OUTREY, Maxime

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Papiers Maxime OUTREY

Cote/Cotes extrêmes

131PAAP (Cote de commande)

Date

1805-1882

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Centre des archives diplomatiques de La Courneuve

Description physique

20 articles répartis dans 16 boîtes, soit 1,95 m.l.

Origine

OUTREY, Georges

OUTREY, Maxime

Biographie ou Histoire

Maxime Ange Georges Outrey (il se fait appeler « Max Outrey » et signe généralement ainsi)[1]  est né le 23 septembre 1822 à Bagdad. Il est issu d'une famille composée de plusieurs représentants diplomatiques et consulaires de la France en Orient ; en outre, il est par sa mère le neveu de Pierre Amédée Jaubert, pair de France. Son père, Georges Outrey (1775-1848), a été vice-consul de France à Bagdad, Rhodes, Trébizonde et en Perse, comme le rappelle un dossier de pièces qu'il a rassemblées sur lui (131PAAP/1). Son frère aîné, Pierre Charles Maximilien Amédée Outrey (1820-1882), a été premier drogman de la légation de France à Constantinople (on retrouve d'ailleurs de sa correspondance dans les papiers de son petit-fils Amédée Outrey, dans les articles cotés 130PAAP/34 et 130PAAP/35).

Il est pendant deux ans secrétaire de son père, ce qui lui permet de connaître le travail des bureaux, puis est attaché à la mission du comte de Sercey en Perse en 1839, à l'issue de laquelle il rentre en France en accompagnant le vicomte Daru et le marquis de Beaufort d'Hautpoul, pour lesquels il a servi d'interprète. Huit jours après son arrivée, il est envoyé avec ce dernier en mission auprès de Méhémet Ali. À son retour en France, il se consacre aux études. Licencié en droit, il entre au Département le 2 novembre 1844 comme attaché à la direction politique. Il est nommé élève consul en décembre 1847, d'abord attaché au consulat général de New York en avril 1848 ; il est ensuite attaché au consulat général en Équateur à Quito, en 1849 selon l'annuaire diplomatique, mais probablement plus tardivement puisqu'une lettre de juillet 1850 dans son dossier de carrière indique qu'il gère alors le consulat à Richmond ; il quitte l'Équateur lorsqu'il est attaché au consulat général en Égypte à Alexandrie en septembre 1852.

 

Il occupe successivement la fonction de consul de deuxième classe à Djeddah (1854), à Damas à partir de 1855 ; il poursuit sa carrière comme consul de première classe en 1860 et est nommé à Beyrouth en 1861. Il retourne en 1865 à Alexandrie où il est nommé agent et consul général de France par un décret du 11 janvier de la même année. En février 1868, il est envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire pour le Japon à Yokohama jusqu'en 1873. En mars 1873, il demande à être placé dans le cadre d'inactivité de son grade. Sa connaissance du Proche-Orient le fait envoyer en mission spéciale en Égypte en 1876. Son dernier poste le conduit à Washington jusqu'en 1882 comme envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire ; il devient ministre plénipotentiaire de 1re classe le 5 juin 1878.

Admis à la retraite en février 1882, il s'éteint à Paris en 1898.

 

Membre de la Légion d'honneur, Maxime Outrey a été fait chevalier en 1860, officier en 1865, commandeur en 1867.

[1] Cette identification connaît de nombreuses variantes à travers les documents : Ange Georges Maximilien, Ange Georges Maxime, et même Ange Marie Joseph ou Ange Georges Maurice.

Histoire de la conservation

Les papiers Maxime Outrey ont été scindés en deux fonds dans un premier temps : des papiers intitulés Georges Outrey (131PAAP) avec neuf articles d'une part, et des papiers intitulés Maxime Outrey (132PAAP) avec dix-neuf articles d'autre part. Sur le constat qu'en réalité les deux prénoms ne se rapportaient qu'à un seul et même diplomate, il a été décidé de fusionner les deux fonds en 2016 ; par conséquent, le fonds 132PAAP n'existe plus.

 

La confusion fut sans doute due au contact de la direction des archives, la même année 1931, avec d'une part en février Henry Outrey, fils de Maxime, qui remit la correspondance de son père et marqua l'intention d'en déposer aussi une copie ; d'autre part en octobre avec le dénommé Maxime Outrey, ingénieur des ponts et chaussées, fils de Georges Outrey décédé le 30 septembre 1931, pour s'assurer qu'il n'y avait pas de documents publics que ce dernier aurait conservé par-devers lui. L'usage de quelques prénoms pour les hommes au sein de la famille Outrey, comme le montre l'arbre généalogique simplifié dans cet instrument de recherche, ajouta sans doute à la confusion.

De fait, une partie du fonds (131PAAP/13 à 131PAAP/20) est constituée de copies de correspondance officielle ; Henry Outrey effectua vraisemblablement une sélection pour ce travail et ne fit pas recopier l'intégralité des minutes à sa disposition, comme on peut le constater sur la couverture des dossiers contenus dans l'article 131PAAP/10. Une mention trouvée au folio 123 du registre rassemblant des copies de la correspondance envoyée depuis les légations de France à Alexandrie (1865) et Yokohama (1868) montre que ce travail fut effectué en 1931 et suivit donc de près le premier don (131PAAP/17). Ces copies se trouvaient dans le fonds 132PAAP avant le reclassement. Des mentions sur certains dossiers de minutes ou bien au crayon de papier sur les minutes elles-mêmes (131PAAP/3 à 131PAAP/12), font des renvois précis de correspondance avec les registres de copies.

