A la mort de Clemenceau, le chef du service des Archives, André Deloche de Noyelle, avait interrogé le cabinet du ministre sur l'opportunité d'apposer les scellés au domicile de l'ancien président du Conseil et ministre de la Guerre. Si celui-ci n'avait pas été ministre des Affaires étrangères, il avait évidemment pris une part importante au règlement des questions diplomatiques, en qualité de président du Conseil puis de représentant français à la conférence de la paix. Sans intervenir par voie de scellés, il a été décidé d'essayer par voie amiable de récupérer certains documents conservés par Clemenceau lui-même. C'est ainsi, sans doute, que le service des Archives est entré en possession de deux volumes de lettres et de télégrammes des années 1918 et 1919.

Ces deux volumes de lettres et de télégrammes des années 1918 et 1919 sont constitués de minutes ou de copies comportant parfois des annotations autographes, dont les originaux avaient été signés par Clemenceau lui-même, par Jean Martet, secrétaire particulier, ou Georges Mandel, secrétaire général de la présidence.
La période à laquelle appartiennent ces documents, de sujets très divers, leur confère un intérêt certain.
On y a adjoint le texte autographe d'un discours de Clemenceau qui paraît appartenir au premier mois de la guerre.
Paulette Enjalran.

Répertoire numérique détaillé par Paulette Enjalran, conservateur, Paris, s.d., 3 p.  Voir l'instrument de recherche

Le reste des papiers Clemenceau fut remis en 1930 au service historique de l'Armée par le général Mordacq : il contient de nombreux documents diplomatiques (6N53-294).