratiquées de façon résiduelle lors du classement des archives (éliminations de doubles).

Accroissements

Fonds clos.

Mode de classement

Lors du versement initial, la collection des fiches et notices a été considérée comme un ensemble et inventoriée dans le fonds de la "direction des Affaires indigènes" [inventaire n° 8 de la direction des Affaires indigènes -articles 387 à 472].

La séquence originelle avec répartition en deux sous-ensembles - fiches puis notices - n'a pas été bouleversée. A l'intérieur de ces deux catégories, le classement par région administrative civile ou militaire puis par niveaux inférieurs du commandement (territoire, cercle, bureau des affaires indigènes, annexe du contrôle civil.) a été suivi. Il témoigne parfois de l'évolution de la géographie historique : l'appellation « territoires des confins » qui correspond à un moment de la conquête, disparait ensuite. De même, on ne s'étonnera pas de voir une même tribu répertoriée à plusieurs endroits, à la fois parce que le découpage institutionnel n'a pas correspondu exactement aux zones réelles d'activité des tribus mais aussi du fait que le découpage en régions, territoires et cercles a subi des reconfigurations de périmètre sur toute la durée du protectorat.

 

 C'est le découpage administratif final qui s'est imposé, et donc, sauf exception, ce sont en majorité les régions civiles plus que militaires qui définissent l'organisation des dossiers. Les officiers des Affaires indigènes et controleurs civils en charge de la rédaction de ces fiches devaient transmettre leurs synthèses via les divers échelons hiérarchiques pour atteindre la direction commanditaire, c'est à dire la direction des Affaires indigènes chargée de la compilation finale. Dans le meilleur des cas, ces fiches sont restées groupées (dossier dit « du poste ») mais on retrouve aussi très fréquemment, des fiches (reclassées par la DAI ou la DI) qui ont été dissociées de leur dossier d'origine pour des raisons inconnues, et reclassées ensuite différemment. Le classement actuel se ressent de ces péripéties.

Les dossiers portaient la trace d'une numérotation attribuée à chaque tribu décrite (numérotation portée par l'agent chargé du classement aux archives donc a posteriori). Ce numéro a servi de fil conducteur pour établir un niveau de description dans l'inventaire : il peut correspondre à un dossier ou une partie d'un dossier (on est plus proche d'une indexation que d'une analyse descriptive classique).  A un intitulé de dossier très lissé, correspond en réalité un contenu très varié. Le chercheur trouvera quelquefois la fiche originelle exhaustive de plusieurs pages et quelquefois  seulement les mises-à-jour annuelles de la fiche sans que la fiche-mère soit jointe au dossier. Les résultats de la recherche peuvent donc être plus ou moins fructueux.

 

 

Conditions d'accès

Archives librement communicables au titre du code du Patrimoine.

Langue des unités documentaires

Français. Les noms des tribus reprises tels qu'ils se présentaient sur les chemises des dossiers sont des transcriptions de l'arabe ou du berbère non académiques.
 

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

La série des fiches et notices a fait l'objet d'une opération de numérisation en 2016. Les images sont consultables en ligne en salle de lecture.

Autre instrument de recherche

Fiches et notices de tribu, direction de l'Intérieur de la Résidence générale de France au Maroc   [1910], 1912-1956, répertoire numérique détaillé rédigé par Blandine Morin; saisie directe au format XML EAD par Catherine Tournon.

Voir l'inventaire

 

Documents en relation

Ministère des Affaires Etrangères - Centre des archives diplomatiques de Nantes

-Fonds du protectorat du Maroc (1912-1956)

Administration centrale

1MA/100-Direction des Affaires indigènes -Série principale, 1912-1956.

1MA/200-Direction de l'Intérieur.-Série principale, 1912-1956.

1MA/280-Direction de l'Intérieur. Collection des bulletins de renseignements, 1936-1956.

1MA/286-Direction de l'intérieur. Mémoires de stages des controleurs civils stagiaires et des élèves de l'Ecole Nationale d'Administration, 1924-1954.

Administrations régionales et territoriales

11MA- Région de Casablanca ;

13MA- Région de Marrakech;

15MA/900- Région d'Oujda ;

14MA/900- Région et territoire de Meknès ;

16MA/900- Région de Rabat

Ministère de la Défense- Armée de Terre

Série 3H 435-441 : fiches de tribus des régions de Fès, Taza, Marrakech, Tafilalet, etc.

Archives Nationales du Maroc (Rabat)

Série B- Fonds de la Direction des affaires indigènes puis direction des affaires politiques (1909-1949)

Bibliographie

« Archives marocaines » /Mission scientifique du Maroc, Paris : Ernest Leroux éditeur, 1904-1936

« Notes sur les villes et tribus du Maroc en 1890 » /A. Le Chatellier, Angers : A. Burdin et Cie, 1902.

« Villes et tribus du Maroc » Paris : Leroux éditeur puis, Champion [plusieurs volumes entre 1915 et 1930]

Le tome I « Casablanca et les chaouïa » paru en 1915, détaille la genèse des « notices » basées sur les travaux des agents du Protectorat et le rôle de la Mission scientifique du Maroc, dans la publication de la collection « Villes et tribus du Maroc » éditée sous les auspices de la Résidence.

Cote/Cotes extrêmes

1MA/285/35-84 (Cote de commande)

Cote/Cotes extrêmes

1MA/285/74-76 (Cote de commande)

Notices sur les zaouïas et confréries

Cote/Cotes extrêmes

1MA/285/75 (Cote de commande)

Présentation du contenu

(Images 1 à 683)

25."Les confréries religieuses dans les Beni Snassen", 1933
26."Les confréries religieuses Chadelia, Derkaoua, Alioua, Taybia et Oulad Baqqal", 1933
27."La religion dans le Sous: zaouias et confréries", 1933
28."Confrérie des Bennania de Rabat", 1935
29."Les confréries religieuses musulmanes au Maroc et dans la région de Marrakech en particulier", 1935
30. La médersa Mohammadia d'Oujda, 1936 [album photo sur l'établissement d'enseignement islamique, rénové par l'administration des Habous]
32."Les groupements chorfas ou maraboutiques de la circonscription de Petitjean"
33."La confrérie des Derqaoua", 1938
34."Trois zaouias berbères du Maroc central: Dila, Ahansal et Imhiouach", 1938
35."Zaouia de Sidi Hamza"
36."Zaouia et confréries du cercle de Zagora", 1936
37."Notes sur les Derkaouas de la zone espagnole"
38."Notice sur les Derkaouas", 1938
39."Zaouia de Sidi Yahia ou Youssef", 1944
40."Les confréries religieuses au Maroc", par M.Michaux-Bellaire, 1923 [imprimé]