 

Si les copies de la correspondance faites en 1931 se trouvent en 131PAAP/13 à 131PAAP/20, il faut les différencier des diverses copies de correspondance faites antérieurement, pour les besoins professionnels de Maxime Outrey, qui se trouvent dans d'autres articles (comme en 131PAAP/4).

Modalités d'entrées

Dons de Henry Outrey en 1931.

Présentation du contenu

Les papiers Maxime Outrey permettent de retracer en grande partie la carrière du diplomate à travers ses postes successifs : notamment Djeddah puis Damas (1854-1861), Beyrouth (1862-1864), Alexandrie (1865-1867), Yokohama (1868-1873), Le Caire (1876) et Washington (1877-1882).

La correspondance aborde de nombreux sujets, notamment le massacre des chrétiens en 1860 à Damas, la présence française au Levant, ou les relations avec le Japon (particulièrement pendant la guerre franco-prussienne). Elle permet d'accéder aussi, dans une moindre mesure, à des échanges de Maxime Outrey avec d'autres diplomates (comme Léon Béclard) et pas seulement avec le ministère.

Mode de classement

Comme dit plus haut, la sous-série 131PAAP est issue de la fusion avec le fonds autrefois classé en 132PAAP ; un tableau (cf infra) donne les concordances entre les anciennes et les nouvelles cotes.

Le premier article rassemble des pièces sur la carrière de Maxime Outrey, le deuxième des analyses de ses dépêches.

Un grande partie rassemble ensuite les minutes de sa correspondance diplomatique (131PAAP/3 à 12). Les minutes permettront un travail de comparaison avec les volumes correspondants de la correspondance consulaire et de la correspondance politique, tout en offrant quelques documents complémentaires pour éclairer ses activités.

La dernière partie est constituée de copies de sa correspondance à partir des minutes. On y distingue une série de registre (131PAAP/15 à 131PAAP/20) dont la numérotation fait constater la lacune de cinq volumes (hypothèse que vient étayer un registre d'analyses de dépêches copiées), sans que l'on sache si ce défaut est antérieur ou non à leur don ; on peut supposer que le donateur a préféré les garder.

Conditions d'accès

Librement communicables.

Langue des unités documentaires

Français, arabe, italien, anglais.

Autre instrument de recherche

Documents en relation

Archives diplomatiques, site de La Courneuve :

 

Série du personnel

  • Dossiers nominatifs, 1re série, dossier de carrière de Maxime Outrey : 393QO/3152.

 

Correspondance politique

  • Égypte, 35CP, article 57 : mission Outrey ;
  • États-Unis d'Amérique, 39CP ;
  • Japon, 59CP.

 

Correspondance politique des consuls

  • Turquie Beyrouth, 64CPC ;
  • Turquie Damas, 67CPC ;
  • Turquie Djeddah, 68CPC ;

 

Correspondance consulaire et commerciale

  • Alexandrie, 6CCC ;
  • Beyrouth, 42CCC ;
  • Damas, 98CCC ;
  • Djeddah, 103CCC.

 

Archives diplomatiques, site de Nantes :

 

Archives des postes

  • Consulat de France à Beyrouth, 92PO ;
  • légation de France à Tokyo, 697PO ;
  • légation de France aux États-Unis d'Amérique, 737PO.

 

 

Archives nationales

255AP/1-10 Fonds Édouard Antoine Thouvenel :

  • 255AP/4 : 4 rapports sur la situation à Damas, 14 nov. 1857-17 janv. 1859.

 

AB/XIX/3630, Dossier 2 : collection de documents concernant l'Algérie.

  • Lettres signés de Max Outrey, consul de France en Syrie, relatives à Abd el-Kader, 1862-1864.

 

LH/2028/61 : notice individuelle de Légion d'honneur.

 

Minutier central, étude LIX :

  • article 928 (MC/ET/LIX/928) : Dépôt judiciaire du testament d'Ange Georges Maximilien Outrey (6 mai 1898) ;
  • article 929 (MC/ET/LIX/929) : notoriété après son décès (21 juin 1898) ;
  • article 930 (MC/ET/LIX/930) : liquidation des successions d'Ange Georges Maximilien Outrey et de son épouse Hélène Nicholson Russel (16 juillet 1898) ; délivrance de legs par ses héritiers (9 juillet 1898-22 mars 1907).

 

Bibliographie

GAULMIER (Jean), Jean Gaulmier, un orientaliste en Syrie, recueil des textes publiés dans le « Bulletin des études orientales », Damas, Institut français du Proche-Orient, Direction scientifique des études médiévales, modernes et arabes, 2006, 189 p.

 

OUTREY (Georges), Études pratiques sur le protectorat religieux de la France en Orient, Constantinople (1re partie), 1898, 1232 p.

 

SEVAISTRE [Olivier], « Missions françaises en Perse en 1805 et 1810 », dans Revue d'histoire diplomatique, no 3-4, t. 110, 1996, p. 191-200.

Mots clés lieux

Mots clés producteurs