Guillaume Marie-Anne Brune est né le 13 mars 1763 à Brive-la-Gaillarde, d'un père avocat du roi au présidial de Brive et d'une mère issue de la petite noblesse.

Il poursuit des études de droit à Paris à partir de 1785 en s'inscrivant au Collège de France. Il entame aussi une carrière littéraire en rédigeant un Voyage pittoresque et sentimental dans plusieurs provinces occidentales de France. Il se lie d'amitié avec Camille Desmoulins et Dantin et embrasse ainsi la cause révolutionnaire en rejoingnant en 1791 le Club des Cordeliers. Dans le même temps, il devient rédacteur en chef d'un périodique, Le Petit Gauthier, et intègre la Garde nationale. Il séjourne auprès du général Dumouriez dans l'armée du Nord et est promu colonel en 1793. Il est ensuite nommé chef d'état-major de Sepher après être passé par l'armée de Belgique. Il est chargé de défaire les troupes fédéralistes.

En 1793, il est proscrit par le Comité de Salut public au motif qu'il aurait aidé le roi au cours des journées des 5 et 6 septembre et ne doit son salut qu'à l'intervention de Danton. En 1795, revenu en grâce, il est chargé de pacifier le Midi. Il participe à la répression de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire, aux côtés notamment du général Bonaparte. Le Directoire l'appelle à l'armée d'Italie et est nommé général de division en 1797. Il s'illustre par la suite lors des campagnes napoléoniennes.

Après le 18 brumaire, Brune intègre le conseil d'Etat où il préside la section Guerre. Après Marengo, Bonaparte le nomme commandant en chef de l'armée d'Italie. Demeuré fervent républicain, il embarasse cependant Bonaparte qui l'envoie comme ambassadeur à Constantinople en 1802. Pour autant, Brune est fait maréchal par Bonaparte devenu empereur. Il revient donc en France en 1804 mais il inquiète toujours Napoléon qui finit par le disgracier en 1807, disgrâce qui dure jusqu'au 100 jours. Il se rallie alors, de mauvaise volonté aux Bourbons.

Revenu en grâce suite au retour de l'île d'Elbe, il est fait pair de France par Napoléon en 1815. Appelé par Louis XVIII à Paris pour rendre compte des missions que lui avait confié l'empereur, il prend la route et se trouve bloqué à Avignon par un attroupement royaliste. Il est assassiné par l'un d'entre eux le 2 août 1815.

Le fonds ne comprend qu'un seul article (31PAAP/1) : le journal manuscrit du maréchal Brune durant son ambassade à Constantinople. 8 frimaire an XI - 29 frimaire an XII (29 novembre 1802-20 décembre 1804).

Librement communicable.

Voir aux Archives nationales (Paris) des lettres reçues par le maréchal Brune entre 1799 et 1805 (réf. 179AP1).